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Chronique du fou du roi : Pas d’institutions fortes sans femmes fortes !
Publié le lundi 18 aout 2014  |  laborpresse.net
Sommet
© AFP
Sommet Etats Unis - Afrique : Forum des affaires
Mardi 5 Aout 2014. Etats-Unis, Washington. Photo : Barack Obama




L’historique premier sommet Afrique –USA tenu du 4 au 6 Août 2014 à Washington, a mis en relief la célèbre citation du président Barack OBAMA selon laquelle, l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes. Et la réplique diplomatique du président burkinabè Blaise Compaoré, sous-forme d’antithèse que les institutions fortes ne sauraient exister sans hommes forts, a attisé les joutes oratoires dans le landernau politique du Burkina avec un effet induit au plan international, où chacune de ces opinions a ses adeptes. Cependant, le Fou que je suis, ouvre une troisième voie, pour dire urbi et orbi, que le socle des institutions fortes, porte sur des femmes fortes. Suivez-moi dans mon labyrinthe sémantique étayé de métaphores, d’allégories ou autres figures de style et de coq-à l’âne.
Quand le fameux rêve de Martin Luther King « I have a dream » (j’ai un rêve), c’est-à-dire celui de l’avènement d’un Etat Américain multiracial, sans trop de discrimination de couleur du derme et de l’épiderme s’est réalisé en 2009 avec l’accession de Barack OBAMA à la Maison Blanche en 2009, beaucoup de nègres ont rêvé que les USA étaient devenus leurs villages où ils pourront nager comme des poissons dans l’eau. Ainsi, on entendait dire de façon récurrente qu’avec ce président aux origines africaines du Kenya à la tête des USA, la politique américaine de l’Afrique va changer positivement, mieux que celle des Gaulois qui parlent beaucoup trop, sans assez de résultats concrets en termes d’aides au développement de l’Afrique et de compensation du pillage colonial du continent. Mais Obama a fait son premier mandat de 4 ans en sa qualité de président des USA sans trop de faveur à ses oncles ,tantes, et neveux Bamiléké, ,Masaï, Dioula et mossi d’Afrique. C’est donc pendant son 2è et dernier mandat qu’OBAMA a convoqué le sommet Afrique-USA.
Les gens qui cherchent des règlements de comptes avec leurs chefs d’Etat africains sont trop vite allés en besogne en pensant que l’administration OBAMA allait organiser une chasse aux sorcières à l’encontre de tous les présidents qui ont renouvelé leurs mandats plus de deux fois. OBAMA se distingue des cow-boys et guerriers comme Bush et Sarkozy qui pensaient qu’ils pouvaient gouverner le monde avec des bombardements et activation de printemps arabes. Ce constat donne raison au président Compaoré qui a fait savoir que la stabilité des Etats ne réside pas nécessairement dans des changements tous azimuts, en témoigne la pagaille qui règne dans certains pays comme la Libye où le changement par la force est devenu source de chaos et de marche à reculons dans le développement de ce pays aux énormes ressources économiques. C’est sous cet angle que la thèse de Blaise Compaoré peut se justifier, en ce sens qu’il est difficile d’avoir des institutions fortes dans un pays, sans des hommes forts pour conduire ces institutions selon un bon fonctionnement républicain. Les chefs d’Etat africains devraient désormais mener des débats francs, voire contradictoires avec leurs homologues du Nord, afin de ne pas faire subir à l’Afrique, certains dictats contraires aux us et coutumes nobles du continent. Par exemple, parmi les critères que les USA tentent de dicter à l’Afrique sous prétexte de la démocratie, figure la liberté sans la non-discrimination contre les partisans du concept éhonté du mariage pour tous. Voilà un fait qui n’est pas dans les réalités africaines où l’on se marie entre femmes et hommes pour fonder une famille avec une bonne dose d’éducation morale pour les enfants. Les Africains doivent rester vigilants pour s’inspirer des bonnes pratiques de la démocratie des pays du Nord, qui disposent d’expériences de qualité en la matière. Mais aussi, ils doivent refuser tout dictat démocratique conditionné de façon de moins en moins voilée par le mariage pour tous, qui tend à devenir une idéologie dont l’acceptation ouvre la voie à des sources de financement sordides.
Néanmoins, il faut saluer Barack OBAMA et le peuple américain qui ont contribué à la réalisation d’infrastructures routières et socioéconomiques de qualité dans plusieurs états africains à travers l’AGOA du programme Millenium Challenge Account. Un programme où le Burkina Faso a été reconnu comme l’un des rares pays du continent pour la bonne exécution. Les entreprises burkinabè feraient œuvre utile en s’inspirant de l’expérience américaine de bitumage des routes pour sortir des mauvaises pratiques de routes bâclées ,qui deviennent des nids de poule au bout d’un à cinq ans. Les USA ont besoin de renforcer leur partenariat économique avec l’Afrique, face à la vitesse de croisière que la Chine est en train d’amorcer sur le continent au détriment de l’Europe et de l’Amérique. Alors que les dirigeants africains sachent nouer des relations d’affaires avec ces Etats du Nord, dans un climat de partenariat gagnant-gagnant. Les questions politiques partisanes sont moins importantes dans ce type de coopération que les véritables enjeux de développement économique qui profitent à un grand nombre de citoyens.
Aussi, je dis qu’il ne saurait y’avoir d’institutions fortes sans femmes fortes. Je vois déjà des gens qui ont mal compris ma pensée en croyant qu’il s’agit de femmes potelées, pulpeuses, rondes ou carrées dont ils rêvent au lieu de rêver comme Martin Luther King. Ce n’est pas pour dévaloriser nos braves femmes africaines aux tailles et poitrines fortes, nous les aimons ainsi et nos vaillants hommes les marient avec fierté, puisque cela donne l’impression d’être un mari capable, qui s’occupe bien de sa famille. Malheureusement, en Afrique, il se développe de plus en plus, le phénomène d’hommes et de maris irresponsables, qui passent trop de temps dans la vie de bar, au détriment de celle de la famille. Ils délaissent femmes et enfants, souvent dans le dénuement et gaspillent leur argent dans l’alcool et les filles de bar, qui les appellent « chéri au lieu de X ou Y ».Circulez nuitamment dans les rues de Ouagadougou, d’Abidjan, de Cotonou, de Dakar etc…,vous constaterez que les gens vivent beaucoup plus dans des débits de boisson, maquis et autres lieux viandeux et de débauche à ciel ouvert. Ce sont généralement les femmes délaissées au foyer qui se battent à travers leur petit commerce et tontine, pour subvenir à la scolarisation, l’alimentation et l’éducation des enfants. Les hommes irresponsables et ivres passent le temps dans les buvettes en critiquant tout : chefs d’Etat, gouvernements, systèmes scolaires et sanitaires, pour insinuer que rien ne va en Afrique, alors qu’ils sont eux-mêmes incapables de bien gérer leur famille nucléaire. Il est bon de critiquer. Mais quand on est incapable de faire mieux que ceux que l’on critique ou de faire des propositions pertinentes, il convient d’avoir l’honnêteté intellectuelle de fermer sa grande gueule ou se faire discret et discipliné comme la grande muette.
Mais à côté du calme olympien de la grande muette, s’agitent parfois trop des dames dites de fer ou de bronze, qui se voient déjà dans la posture de première Dame, dès que leur époux obtient le grade de capitaine. Elles incitent leur mari à régner en maitre absolu sur un camp de Kati d’abord, dans l’espoir d’une future investiture à la présidence de la république. Ce genre de femmes ne sont pas des exemples de femmes fortes, mais des démoniaques, qui oublient que le temps des accessions aisées des capitaines et généraux aux postes de chefs d’Etat est révolu, car, ni les populations, ni la communauté ne font plus allégeance au système totalitariste. Mieux vaut pour les militaires de nos jours, de faire valoir leurs compétences professionnelles dans les casernes et en matière de maintien de la sécurité et de la paix. Leurs épouses peuvent mener des œuvres sociales appréciables par les populations, ce qui fera d’elles des femmes fortes auprès d’hommes forts, en dehors de la gestion politique mais, sur le terrain du développement des nations. Visiblement, les autorités burkinabè semblent prendre conscience de cet enjeu du rôle de paix et ont organisé en Août 2014, une sensibilisation de l’amicale des femmes des hommes de tenue sur cette thématique.
On se rappelle que les mutineries de 2011 au Burkina Faso ont été précédées par des scènes à rebondissements de conflits entre femmes d’hommes de tenue et des citoyens civils. En de pareilles circonstances, quand un militaire n’a pas une épouse au tempérament modéré, qui peut lui inspirer la voie du pardon et de la paix, elle peut être tentée de l’inciter à la violence. La violence et l’excès de colère sont de mauvais conseillers dont les auteurs finissent toujours à se compter parmi les victimes.
Alors, que les gouvernements africains aident les femmes à développer des activités socioéconomiques durables et fortes, pour qu’elles soient les piliers des institutions fortes, auprès des hommes forts, dont la force devrait résider dans l’écoute des populations et les solutions à leurs préoccupations de développement, plutôt que dans l’arbitraire et l’exclusion sociale d’une grande partie des citoyens, pour des considérations partisanes inutiles.

LE FOU DU ROI.
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