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Mont Péko en Côte-d’Ivoire : « Votre évacuation se fera dans le respect de la loi » (Justin Koutaba)
Publié le lundi 18 aout 2014  |  Sidwaya
Côte
© Ambassade par DR
Côte d`Ivoire : l`ambassadeur Koutaba rencontre la communauté burkinabè de Dabou
Dimanche 15 décembre 2013. Dabou. L`ambassadeur du Burkina en Côte d`Ivoire, Justin Koutaba, a rencontré la communauté burkinabè vivant à Dabou




Du 11 au 14 aout 2014, une délégation conduite par l’ambassadeur Justin Koutaba, a rencontré les burkinabè installés au parc forestier du Mont Péko. L’objectif est de les écouter et leur délivrer d’importants messages en faveur de la paix, de la cohésion sociale et de leur évacuation.

‘’Après la crise qu’a connue le pays, il y a eu des problèmes de cohabitation et de vivre ensemble. Nous sommes venus pour vous dire de pardonner et de vous inscrire dans la vision du Président Alassane Ouattara.

Il faut que la cohésion et l’harmonie règnent entre vous et les autochtones. La Côte d’Ivoire ne peut se construire sans le pardon et le dialogue’’. Telle est l’exhortation faite par l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, Justin Koutaba au cours de ses multiples échanges avec la communauté burkinabè de Duékoué, de Guezon, de Ponan Vahi, de Michelkro dans l’Ouest ivoirien.

Une communauté qui s’est massivement mobilisée afin de réserver au diplomate et à sa délégation un accueil et une ferveur des grands jours. A Ponan Vahi et à Michelkro, deux localités situées à quelques encablures du parc forestier du Mont Peko, il a été essentiellement question de porter à la connaissance des 27 000 occupants du site les recommandations y relatives, contenues dans le communiqué conjoint du 4è sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

‘’Le gouvernement ivoirien entend recycler et revaloriser ses forêts et ses réserves. Aujourd’hui, il s’agit d’évacuer le Mont Peko en conformité avec le programme de l’Etat, en conformité avec la loi. Les deux pays sont conscients de l’enjeu de cette évacuation, qui se fera dans le respect de la loi, dans le respect de la personne humaine et dans le respect de vos droits», a revelé le diplomate.

Et d’ajouter « mieux le Président Alassane Ouattara a souhaité vivement que ce plan d’évacuation se fasse avec humanisme et solidarité. C’est pourquoi, le conseil des ministres conjoint du 4è TAC a décidé la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un Comité mixte de coordination et de suivi pour garantir une appropriation de ce plan d’évacuation’’, a laissé entendre le patron de la représentation diplomatique.

C’est dans cet esprit de solidarité et de partage que le diplomate a offert de manière symbolique à ses ressortissants et à leurs tuteurs 10 tonnes de riz, du lait et de l’huile. Les tracasseries et les questions foncieres Rassurées par cette visite, les populations burkinabè, par la voix de leur porte-parole, Boukari Kaboré, ont témoigné leur satisfaction du message livré.

‘’Votre visite nous honore et montre aux yeux du monde que votre souci majeur, c’est le bien-être de vos compatriotes’’, a-t-il indiqué. Les ressortissants burkinabé ont également soumis leurs préoccupations. Pour Mamadou Sawadogo et Boukari Kaboré, respectivement Vice président et Porte-parole du Comité des représentants des occupants du Mont Peko (Cromp), il y a nécessité d’accorder à ces occupants un moratoire.

De l’avis du porte-parole ce n’est pas de gaieté de cœur que ces populations se sont retrouvées dans le parc forestier. ‘’Elles s’y sont refugiées pour des raisons sécuritaires et alimentaires, lors de la crise consécutive à l’éclatement de la rébellion de 2002’’, a-il justifié.

Les nombreux intervenants lors des échanges ont mis l’accent sur les obstacles à la libre circulation des compatriotes qui se manifestent par l’exigence illégale et abusive de certificat de résidence par les Forces de l’ordre, et sur les question du foncier rural qui oppose toujours les compatriotes aux autochtones.

Un point de ces préoccupations a été fait par l’ambassadeur au Préfet de la région du Guemon, Sory Sangaré. ‘’Nous ne cessons de demander à nos Forces d’arrêter ces tracasseries, mais dans toute corporation, il y a des brebis galeuses…

Néanmoins, si je prends un agent indélicat, je le mettrai à la disposition du Procureur militaire’’, a rassuré le Préfet Sory, s’engageant à adresser un courrier officiel à toutes les unités sur son territoire afin que cessent ces pratiques aux antipodes de la vision du Président Ouattara.

Émile Scipion
correspondance particulière
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