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Crise à l’université de Koudougou: la CEEB dénonce "une campagne anti-étudiante"
Publié le vendredi 30 novembre 2012   |  FasoZine


Université
© Autre presse par DR
Université de Koudougou du Burkina Faso


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La Coordination des élèves et étudiants du Burkina (CEEB) a animé ce jeudi 29 novembre 2012 une conférence de presse à Ouagadougou. Il s’agissait pour le président de la CEEB, Mamadou Fayama, de revenir sur «un certain nombre de développements de la crise» mais aussi de dégager des perspectives.




Au centre des échanges, il y avait la crise née de l’exclusion d’étudiants de l’université de Koudougou (ils sont accusés d’avoir agressé un enseignant) et le mot d’ordre de grève lancé par des enseignants pour soutenir leur collègue et dénoncer l’allègement des sanctions prises contre les étudiants. «Certains individus, sous le couvert du titre d’enseignants, aux antipodes même des intérêts de leurs collègues, se sont investis d’une mission politique et travaillent à hypothéquer notre avenir sur les différents campus et établissements secondaires, à travers l’application de mesures machiavéliques du pouvoir en place.» C’est ainsi que s’est exprimé le président de la CEEB, par ailleurs président de l’Union générale des étudiants burkinabè (Ugeb) à l’entame du point de presse.

Pour lui, la position du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Synadec) n’est ni plus ni moins qu’une «campagne anti-étudiante [qui] vise au fond à légitimer la répression dont est actuellement victime la section locale de l’Ugeb à Koudougou et d’en préparer d’autres.» Une situation qui risque de créer «précédent dangereux», selon Mamadou Fayama. Et de rappeler que l’Ugeb ne s’est jamais dressée en obstacle à une lutte d’enseignants ou de personnel administratif, technique, ouvrier et de soutien.

Se prononçant sur la «non légalité» de la CEEB ressortie dans le communiqué du ministre des Enseignements secondaire et supérieur à la veille de sa grève les 2 et 3 novembre dernier, le président de la Coordination indiquera que sa structure est «bel et bien une organisation légalement reconnue». Et Mamadou Fayama d’expliquer: «Elle est constituée d’organisations et d’associations d’étudiants et d’élèves légalement reconnues. Par conséquent, elle n’a besoin de déclaration d’existence spécifique pour mener à bien ses activités. La reconnaissance des organisations membres étant suffisante.»
La CEEB a par ailleurs fustigé l’attitude de «certains proviseurs» qui, selon elle, ont levé à l’époque des milices pour s’opposer à ceux qui avaient l’intention de suivre le mot de grève. «Dans certaines localités telles que Koudougou, des chefs coutumiers se sont invités dans la partie», avance le président de la CEEB. En expliquant que ceux-ci ont formé un comité qui, faute de n’avoir pas réussi à faire signer des «demandes de pardon» à l’Aneb Koudougou, contourne la structure estudiantine pour tenter de convaincre directement les étudiants frappés par les sanctions du Conseil de discipline. «Ces attitudes indignes, ayant pour principal but la démobilisation des élèves, compromettent la paix et la cohésion sociale tant vantées par nos autorités politiques», prévient la CEEB.
Sur l’allègement des sanctions infligées aux étudiants par le Conseil de discipline, la CEEB s’est voulue on ne peut plus claire: «Nous ne sommes pas dans une logique d’allègement. Nous voulons la levée pur et simple des sanctions», a-t-elle martelé. Elle se dit par ailleurs déterminée à poursuivre la lutte, consciente que celle-ci sera «de longue haleine». C’est ainsi qu’elle a entrepris des sorties dans toutes les provinces afin d’expliquer aux élèves et aux étudiants les tenants et les aboutissants du bras de fer qui l’oppose aux autorités universitaires de Koudougou. La CEEB promet aussi de marquer particulièrement la commémoration de la mort de l’élève Flavien Nébié, le 6 décembre prochain, mais garantit de ne pas prendre en otage la célébration de la fête de l’Indépendance, le 11 décembre prochain. «Nous n’en avons même pas moyens», dira le président de la Coordination, entouré du secrétaire général de la section de Koudougou de l’Association nationale des étudiants burkinabè (Aneb) et d’un représentant de l’Association des élèves et scolaires de Ouagadougou (Aeso).

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