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Sylvain Bayala, président de l’association des jeunes juristes pour la défense de l’Etat de droit : « Il ne faut pas changer l’article 37 au regard du droit »
Publié le vendredi 22 aout 2014  |  Le Quotidien
Sylvain
© aOuaga.com par Séni Dabo
Sylvain Bayala, président provisoire de l`Association des jeunes juristes pour la défense de l`Etat de droit (AJJ-Etat de droit)




La société civile vient de s’agrandir avec la création d’une nouvelle association : l’Association des jeunes juristes pour la défense de l’Etat de droit. Sa présentation officielle s’est déroulée le jeudi 21 août 2014, au Centre national de presse Norbert Zongo, au cours d’une conférence de presse.
Bien que jeune, l’association des jeunes juristes pour la défense de l’Etat de droit entend déjà s’attaquer aux sujets qui déchainent le plus les passions au pays des Hommes intègres, notamment la modification de l’article 37 de la Constitution. Pour le président, Sylvain Bayala, l’idée de la création de cette association s’explique par le fait que ce sont les « juristes qui doivent interpréter la règle de droit, sinon la faire respecter dans son application ». Car, estime-t-il, de nos jours, le justiciable n’a pas confiance à la justice, car elle est minée par la corruption. Il s’agira donc pour Sylvain Bayala et ses camarades juristes d’œuvrer au respect de l’Etat de droit, à travers le respect des lois. Et cela, comme par le vieux débat sur la modification de l’article 37. « Notre position sur la modification de l’article 37 est qu’il ne faut pas le changer et ce, au regard bien sûr du droit. Lorsque nous prenons la motivation, sinon la cause de la modification de l’article 37, c’est proscrit par l’article 168 alinéa 1 qui dispose que le peuple burkinabè proscrit toute idée de modification de l’article qui tend à un pouvoir personnel », a-t-il clamé. Pour lui, la raison est plutôt subjective, avec pour seul but de profiter à quelqu’un. Or, assure-t-il, la question même de l’intérêt national évoquée n’a pas son sens : « Si les citoyens burkinabé étaient limités par cet article, l’on pouvait parler d’intérêt national, à ne pas confondre avec une question d’intérêt national qui est purement juridique ». Pour ce faire, le bureau provisoire de l’association entend mener des actions de sensibilisation, à travers notamment la presse, avec des passages sur les plateaux de télévision pour faire valoir leur opinion sur l’article 37 de la Constitution. Car, a-t-il poursuivi, « on a l’impression qu’on a plus confiance à nos propres règles. Pourtant la Constitution du 2 juin a été soumise au référendum et adoptée par le peuple. Si la règle de droit vous soumet à des obligations et que vous ne la respectez pas, elle vous conduit à ce que nous appelons une fraude à la Constitution ». En attendant, l’association qui n’est pas encore officiellement reconnue, car ne disposant pas encore de récépissé, entend mettre en place un calendrier de restructuration, à partir de la rentrée. « Car, le mois d’octobre a été choisi par le calendrier universitaire pour débuter les activités académiques. Donc, juste après les sessions, nous allons procéder à l’installation de nos bureaux de façon officielle et procéder enfin à la récupération de notre récépissé », a conclu le président de l’association, Sylvain Bayala 1

Par Shaïda BADO
(Stagiaire)
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