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Le Quotidien N° 649 du 4/12/2012

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Réligion et paix : Une conférence pour assainir le climat social dans le Centre-nord
Publié le mardi 4 decembre 2012   |  Le Quotidien


Religion
© Autre presse par DR
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Les différentes confessions religieuses et les chefs coutumiers de Kaya ont prêché la paix et la tolérance, le jeudi 22 novembre 2012. C’est au cours d’une conférence publique interreligieuse à l’intention des acteurs politiques, mais aussi des populations de la région du Centre-nord. L’objectif étant de renforcer la cohésion sociale dans cette partie du Burkina.

“L’amour pour tous, la haine pour personne”. C’est sous ce signe que les autorités religieuses et coutumières de la ville de Kaya ont, une fois de plus, marqué leur contribution à la recherche de la paix, dans la région du Centre-nord. En effet, le jeudi 22 novembre 2012, elles ont animé une conférence publique, au cours de laquelle, elles ont prêché la paix et la tolérance. L’objectif global de cet arrêt des religieux et des coutumiers était de renforcer la cohésion sociale dans la région. Pour les organisateurs, les raisons de la tenue de cette conférence sont sans équivoque : “ Nous avons constaté que le climat social à Kaya, Boussouma, Pissila, était malsain. Il fallait trouver une solution pour apaiser les cœurs et amener les citoyens à se frotter et à s’accepter pour pouvoir rentrer dans les élections parce que nous sommes tous des enfants d’un même Dieu, un Dieu qui est amour”, a expliqué le président du comité d’organisation, Dominique Ouédraogo. Cette conférence interreligieuse devrait permettre, selon lui, de placer l’homme au centre des intérêts pour faire en sorte que la paix soit la responsabilité de tous. C’est ce mobile qui a vu les représentants des cultes musulman, catholique, évangélique et coutumier tenir des messages dont la paix était l’épicentre.

Le premier évangéliste a été le missionnaire régional de Kaya, le pakistanais Hamid Maqsud Atif de la confrérie des Ahmadiyya. Le mot “Islam” signifie La paix, a-t-il dit pour indiquer que cette religion met l’accent sur l’harmonie, la fraternité, l’amour etc. Ainsi, le musulman, selon Hamid Maqsud, est “celui qui ne fait pas du mal à autrui, ni avec sa main ni avec sa bouche”. Pour lui, toute personne se disant connaitre Dieu doit s’éloigner de toute action violente. Les plus forts, selon Maqsud Atif, doivent être traités sur le même pied que les plus faibles. Quant à la tolérance, c’est un devoir moral recommandé à chacun selon ses convictions, sa religion et de ce fait, nul n’a le droit d’imposer ses opinions à autrui. Pour ce faire, l’appel du missionnaire est sans détour : “nous ne devons pas laisser la génération future s’engloutir dans ce gouffre de ténèbres, nous devons établir la paix”.

Pour le pasteur Dieudonné Sawadogo, président du Conseil régional des églises évangéliques de Kaya, la paix dans une nation commence d’abord au niveau de la famille. C’est pourquoi, a-t-il dit, l’enseignement et l’éducation devraient être de mise à ce niveau. “Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour tous ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent”, a-t-il conclu. Pour Monseigneur Thomas Kaboré, évêque de Kaya, “il est regrettable que des gens, au nom de leur religion et au nom de Dieu, déclarent la guerre à d’autres hommes et les massacrent. Tout croyant devrait savoir que ni Dieu, ni la religion ne recommande cela”. La paix, selon Monseigneur, doit se baser sur le même amour que Dieu a porté pour l’humanité en donnant son fils unique Jésus. C’est le Ouidi Naaba, chef de canton du Sanmatenga qui a représenté la chefferie coutumière. Il a tout simplement loué l’initiative de la conférence interreligieuse, car a-t-il jugé, celle-ci vient contribuer à la pérennisation de la paix dans la région. “Rapprochons-nous davantage, main dans la main et en rangs serrés pour œuvrer à la cohésion nationale. Malgré nos divergences, chacun doit participer à la construction et à la consolidation d’une humanité meilleure”, a-t-il lancé à l’égard de l’assistance. “J’allais me reprocher de m’en aller de Kaya sans participer à cette conférence, ce cadre qui est une tribune de la tolérance. La religion ne doit pas nous diviser, elle doit plutôt nous rapprocher. La religion, c’est ce qui doit nous aider à tendre vers Dieu, vers le meilleur. Il ne faut pas que des rencontres de ce genre se limitent à Kaya seulement, elles doivent contaminer les autres régions du pays, je vais d’ailleurs y œuvrer”, a le ministre des Droits humains et de l’Education civique, le Pr Albert Ouédraogo, qui était de passage à Kaya

Par Bouabani Jonathan TOMPOUDI

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