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Le Pays N° 5248 du 29/11/2012

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Violences electorales : Djaa le Burkina n’a pas dépassé ça !
Publié le vendredi 30 novembre 2012   |  Le Pays




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La CENI a failli ! Quand je le dis, les gens ne me prennent pas au sérieux. Et pourtant ! Figurez-vous que mes collègues fous et moi n’avons pas été pris en compte sur la liste électorale. Aucun de nous n’a une carte d’électeur. Et pourtant, nous sommes des citoyens comme tout Burkinabè. Qu’à cela ne tienne ! Nous avons quand même décidé d’aller de meetings en meetings, ne serait-ce que par simple curiosité. Pendant les meetings, nous restons un peu à l’écart mais quand vient l’heure de prendre les gadgets et l’argent du parti, nous sommes dans les premiers rangs. Ainsi, personnellement, j’ai pu collecter pas mal de tee-shirts qui renforcent à coup sûr ma garde-robe. Je dirais même plus, mon balluchon. En même temps que je prends les gadgets, je fais miens les slogans, comme tout le monde d’ailleurs. Mais, je vous assure que je ne savais pas que scander ces slogans dans la rue pouvait provoquer la furie des militants du camp adverse. D’autant plus que je ne suis d’aucun camp. Tenez ! J’ai évité de justesse un lynchage parce que je faisais partie d’un groupe de jeunes qui clamaient, à qui voulait les entendre, les slogans d’un parti politique. Ces braves gens ont été copieusement tabassés et déshabillés par des colosses commis à cette tâche. J’étais là, arrêté et tout médusé. Mais on est où là ? Je croyais que le Burkina avait dépassé ça ! Ces affrontements entre partisans sont assez déplorables. Au moment où je faisais la politique, c’était plutôt « la force de l’argument et non l’argument de la force ». Hélas, ce n’est plus le cas. Alors que les responsables des différents partis politiques ont appelé, avant l’ouverture officielle de la campagne, leurs militants à faire preuve de tolérance et de respect de l’autre. Pour des gens assez responsables, de tels actes ne s’expliquent pas. Tout porte à croire que les partis qui se livrent à de telles pratiques ont peur de perdre. Eh bien, qu’ils cherchent à mobiliser et à convaincre l’électorat par des arguments au lieu d’utiliser la violence pour faire mal. Ce genre de comportements met à nu le problème de la sécurisation des meetings des partis. Au moins, chaque parti devait disposer, pendant son meeting, ne serait-ce que de quelques policiers ou gendarmes pour la sécurité de ses militants. Tout avait bien commencé mais, ces derniers jours, la tension est montée d’un cran. Partout, on ne parle que d’affrontements entre militants de partis si bien que l’on se demande ce qui se passera le soir du 2 décembre. Il est temps que le législateur trouve une réponse à cette forme de violence électorale afin de permettre aux citoyens de jouir dans la quiétude de leurs droits civiques et politiques. Sinon, comment être tranquille si l’on sait qu’en allant à un meeting on peut y perdre la vie. En tout cas, si c’est cela faire de la politique, je préfère rester dans mon petit coin, loin des meetings et autres rassemblements politiques et m’occuper de mes problèmes quotidiens.

« Le Fou »

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