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Arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso: 3 dealers de parcelles dans les mailles de la gendarmerie
Publié le jeudi 28 aout 2014  |  Le Quotidien




La brigade ville de la gendarmerie nationale, sise au secteur 21 de Bobo-Dioulasso, a présenté à la presse, le 27 août 2014, trois présumés fossoyeurs de parcelles. Ils opéraient dans l’arrondissement 7, précisément dans les secteurs 21 et 22. Le cerveau du groupe, du nom de Z.M, est en fuite et ils avaient pour principaux cibles les commerçants qu’ils arnaquaient pour leur soutirer 853 000 F CFA comme frais de la parcelle.

Selon le commandant de la compagnie, le lieutenant Adama Sawadogo, la brigade-ville a été saisie par la mairie de l’arrondissement 7, le lundi 4 août 2014, aux environs de 10 heures, de ce que de faux quittanciers circulaient au détriment de ladite mairie. Ainsi, portait-elle une plainte pour faux et usage de faux et vente illicite de parcelles. C’est en ce sens que des enquêtes ont été menées par la brigade et ont permis de mettre la main sur trois présumés auteurs dont le cerveau de la bande est en fuite. Selon les investigations de la gendarmerie, il est ressorti que des faux quittanciers sont émis par les malfrats moyennant la somme d’environ huit cent cinquante-trois mille francs (853.000 F CFA).

Du mode opératoire

Les présumés auteurs, selon la gendarmerie, avaient les moyens de leur politique. « Ils scannent les papillons et les quittanciers, puis recherchent et approchent les personnes désireuses d’acquérir une parcelle à Bobo-Dioulasso », a témoigné le commandant de la brigade, l’adjudant-chef major Mahamoudou Sawadogo. Ainsi, a-t-il précisé, ils associent un faux papillon aux faux quittanciers qu’ils remettent à leurs cibles qui sont « généralement des commerçants » et réclament en retour la somme de 853 000 F CFA à payer en espèce et en deux (2) tranches : une avance de 453 000FCFA après avoir récupéré la photocopie de la CNIB de l’intéressé, et le reste qui est la somme de 400 000 F CFA est versé après la remise des faux documents. Selon les conférenciers, Ils avancent l’alibi selon lequel la commission d’attribution de parcelle de l’arrondissement 7 n’a pas encore fini ses travaux et qu’une fois cela terminé, les clients ou victimes pourront voir leurs parcelles. La promesse de l’indication de la parcelle ne voyant jamais le jour, lorsque des victimes insistent pour que leurs parcelles leur soient indiquées, les malfrats les font attendre en vain en les mettant en confiance. « Pour y parvenir, ils reçoivent leurs victimes dans l’espace extérieur de la mairie centrale et du guichet unique du foncier de Bobo-Dioulasso, pour leur faire croire qu’ils y travaillent », ont notifié les conférenciers. Cependant, il a été précisé que le montant total en numéraire versé a ce jour par certaines de leurs victimes détentrices de faux documents s’élève à vingt millions quatre cent soixante douze mille francs (20 472 000 F CFA), avec vingt quatre (24) faux papillons et quittanciers, à raison de 853 000F CFA par couple de document (un papillon et un quittancier).

Des spécialistes du faux et usage de faux

Certes, l’enquête a été déclenchée pour affaire de vente illicite de parcelles, mais, elle a permis de démasquer une autre facette de la bande. En effet, ceux-ci étaient « des spécialistes du faux » au regard des documents qu’ils possédaient. Ainsi, sur l’ordinateur de bureau du chef de la bande, se trouvent des documents lui permettant de falsifier des pièces administratives. On y a trouvé un spécimen du CEP, du BEPC, d’attestations de fin de stage professionnelle, de bulletin de notes d’établissement, de carte d’identité scolaire, d’autorisation d’absence, d’attestation de vente et décharge de parcelles et autres, d’extraits d’actes de naissance, d’ancienne carte d’identité burkinabè, d’attestation de niveau à la guise du client et de spécimen d’attestation de fin de stage dans une banque. Pour faire fonctionner le tout, un lot de cachet a été retrouvé chez eux. Pour l’heure, les conférenciers ont indiqué que les malfrats n’ont pas de complices à la mairie concernée et que le phénomène concerne l’arrondissement 7. Mais, ont-ils précisé, des enquêtes sont en cours en vue de démasquer d’éventuels cas dans les autres arrondissements de la ville. Si l’enquête a été fructueuse, c’est sans doute avec la collaboration des populations. C’est pourquoi les conférenciers invitent celles-ci à continuer dans ce sens tout en les exhortant à la vigilance.

Par Mady BAZIE
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