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Au coin du palais : 5 mois de prison pour discrédit sur la justice
Publié le mercredi 13 aout 2014  |  Sidwaya




Un problème de terre s’est invité ou réinvité devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le vendredi 8 août 2014. Il a opposé IS à KM et MDS, des propriétaires terriens et aussi RB et JPB. En effet, IS, muni d’un arrêté datant d’octobre1995 et signé du préfet de Bama, lui octroyant 60 hectares de terrain sur lequel sont installés les quatre premiers, leur demande de quitter les lieux. Il a obtenu à cet effet, une décision de justice en 2002, exigeant l’expulsion des quatre personnes. Décision contestée depuis par ces derniers. Selon JPB, c’est son mari, en tant que propriétaire terrien qui a, à l’époque, octroyé 30 hectares à IS pour qu’il s’installe sur les lieux. Elle dit ne pas comprendre comment ce dernier a pu obtenir un document de propriétaire des lieux et vouloir expulser « ses bienfaiteurs d’hier ». Il en va de même pour RB, également chef de terre qui dit que le sol qu’on lui demande de quitter, a été hérité de ses ancêtres et qu’il n’a aucun autre lieu où aller. Les deux autres prévenus disent s’être installés sur les lieux depuis des décennies. Ils avaient été expulsés des lieux, en 2009 par un huissier, mais sont revenus quelques mois après. Poursuivis en justice, ils ont écopé d’une peine de prison de 3 mois fermes qu’ils ont purgée. Malgré tout, ils se sont installés à nouveau courant 2013 sur les lieux, arguant que IS a usé de ruse pour avoir les papiers lui attribuant ces terres. Des arguments qui pour les juges, ne tiennent pas car la terre appartient à l’Etat, et c’est le représentant de l’Etat qui a donné un papier à IS, lui octroyant la paternité des lieux. Aussi, cette décision doit être appliquée par les prévenus. Accusés de discrédit sur la justice, KM, RB, JPB ont été condamnés à 5 mois fermes de prison, plus 100 000 F CFA d’amendes, et MDS à deux mois de prison, plus 100 000 F CFA, le tout assorti de sursis.


Maraboutage et escroquerie, le tribunal dit non !

MS et BS ont comparu, le vendredi 8 août 2014, devant le TGI de Bobo-Dioulasso pour tentative d’escroquerie sur la personne de LO. Une accusation qu’ils ont réfutée à la barre. Selon MS, BS et lui sont des marabouts installés à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il a expliqué être venu à Bobo-Dioulasso en 2013, à la demande de LO, pour faire un travail pour lui, afin que ses affaires prospèrent. A cet effet, il s’est enfermé durant 7 jours dans une maison pour prier. Un travail dont le résultat, a-t-il soutenu, a été positif et il a reçu la somme de 150 000 F CFA pour cela. A son retour à Abidjan, il était régulièrement en communication avec LO qui l’a assuré que les choses allaient bien. Revenu de nouveau en 2014 à Bobo-Dioulasso, suite au décès d’un parent, cette fois-ci avec le fils de son maître marabout BS, MS dit avoir rendu visite à LO qui était hospitalisé. Ce dernier, une fois sa santé améliorée, l’a encore sollicité pour un autre travail. Mais contre toute attente, après avoir demandé leur voiture pour faire un tour, il l’a conduit à la gendarmerie. Selon le procureur, LO a conduit le véhicule à la gendarmerie parce qu’ayant constaté que les prévenus avaient tenté de l’escroquer. Rapportant les propos de LO, aujourd’hui décédé, le procureur explique que ce dernier estime avoir remis, en plus des 150 000 F CFA, une somme de plus de 800 000 F CFA à MS pour sa guérison lors de sa première venue. Ce qui n’a pas été fait. De plus, lors de sa seconde venue, le fils de son marabout a souhaité lui vendre un parfum de guérison qui coûterait la somme de 3 000 000 F CFA et lui faire un travail à 100 000 F CFA. Pour le procureur, ce sont des tentatives d’escroquerie pour lesquelles il a demandé une condamnation ferme. Seulement, l’avocat des prévenus a estimé que ses clients n’ont pas adopté une attitude d’escrocs, et qu’ils sont des marabouts (profession reconnue) à qui LO a demandé un travail qu’ils ont fait. Selon lui, les faits reprochés à ses clients sont sans preuve, d’autant plus que l’accusateur est décédé. Les prévenus ont finalement été relaxés par le Tribunal au bénéfice du doute, et ce, après plus de 5 heures d’audience sur la seule affaire.


Rassemblés par
Wurotèda Ibrahima SANOU
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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