Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina Faso: l’opposition de nouveau dans la rue le 23 août
Publié le mercredi 13 aout 2014  |  FasoZine
L’opposition
© Autre presse par DR
L’opposition répond à Blaise Compaoré : une marche-meeting le 23 août




L’opposition politique burkinabè, par la voix de son chef de file Zéphirin Diabré, au cours d’un point de presse tenu ce mardi 12 août 2014 à Ouagadougou, a déclaré qu’elle va organiser une marche meeting à Ouagadougou le 23 août prochain pour « désavouer le comportement belliqueux du président Blaise Compaoré » lors de son séjour aux Etats Unis. Cette rencontre avec les hommes des médias a également été l’occasion pour les orateurs du jour de se prononcer sur les faits marquants de la situation nationale.

Pour cette rencontre avec la presse nationale, Zéphirin Diabré était accompagné de présidents de quatre partis politiques affiliés au CFOP-B : Adama Kanazoé de l’AJIR, Ablassé Ouédraogo de « Le Faso Autrement », Bénéwendé Sankara de l’Unir/Ps et Roch Marc Christian Kaboré du MPP. Sans détours, l’opposition a critiqué les propos du président Compaoré tenus au cours d’interviews avec la presse internationale. Pour eux, il est tout à fait mal déplacé de vouloir tenir un référendum sur l’article 37. « Dans la situation actuelle du Burkina Faso, rien n’oblige à modifier l’article 37 pour offrir un pouvoir à vie à un chef d’Etat qui a déjà régné pendant presque trois décennies. Au contraire, tout oblige au respect du consensus politique qui a permis à notre pays d’éviter le pire au moment de l’assassinat de Norbert Zongo », a laissé entendre Zéphirin Diabré, avant d’indiquer que la tenue forcée d’un référendum « entrainerait une aggravation de la fracture sociale dans le contexte actuel de notre pays ».

Pour désapprouver donc le comportement du chef de l’Etat à ce sujet, l’opposition politique convie à nouveau les populations de la capitale à battre le macadam avec elle le samedi 23 aout prochain.

Zéphirin Diabré et ses camarades ont tenu à souligner le caractère « incendiaire teinté d’une arrogance impertinente de la déclaration de Blaise Compaoré » par rapport aux propos du président américain Barack Obama sur la nécessité pour une bonne démocratie d’avoir des institutions fortes à la place d’hommes forts. En effet, Blaise Compaoré avait déclaré lors d’une entrevue avec nos collègues de RFI, qu’ « il n’y a pas d’institutions fortes s’il n’y a pas d’hommes forts ». C’est cela qui irrite l’opposition politique pour qui « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, c’est-à-dire de despotes omnipotents qui décident tout seuls pour leur pays, qui se croient au dessus des lois ». Pour Zéphirin Diabré, l’Afrique a plutôt besoin de grands hommes de la race de Mandela et non d’homme forts de la race de Mobutu.

Le chef de file de l’opposition politique a attiré l’attention de l’opinion nationale sur les éventuelles conséquences des propos de Blaise Compaoré. Pour lui, l’on peut craindre des sanctions de la part de l’administration américaine (qui considère le changement et l’alternance dans la gestion des affaires de l’Etat comme une valeur cardinale de la démocratie) qui pourraient se résumer par l’exclusion du Burkina Faso du programme AGOA, le non renouvellement du programme MCA en cours de négociation, et l’exclusion de notre pays des nouveaux programmes annoncés par Obama au cours du sommet de la semaine dernière.

En somme, l’opposition politique reste droite dans ses bottes : pas de référendum, pas de Sénat, pas de modification de l’article 37 de la constitution, et pas de pouvoir à vie. Elle est également revenue sur le fait que le président n’a même pas daigné adresser un message au peuple burkinabè à la faveur du 5 août dernier, date anniversaire de l’indépendance du pays.
Commentaires