Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article
Diplomatie

Luc Adolphe Tiao à l’issue du 3e Forum Afrique-Singapour
Publié le vendredi 29 aout 2014  |  Sidwaya
LONAB
© aOuaga.com par A.O
LONAB : un visiteur nommé Luc Adolphe Tiao
Jeudi 21 août 2014. Ouagadougou. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a visité le siège de la Loterie nationale burkinabè (LONAB)




Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, tire un bilan satisfaisant de la participation du Burkina Faso au 3e Forum Afrique-Singapour. Il s’explique à travers cette interview.



Sidwaya (S.) : Qu’est-ce qui a motivé la participation du Burkina Faso au 3e Forum des affaires Afrique-Singapour ?

Luc Adolphe Tiao (L.A.T.):A chaque fois que nous avons l’occasion, nous n’hésitons pas à participer à des fora internationaux. Ce genre de rencontre permet de mieux faire connaître le pays. Cela aide aussi à nouer des relations pour le futur. Le Forum des affaires Afrique-Singapour est bien connu dans la région de l’Asie du Sud-Est, en ce sens que la cité-Etat est en quelque sorte une plateforme économique et financière de l’Asie. C’est comme un pont entre ce continent et le reste du monde. Donc, être là, nous permet d’avoir une visibilité, de pouvoir saisir des opportunités qui s’offrent au Burkina Faso, d’attirer davantage d’investisseurs. In fine, nous avons eu raison de participer. Nous étions comme le pays-hôte de ce forum. J’ai seulement regretté que l’Afrique francophone n’ait pas été suffisamment représentée. Je souhaite qu’à la prochaine rencontre, nos investisseurs puissent venir encore plus nombreux parce qu’ils peuvent nouer de bonnes relations d’affaires.

S.: Quels sont, selon vous, les atouts pour séduire les investisseurs de cette partie du monde ?
L.A.T.: Dans les débats que nous avons eus, je retiens quatre préoccupations essentielles. La première concerne la stabilité politique. Parce que les investissements ne peuvent se faire que lorsque les promoteurs ont l’assurance que du jour au lendemain, leurs investissements ne seront pas remis en cause du fait de crise ou toute sorte d’instabilité. Ensuite, il y a la sécurité des investissements, car, lorsqu’on met de l’argent, on espère en tirer un profit. A cela j’ajoute la bonne gouvernance qui conditionne la confiance que l’on peut placer dans un pays. Enfin, il faut qu’il y ait matière à venir. Et sur ce plan, je crois que tous les pays africains offrent ces possibilités. En somme, il faut un climat des affaires très avantageux.
S.: L’un des secrets de la réussite de Singapour est l’investissement dans les ressources humaines. Le Burkina Faso est-il sur la bonne voie dans ce domaine ?
L.A.T.: Un pays comme Singapour, n’a pratiquement pas de ressources naturelles en dehors de l’eau. Sa force réside effectivement dans le développement du capital humain. Les Singapouriens ont beaucoup investi dans l’homme, à travers la formation. Et aujourd’hui, c’est un pays qui dispose de compétences de niveaux très élevés. Et lorsqu’on investit dans les ressources humaines, on a la possibilité de développer de nombreux secteurs dont celui des services. Le programme du président du Faso tient compte de cette réalité. Sur ce point, on peut faire un parallèle avec Singapour. Certes ces dernières années, nous avons découvert dans notre sous-sol quelques richesses, mais comparé à d’autres pays, nous sommes nettement moins nantis. Donc, la richesse du Burkina Faso demeure, de loin, ses hommes reconnus comme de grands travailleurs. Alors, investir dans l’homme comme le veut le président Blaise Compaoré, c’est d’offrir à chaque Burkinabè la possibilité de pouvoir exercer un métier. C’est ce à quoi nous travaillons dans le cadre de nos programmes d’éducation, de formation professionnelle et de création d’emplois. C’est une question de volonté politique et de gouvernance. L’essentiel pour nous, c’est de nous inspirer de leur modèle en tenant compte de nos réalités propres. Si nous respectons les exigences de l’économie moderne, nous allons parvenir à faire reculer la pauvreté, élever le niveau de vie de nos populations dans les campagnes et créer une véritable classe moyenne à même de tirer l’économie vers le haut par la consommation.

S. : Vous avez accordé des audiences à des investisseurs. Que peut-on retenir de concret pour le Burkina Faso ?

L.A.T. : Singapour, en avril dernier, a ouvert de nombreuses opportunités pour notre pays. De nombreux investisseurs qu’il avait rencontrés ont manifesté leur désir de venir investir au Burkina Faso. Parmi les investisseurs que j’ai reçus, il y a ceux qui avaient déjà pris des engagements auprès du président du Faso et ils sont venus les confirmer. Nous avons des investisseurs dans les domaines de l’agro-bussiness, du traitement des eaux, des TIC, du transport aérien, de l’énergie, etc. Toutes ces personnes ont confirmé leur engagement à venir investir au Burkina Faso. Bien d’autres sont venus s’enquérir des possibilités de faire des investissements dans notre pays. En tout cas, nous avons pu constater, les autres membres de la délégation et moi-même, que le Burkina Faso attire les investisseurs singapouriens et asiatiques en général. Aussi, je suis heureux de la présence parmi nous, des acteurs du privé, notamment avec le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie, Idrissa Nassa, et d’autres opérateurs du privé burkinabè. Nous travaillons pour permettre au privé de se développer et le fait d’effectuer ces types de voyage ensemble, rassure nos partenaires.

S. : Comment nos investisseurs pourraient, à leur tour, percer des marchés comme celui singapourien ?

L.A.T. : Singapour, le marché international en général, a des exigences en matière de qualité. Il faut que nos opérateurs économiques aillent vers ces standards internationaux afin de conquérir les marchés extérieurs. Nous ne sommes pas les seuls à exporter et c’est la qualité des offres et des services qui fera la différence dans la concurrence.

S. : Vous avez été reçu en audience par votre collègue de Singapour. De quoi a-t-il été question ?

L.A.T. : J’ai eu le privilège d’avoir été reçu par le Premier ministre de Singapour qui a réaffirmé toute la disponibilité de son gouvernement à renforcer la coopération entre nos deux pays, engagement qu’il avait, du reste, pris auprès du chef de l’Etat. Il a par ailleurs exprimé son admiration pour le président Blaise compaoré pour les médiations qu’il mène en Afrique. Nous avons senti en lui la volonté de faire du Burkina Faso un partenariat crédible.

Propos recueillis à Singapour par Koumia Alassane KARAMA
Commentaires

Titrologie



Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment