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Militaires Burkinabè morts au Nord-Mali : l’ultime séparation au cimetière de gounghin
Publié le mardi 26 aout 2014  |  L’Observateur
Militaires
© Présidence par DR
Militaires burkinabè tués au Nord-Mali : l`hommage du Président du Faso
Samedi 23 août 2014. Ouagadougou. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a rendu hommage aux deux militaires burkinabè tués au Nord-Mali dans un attentat suicide en s`inclinant sur leurs dépouilles à leur arrivée à l`aéroport international dans la nuit




Les corps des adjudants-chefs Moussa Konaté et Innocent Rouamba du Bataillon Badenya II, décédés le samedi 16 août dernier à Ber où ils étaient déployés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ont été enterrés le dimanche 24 août 2014 à Ouagadougou. Après les hommages qui leur ont été rendus la veille à l’aéroport par le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, les deux sous-officiers, morts les armes à la main, ont été conduits au cimetière municipal de Gounghin où ils reposent depuis.

Annoncé pour 11h30 le samedi 23 août 2014, c’est finalement à 21h22 que l’avion d’Air Sénégal transportant les dépouilles mortelles des militaires burkinabè morts au Nord Mali a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou. Avant que les deux cercueils, recouverts des drapeaux burkinabè et des Nations unies, ne parviennent à l’entrée principale de la zone de fret de l’aéroport, où attendaient depuis la fin de la matinée des parents et des proches des défunts, c’est d’abord la présentation aux autorités militaires burkinabè du Commandant adjoint de la MINUSMA, le général de division Abdou Kaza, de l’inspecteur en chef des Forces armées maliennes, le général de division Salifou Koné. Tous deux, à la tête de la délégation, ont eu la charge de convoyer les corps des soldats burkinabè à Ouaga. Précisément à 22H11 est arrivé le président du Faso, ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants, Blaise Compaoré. Il présente ses condoléances aux familles, s’incline tour à tour sur les cercueils. Il est suivi après dans ce geste d’hommage par les chefs d’état-major, les commandants des régions militaires et, pour finir, les parents et proches des victimes de l’attentat suicide à Ber.

Pour Blaise Compaoré, il est clair que si le problème de sécurité persiste au Mali voisin, le Burkina en sera affecté, puisqu’il y a un contingent militaire exposé à des risques. Les soldats burkinabè y sont pour une mission très noble, assurer la sécurité des populations dans le cadre de la MINUSMA, a-t-il conclu. Une vision également partagée par le chef d’état-major général des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, pour qui les militaires burkinabè sont au Mali pour une bonne intention. Avec la mort par plus d’une fois d’éléments de l’armée nationale, souligne-t-il, c’est sûr que le moral de la troupe est touché. N’empêche qu’il reste celui du militaire au front, qui a le souci d’accomplir un devoir au nom de la patrie.

Cérémonie empreinte d’émotion

Transférées à la morgue militaire du camp général Sangoulé Lamizana, les dépouilles mortelles des deux soldats ont été inhumées le lendemain. Parents, amis et connaissances des deux adjudants-chefs les y ont accompagnés à leur dernière demeure. A 10h45, les corps de Moussa Konaté et d’Innocent Rouamba sont arrivés au cimetière. Nombreuses étaient les personnes qui y attendaient déjà, parmi lesquelles les grands chefs militaires de l’armée burkinabè. Deux oraisons funèbres qui retracent le parcours professionnel et les qualités des deux hommes sont distinctement prononcées. On retient d’elles que l’adjudant-chef Konaté, qui était âgé de 53 ans, était de la classe 1981. Ce sous-officier, qui a gravi plusieurs échelons au cours de sa carrière, forçait l’admiration de ses supérieurs. Il laisse derrière lui une veuve et trois enfants.

Innocent Rouamba, qui devait souffler ses 50 bougies en décembre prochain, lui, a été incorporé en 1984 comme soldat de 2e classe. Son parcours est jugé sans faille, et comme son camarade d’armes, il faisait, lui aussi, la fierté de sa hiérarchie. Avec sa disparition, il laisse une veuve et cinq orphelins inconsolables. A l’issue de l’hymne aux morts, la prière selon les rites catholiques pour l’adjudant-chef Rouamba, est intervenu l’ultime moment de séparation, l’inhumation proprement dite, avec les premières pelletées à 11h20. Vive émotion dans l’assistance…

Il est à noter que les deux militaires décédés ont reçu le jeudi 21 août, à Bamako, des distinctions à titre posthume de la part de l’ONU.

Evariste Ouédraogo et Mamady Zango (Stagiaire)
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