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L’opposition burkinabè réitère son refus au référendum à travers une grande marche à Ouagadougou
Publié le samedi 23 aout 2014  |  Agence de Presse Africaine
Marche-meeting
© AFP par DR
Marche-meeting de l`opposition : du monde dans la rue contre le référendum
Samedi 23 août 2014. Ouagadougou. L`opposition politique a organisé une marche-meeting pour exprimer à nouveau son rejet du projet de référendum sur l`article 37




L’opposition politique du Burkina Faso, à travers une grande marche à Ouagadougou, a réitéré, ce samedi, son refus à la tenue d’un référendum et à la modification de l’article 37 de la Constitution qui limite à deux le nombre de mandat présidentiel.

La marche de l'opposition politique s'est déroulée sur un itinéraire d'environ huit kilomètres à travers les artères de la capitale burkinabè et sans incident majeur.

Partis du terrain vague de la SONATUR, à environ 100 mètres du Rond-point de la Patte-d'Oie, vers 9 heures 30 mn, les marcheurs se sont dirigés un peu vers le sud de Ouagadougou, avant de bifurquer vers l'ouest de la ville.

Tout au long de la manifestation, les marcheurs scandaient des slogans du genre : ‘'Compaoré quitte le pouvoir !'', ‘'Après 27 ans de pouvoir, on ne veut plus de toi !'', ‘'Non au pouvoir à vie !'', ‘'Blaise Compaoré laisse la place à quelqu'un d'autre !'', etc.

Les mêmes propos pouvaient être lus sur les pancartes, les tee-shirts et autres banderoles des manifestants estimés à plusieurs dizaines de milliers. Plus de cent mille marcheurs, selon les organisateurs.

Après près de deux heures de marche, les manifestants se sont retrouvés au point de ralliement, pour le meeting final.

A cette occasion, le Chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré a remercié les populations pour ‘'la mobilisation gigantesque''.

‘' Vous avez permis à l'opposition de montrer à la face du monde qu'elle est en phase avec son peuple'', a-t-il déclaré avant d'ajouter : ‘'quand le peuple se met debout, les hommes forts tremblent et se cachent !''.

Zéphirin Diabré a fustigé l'attitude du pouvoir en place, notamment, l'actuel président du Faso, Blaise Compaoré qui selon lui, ‘'veut forcer la modification de l'article 37 afin de s'accrocher au pouvoir''.

Pour monsieur Diabré, l'opposition et le peuple burkinabè n'accepteront pas ce tripatouillage.

Au Burkina Faso, l'élection présidentielle est prévue pour novembre 2015, mais depuis 2013, l'opposition organise régulièrement des manifestations pour s'opposer à une candidature de Blaise Compaoré dont le mandat s'achève, selon la Constitution, en 2015.

Les partisans de l'actuel président du Faso, se mobilisent de leur côté, pour une modification de la constitution à travers un référendum, en vue de permettre à Blaise Compaoré de se représenter en 2015.

La tension politique est donc vive dans chaque camp.
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