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Trentenaire du SND : Pour un service national adapté à un contexte en pleine mutation
Publié le vendredi 22 aout 2014  |  Le Quotidien
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© aOuaga.com par A.O
Service national pour le développement : le Premier ministre lance les activités des 30 ans
Jeudi 21 août 2014. Ouagadougou. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a lancé les activités commémoratives des 30 ans du Service national pour le développement (SND). Photo : colonel Amadou Dabré, directeur général du SND




Au départ, simple structure créée de manière volontariste par les révolutionnaires d’alors et intégré à l’armée nationale, le SND est aujourd’hui une grande institution incontournable, du point de vue de son ancrage institutionnel et de son impact sur le paysage socio-économique du Burkina Faso. Quel est l’état de mise en œuvre du service civique au Burkina ? Quelle physionomie donner au SND, l’’organe chargé de l’implémenter ? Quelles perspectives pour offrir un service national mieux adapté aux aspirations légitimes de la génération montante ? En somme, comment entretenir la flamme patriotique allumée par nos ainés et comment la léguer sans défoliation à nos cadets ? « C’est pour répondre à ces interrogations récurrentes, mais combien pertinentes, que nous allons dérouler le programme des manifestations du trentenaire autour du thème : « Pour un service national adapté au contexte national et à un environnement international en constante mutation », a affirmé le directeur général du SND,Hamado Dabré. Cette réflexion prospective à la quelle tous les citoyens ont été conviés leur impose une évidence après trente années d’existence de l’institution. Selon son directeur général, le diagnostic stratégique du SND met déjà en évidence des acquis incontestables mais également des revers qu’il convient de corriger. On peut noter, entre autres, la création même de l’institution, le SND, gardien du temple, charger d’encourager l’engagement national et de cristalliser les valeurs morales et la fibre patriotique chez les burkinabè, l’économie substantielle réalisée par l’Etat par le biais d’incorporation de nouveaux travailleurs du secteur public et privé ainsi que par le recrutement d’appelés, en vue de combler des postes dans l’enseignement ou dans les différentes administrations. Les aspects négatifs, quant à eux, ont toujours été du reste stigmatisés tout au long de la vie de l’institution. On peut citer la précarité des conditions de vie des appelés, l’incapacité du SND à assurer le suivi des appelés démobilisés, et l’insuffisance de la sensibilisation au niveau de la population quant au sens et aux objectifs du service national.

Le SND sollicite un accompagnement du Premier ministre

Le directeur général du SND, en son nom propre et au nom de l’équipe du SND, a sollicité l’accompagnent du Premier ministre afin de mieux gérer leurs perspectives à court et à long termes. Il s’agit, entre autres, de l’intensification de la formation civique et patriotique, de l’ouverture de nouvelles filières avec un accent particulier sur les filières agro-silvo-pastorales, et la prise en compte du genre dans les centres de formation et de production. Il serait aussi souhaitable de penser à la revalorisation des pécules des salariés du privé et du public suivant des critères qui tiendraient compte des différentes catégories. Cependant, le Premier ministre pense qu’il ne faut pas faire un lien direct entre le SND et l’argent. Ainsi, dit-il « Je crois que c’est une période de sacrifice pour les jeunes. Il faut apprendre aux jeunes à se sacrifier. C’est le sens qu’il faut donner à cela. Maintenant il est évident que l’Etat doit donner un minimum de ressources à ces personnes là qui souvent viennent de milieux défavorisés. On ne vient pas au SND parce qu’on veut gagner de l’argent. Si c’est cela je pense qu’on lui aurait vidé de son sens de service public ». Au cours de cette cérémonie, une minute de silence a été observée en mémoire de l’adjudant-chef Innocent Rouamba, précédemment chef du service courrier du SND, tombé au champ d’honneur le 16 août 2014, à Tomboutou, au Mali et pour tous ceux d’entre eux qui les ont quitté prématurément. Aussi, Des attestations ont été remises à 4 personnalités ciées comme étant des exemples d’héroïsme, de générosité, d’altruisme, d’humanisme, d’engagement patriotique et de dévouement pour la cause citoyenne. Il s’agit du sapeur pompier Tassembédo Moïse, d’El hadj Adama Kindo, de maître Pacéré F. Titinga et du député Arba Diallo. Le parrain de ce trentenaire, Laurent Sedogo, s’est réjoui que les autorités aient su garder une telle institution et l’aient fait évoluer pour l’adapter au contexte sociopolitique de notre pays. Par conséquent, il reste persuader que le SND peut toujours beaucoup apporter à la nation parce que la jeunesse, c’est le ferment, c’est le socle de la nation. Donc pour lui, le SND est un instrument de fédération, une école d’apprentissage. C’est aussi une phase de passage de l’adolescence à la vie active. « Je pense que pour tout cela on ne peut que se féliciter que ce symbole de la nation ait pu traverser le temps et qu’il continue à jouer son rôle », a-t-il conclu.


Par Marie Gisèle TRAZONGODO
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