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Ebola: le système de surveillance du Burkina Faso salué par l’OMS

Publié le lundi 25 aout 2014 | AIB

© AFP par DR
Les Médecins Sans Frontières mettent en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola

Ouagadougou - Le Burkina Faso, où jusqu’ici aucun cas de maladie à virus Ebola n’a été enregistré a élaboré l’un des «meilleurs» systèmes de surveillance épidémiologique, a indiqué lundi à Ouagadougou, Rodrigue Barry, expert en communication de l’OMS.

«Le Burkina Faso fait partie des pays où le système de surveillance est plus apprécié par l’OMS», s’est réjoui M. Barry à l’occasion d’une session d’information avec la presse locale sur la maladie à virus Ebola à Ouagadougou.

Depuis avril dernier, le pays qui n’a pas encore connu un cas de maladie à virus Ebola a élaboré un plan de préparation et de riposte en collaboration avec les partenaires techniques et financiers évalué à plus de 13 milliards de francs CFA.

Selon Issaka Yaméogo, chef de service de la surveillance épidémiologique, un certain nombre d’actions ont été prises dans le cadre de la préparation et la riposte à une éventuelle épidémie de la maladie. « Nous avons pré-positionné déjà des médicaments et des consommables dans des centres que nous avons identifiés dans chaque région du pays (13 régions, ndlr)», a-t-il ajouté.

Depuis le début de l’année, cette maladie fortement contagieuse et hautement létale, fait des ravages en Afrique de l’Ouest, où elle a déjà tué 1427 personnes notamment au Libéria, en Sierra Léone, en Guinée et au Nigéria, selon un bilan de l’OMS arrêté le 20 août dernier.

Le Burkina a récemment pris un certain nombre de mesures telles que la fermeture de la chasse aux chauves-souris, les contrôles approfondis à l’aéroport international de Ouagadougou, l’annulation des colonies de vacances vers les pays voisins et le report du sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur l’emploi.

«Nous sommes au cœur de l’Afrique de l’Ouest avec des frontières poreuses. C’est pour cela que nous avons donc entamé des actions de contrôle au niveau de nos frontières», a dit le secrétaire général du ministère en charge de la Santé, Amédée Prosper Djiguemdé.

Il a par ailleurs ajouté que certaines personnes venant des pays voisins après contrôles ont été mis en observation avant d’être relâchées dans les frontières du pays.