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Mohamed Doumi à propos de Blaise Compaoré: « Un jour il va partir, mais pour cette période, nous avons toujours besoin de lui »
Publié le samedi 16 aout 2014  |  Le Quotidien




Nous avons rencontré le 10 août 2014, Mohamed Doumi, ambassadeur de la paix universelle et président de la Fédération Ashalam internationale, pour échanger sur des questions d’actualité avec lui. De la réaction du président du Faso, aux propos de Barack Obama, à Washington, à la question de la modification ou non de l’article 37 de la Constitution, en passant par la médiation dans la crise malienne, rien n’a été occulté dans notre entretien avec « l’observateur de la scène politique nationale et internationale ». A propos de Blaise Compaoré, il a laissé entendre ceci : « Un jour il va partir, mais pour cette période, nous avons toujours besoin de lui ». Lisez plutôt.


Le Quotidien : Quelle analyse faîtes-vous des déclarations de John Kerry à l’endroit des chefs d’Etats africains dont celui du Burkina Faso ?

Mohamed Doumi : Avant de répondre à votre question, j’aimerais noter que le chef de l’Etat a été chaleureusement accueilli aux Etats-Unis, avec toute une considération, lors de ce premier sommet entre les chefs d’Etats africains et le président américain Barack Obama.
Il faut dire que ce sommet a permis aux chefs d’Etats de passer en revue des questions de développement du continent africain. Par exemple lorsque le président américain a soutenu qu’il faut des institutions fortes et non des hommes forts, ce n’est pas faux. Mais lorsqu’il y a des institutions fortes, il faut absolument des hommes forts pour les gérer. Le président du Faso a été acclamé lors de son intervention pour cette franchise. C’est un homme engagé pour une émergence de son pays et de l’Afrique, sans oublier, qu’il est engagé dans les médiations de crises au Mali, au Soudan, pour ne citer que ceux-là. En ce qui concerne les propos de John Kerry, il faut dire que chaque Etat a sa Constitution et est souverain. Je ne pense pas que le Burkina Faso soit visé par les déclarations du diplomate américain, mais plutôt des pays comme le Zimbabwe et autres. Le cas du Burkina est différent en ce sens que le président peut se référer à ce que le législateur a élaboré dans la Constitution, en se référant au peuple burkinabè qui est l’arbitre et le juge souverain. C’est dire donc que le président du Faso n’est pas hors de la loi. Il est juridiquement fondé à consulter le peuple afin de trancher la question de la modification ou pas de la Constitution. Que ce soit la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine ou même l’Amérique, pour la paix au Burkina, en Afrique, ils ont toujours besoin de Blaise Compaoré. Il a le droit de demander au peuple pour se représenter. C’est lui qui décide.

Vous prenez fait et cause pour le président du Faso. Seriez-vous passionné de lui ?

Sincèrement, il n’y a pas mieux que Blaise Compaoré pour cette période que nous traversons. Il est rôdé et a une maitrise des dossiers pour le développement du Burkina Faso.
Etes-vous en train de corroborer que vous êtes effectivement un passionné ?

Regardez autour de vous. A quel stade était le Burkina Faso de par le passé et à quel stade se trouve aujourd’hui le Burkina Faso ? Les étrangers peuvent aller et venir au Burkina en toute sécurité. Plusieurs projets de développement ont été matérialisés et réalisés en l’absence de grandes ressources naturelles comme le pétrole, le diamant. C’est grâce aux soutiens des pays occidentaux, asiatiques et arabes que plusieurs investissements ont été rendus palpables.

A vous entendre, vous n’imaginez pas le Burkina dans l’avenir sans Blaise Compaoré ?

Blaise Compaoré n’est pas immortel. Il est mortel comme tout le monde. Pour la période 2015-2020, nous avons besoin de lui pour construire un Etat de droit fort au Burkina, un Etat émergent et un Etat où les libertés des droits des enfants, des femmes et des hommes sont respectées. Un jour il va partir, mais pour cette période, nous avons toujours besoin de lui. Par exemple, les groupuscules de terroristes, dans la sous-région, ne sont pas loin. Ils sont derrière nos frontières. Ils attendent le moindre problème pour envahir nos Etats. Nous devons nous rappeler des exemples de crises en Afrique, notamment en Centrafrique, au Soudan où la Nation est divisée. Nous devons par conséquent œuvrer à préserver la paix et travailler à consolider cette paix avec Blaise Compaoré, dans un esprit républicain.
Parlant de paix et de médiation du Burkina, l’Algérie a pris à bras le corps la médiation dans la crise malienne. La médiation du président du Faso est-elle remise en cause dans la crise malienne ?

L’Algérie et le Burkina Faso font un. L’Algérie a toujours soutenu le Burkina et vice-versa. A propos de la crise malienne, les deux Etats ne font rien sans se consulter. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays échangent probablement sur le dossier malien. Ce qui est sûr, le ministre algérien des Affaires étrangères , Ramtane Lamamra, a souvent effectué des déplacements au Burkina, tout comme le diplomate burkinabè, Djibrill Ypènè
Bassolé, ou le ministre délégué à la Coopération régionale, Thomas Palé, le font en Algérie. Tout ceci est rendu possible grâce aux excellentes relations entre le président burkinabè Blaise Compaoré et celui de l’Algérie, Abdelaziz Bouteflika. Toujours est –il que les médias ont relevé que les travaux de médiation se sont déroulés à Alger lors de la phase initiale sur la base des accords préliminaires de Ouagadougou qui constituent un document de base. L’essentiel étant de réussir à faire fumer le calumet de la paix aux frères maliens. Le problème des Touaregs concerne aussi bien l’Algérie que le Burkina Faso, parce que les deux pays partagent des frontières avec le Mali.

Le dialogue inclusif inter-malien à Alger reprendra incessamment. Comment envisagez-vous les échanges?

Il s’agira d’échanger autour des questions essentielles de développement du Mali, surtout dans sa partie septentrionale, tout en sauvegardant l’intégrité et l’unité territoriales. Nous souhaitons vivement que les échanges puissent permettre aux frères maliens de se tendre la main afin de pouvoir regarder dans la même direction, pour la construction de leur pays. C’est ce qui est urgent. C’est le lieu de saluer l’esprit de consensus qui a prévalu à Alger pour l’adoption d’une feuille de route dans le cadre des pourparlers inter-maliens.

Le vol AH 5017 s’est écrasé en territoire malien, le 24 juillet 2014, faisant plusieurs victimes. Un mot sur ce malheur ?

Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes. Tout le peuple algérien a prié en la mémoire des victimes du vol. L’Algérie est solidaire en cette période de dure épreuve de l’ensemble des parents des victimes du crash. Le Burkina a été le premier à avoir les informations, en suivant les images sur les radars, sur l’itinéraire de l’avion espagnol qui a été affrété par Air Algérie. Selon les versions officielles, il s’agirait d’un orage qui a occasionné le crash. Selon Gilbert Diendéré, chef d’état-major particulier de la présidence du Faso, se serait l’orage qui serait à 80% la cause du crash. A part cela, on peut noter que l’Algérie a toujours eu de très bons pilotes 1

Par SRK
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