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Burkina : Des milliers de manifestants dans la capitale, contre une éventuelle révision constitutionnelle
Publié le dimanche 24 aout 2014  |  AIB
Marche-meeting
© AFP par DR
Marche-meeting de l`opposition : du monde dans la rue contre le référendum
Samedi 23 août 2014. Ouagadougou. L`opposition politique a organisé une marche-meeting pour exprimer à nouveau son rejet du projet de référendum sur l`article 37




Plusieurs milliers de personnes, à l’appel de l’opposition politique burkinabè, ont manifesté samedi de nouveau dans la capitale, pour protester contre une éventuelle modification constitutionnelle, laquelle permettrait au président Blaise Compaoré de se représenter en 2015.

«Nous sommes là encore aujourd’hui pour dire à Blaise Compaoré […] que nous ne voulons pas de referendum pour modifier l’article 37 de la Constitution. Le referendum a déjà eu lieu en 1991, le peuple a voté massivement pour la limitation des mandats présidentiels», a lancé le chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, au milieu de plusieurs milliers de personnes.

Selon M. Diabré, «l’opposition n’a pas peur du referendum», mais veut «qu’à partir de 2015, dans notre pays, quand tu fais deux mandats, tu laisses la place aux autres».

L’ancien ministre des Finances de M. Compaoré, faisant allusion aux réserves de la mairie pour l’organisation de la marche, a indiqué que «tout à été fait» pour l’empêcher, notamment à travers des «sms alarmants sur des maladies (Ebola, ndlr)» et le recours à des forces occultes pour faire tomber la pluie.

« C’est un avertissement que nous avons lancé (aujourd’hui). S’il n’est pas entendu, nous engagerons d’autres actions plus corsées, plus vivaces», a prévenu M. Diabré.



Pari de la mobilisation remportée

L’opposition politique burkinabè a organisé depuis mai 2013 dans la capitale burkinabè, quelques grandes manifestations contre la volonté réaffirmée du camp présidentiel de modifier l’article 37 de la Constitution.

Les propos du chef de l’Etat, le 5 août dernier aux Etats-Unis, où il a préconisé l’organisation d’un référendum pour départager la classe politique sur la question, ont suscité l’organisation de la présente marche.

Cette fois-ci, les manifestants (évalués à 100 000 par les organisateurs, un chiffre non confirmé par la police) se sont déportés au sud de la ville, à quelques encablures du palais présidentiel de Kosyam.

Brandissant des cartons rouges, des branches d’arbres, des balais et des pancartes prônant l’alternance, les protestataires ont sous une torride chaleur, parcouru un circuit fermé de près de 8,5km en criant «Libérez Kossyam».

Au milieu des bruits de sifflets et de trompettes, les leaders de l’opposition perchés sur deux véhicules, levaient les mains en direction d’une foule compacte à perte de vue.

Massés aux abords du circuit, certains riverains rejoignaient les rangs, d’autres devant leurs commerces fermés, se contentaient d’acclamer les passants.

«Nous voulons juste le changement. Blaise Compaoré a tellement duré au pouvoir (27ans) alors que les problèmes ne font que perdurer», a lancé Assita Ouédraogo, 22 ans, sans emploi, brandissant une pancarte sur lequel l’on pouvait lire aisément « Nous sommes fatigués, trop c’est trop».

«Nous sommes déterminés de façon légendaire à libérer notre pays», a pour sa part témoigné Djibrill Ouattara, étudiant en première année de droit qui dit avoir « perdu » une année après son bac à cause «des multiples problèmes à l’université de Ouagadougou».

Quelques incidents

Au niveau de quelques intersections, étaient discrètement stationnées des unités d’élites de la police nationale.

Un jeune homme d’une vingtaine d’années, visiblement excité, est parvenu à monter sur le podium au moment où Zéphirin Diabré s’exprimait, et a arraché à un animateur, son micro.

Ignorant ses intentions, la sécurité de M. Diabré l’a conduit au poste de commissariat le plus proche, sous la menace de quelques manifestants révoltés.

Des pertes d’objets de valeur de manifestants et dont du matériel de travail de journalistes ont été également signalées.

DG-TAA-NDT/SS
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