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Me Barthélémy Kéré, Président de la CENI : «Avec 4 426 051 inscrits, on peut aller aux élections»
Publié le vendredi 31 aout 2012   |  L’Observateur


Me
© Autre presse
Me Barthélémy Kéré
Président de la CENI


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A la suite de la classe politique et des organisations de la société civile le mercredi 29 août 2012, ce sont les hommes de médias que le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélémy Kéré, a rencontrés hier jeudi 30 août pour faire le point de l’enrôlement biométrique et de la suite du processus électoral.



15 commissaires de la CENI, une cinquantaine d’agents et personnels techniques et administratifs, 2 760 hommes et femmes regroupés dans 460 Commission électorale provinciale indépendante (CEPI), Commission électorale communale indépendante (CECI) et Commission électorale indépendante d’arrondissement (CEIA), 12 100 aides-opérateurs, 4 000 opérateurs, 300 ingénieurs informaticiens, près de 2 000 éléments de la logistique militaire, un parc roulant de plus de 300 engins hors hélicoptère, 12 131 emplacements sur l’ensemble du territoire national, 3 500 kits d’enrôlement associés à autant de groupes électrogènes…

C’est là le dispositif mis en branle pour l’opération d’enrôlement biométrique des électeurs, qui s’est déroulé du 1er juin au 16 août 2012, détaillé par le président de la CENI aux hommes de médias dans les locaux de l’institution. Ainsi, 4 426 051 électeurs ont été enregistrés sur un potentiel global de 8 000 000 projetés, soit un taux moyen de 55%. Me Kéré a souligné que des commissaires seraient à partir du 3 septembre prochain sur le terrain pour former les démembrements à la réception et à la validation des candidatures, qui auront lieu du 10 au 23 septembre 2012.

Qu’en est-il de la sempiternelle question d’une éventuelle séance de rattrapage de l’enrôlement biométrique ? «Nous ne voulons pas créer de polémique. La CENI travaille dans un environnement légal qui est constitué de deux éléments : le code électoral et le décret portant convocation du corps électoral, qui fixe la date du scrutin au 2 décembre. Nous nous organisons en fonction de cet environnement légal, qui nous est imposé par la loi pour tenir nos activités.

Quand nous avons été interpellés sur la nécessité de séances de rattrapage, sur le plan technique, matériel, financier, et tenant compte du chronogramme, fondé sur les délais légaux, nous avions suggéré un ratissage qui se mènerait à partir de kits d’enrôlement installés aux chefs-lieux de province, avec la possibilité de rejoindre certains chefs-lieux de commune si le niveau d’enrôlement y présentait un déficit majeur. Des échanges avec la classe politique il est ressorti de manière globale une réserve de la majorité et de l’opposition si l`opération ne pouvait pas s`étendre directement à toutes les communes, voire à tous les villages sans exception.

La classe politique s’est inquiétée du fait de dérouler la circonscription électorale et inscrire les gens et des difficultés de tous genres qui pourraient survenir et qui seraient de nature à mettre à mal les résultats déjà engrangés. Ils nous ont demandé d’aller jusqu’au niveau commune. Ce que nous ne pouvons pas faire dans le respect des délais qui nous sont impartis. Nous n’avons donc pas d’autre solution que d’abandonner purement et simplement le projet d’opération de ratissage», répondit Me Kéré, qui rappella néanmoins que les rattrapages prévus par les articles 59 et 60 se feraient. Le président de la CENI est-il déçu ou satisfait au regard des résultats engrangés ? «C’est une bonne chose que nous ayons eu une opération d’enrôlement biométrique qui est une première au Burkina. Notre souhait était d’enrôler tous les 7 500 000 Burkinabè en âge de voter ainsi que tous les 500 000 étrangers à qui notre Code électoral confère le droit de vote. L’inscription sur une liste électorale est un acte éminemment volontaire.

C’est un fait. Avec 4 426 051 inscrits, on peut aller aux élections. Nous n’allons pas prendre la responsabilité d’un disfonctionnement des institutions de notre pays. Je pense que les élections peuvent se dérouler sur les bases que nous avons aujourd’hui, et nous sommes outillés au plan technique pour les organiser. Si demain nous recevons un décret qui reporte les élections, nous nous en tiendrons à cela». Foi de Me Barthélémy Kéré, les «situations troublantes» vécues à Ouahigouya et à Bobo-Dioulasso pendant l’enrôlement feront l’objet d’investigations et les éventuels cas de fraudes seront sanctionnés. Toutefois, le premier responsable de l’institution se veut rassurant quant à la fiabilité du fichier : «Nous pouvons vous garantir que personne ne peut être inscrit deux fois sur la liste électorale».



Hyacinthe Sanou

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