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Législatives et municipales au Burkina: élections, c’est pas la guerre!
Publié le vendredi 30 novembre 2012   |  FasoZine




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Après des journées et nuits de campagne harassantes, les candidats aux élections législatives et municipales couplées du dimanche 2 décembre prochain sont visiblement prêts à s'affronter dans les urnes. En effet, les 74 partis en lice, sont allés, pendant deux semaines à la pêche aux plus de 4 millions d'électeurs potentiels recensés sur les listes biométriques. Dans ce match aux multiples enjeux dont les plus importants sont de chercher à conquérir les 127 sièges de l'assemblée nationale et des clés de communes et arrondissements, les partis ne s'alignent pas avec les mêmes chances compte tenu de leur poids, mais seront tous départager par le peuple, le vérité arbitre du jeu. Mais, électeurs et candidats doivent être guidés par un seul credo, celui d'élections libres et transparentes, mais surtout apaisées.



«Le football, c’est pas la guerre!», a chanté l’inusable Zao. Les élections non plus, ce n’est pas la guerre, peut-on enchaîner à la suite du célèbre artiste congolais. Si les occidentaux ont compris à merveille la philosophie de cet acte éminemment civique, sous les tropiques, c’est loin d’être le cas. Ceux qui doivent se mettre dans le costume de simples adversaires politiques et se serrer la main à l’issue des joutes électorales, s’affublent plutôt de peaux de fauves aux dents acérées, prêts à en découdre avec le gagnant, par tous les moyens, même ceux les plus violents. Des prétoires, les contentieux électoraux se transportent alors dans la rue, souvent sur fond d’actes de vandalisme, appelant alors à une riposte tout autant violente de la part de ceux qui détiennent le pouvoir. A quoi sert donc tout cet argent, financements obtenus souvent après avoir tendu la sébile aux bailleurs de fonds, auprès de qui on ne perd la moindre occasion pour crier sa souveraineté?

Il est temps pour les Africains de se départir de cette conception moyenâgeuse des compétitions électorales. Car, en définitive, au lieu de renforcer le processus démocratique, les élections contribuent à s’en éloigner. Certes, le Burkina Faso qui, bon an, mal an, a tenu des élections plus ou moins apaisées, pourrait faire partie de ces rares pays où l’on a fait l’économie de violences postélectorales, même si les résultats ont parfois été contestés. Il importe donc de préserver cette image civilisée des élections et d’explorer les voies et moyens d’affiner la marche vers la démocratie. Seul moyen de battre en brèche les allégations de ceux qui ont la langue bien pendue au mauvais endroit, au point de qualifier notre démocratie de simple château de cartes prêt à s’écrouler au moindre souffle de vent.

Pour cela, les élus doivent servir et non se servir. Malheureusement, nombre d’élus, qu’ils soient locaux ou nationaux, du pouvoir ou de l’opposition, relèguent les intérêts du peuple au second plan, dès lors qu’ils ont obtenu gain de cause. Ces représentants du peuple, du plus mauvais genre, ont en effet fini de démontrer que ces postes ne sont que des strapontins pour leur propre réussite sociale. Pourtant, être député ou maire, cela se mérite! Et il faut ramener le peuple, notamment les jeunes désabusés, à s’intéresser à la chose politique pour désigner ou sanctionner, en toute conscience par les urnes, ceux qui les gouvernent.

Le meilleur cadeau que les politiciens, opposants et gouvernants pourraient offrir au Burkina Faso, voire à l’Afrique en cette fin d’année 2012, ce sont des élections législatives et municipales couplées propres et transparentes. Les animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), avec à leur tête Me Barthélémy Kéré, l’ont promis et le succès engrangé à l’issue de la première étape du recensement biométrique est de bon augure. Il ne reste plus qu’à transformer cet essai, pour redonner confiance aux électeurs, mais aussi à tous les citoyens.

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