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Braquages de stations-services à Ouagadougou: 2 réseaux de 5 malfrats démantelés
Publié le mardi 12 aout 2014  |  Le Quotidien




C’est un véritable ouf de soulagement pour les stations-services de la ville de Ouagadougou qui, depuis le mois de janvier, étaient maintes fois objets de braquage. En effet, deux réseaux de 5 malfrats, celui de Souley et de Maïga, sont tombés dans les mailles de la police nationale. « Aucune semaine ne s’écoulait sans qu’une station-service de la ville ne soit braquée », s’est indigné le commissaire principal de police, Wennelebsida Jean-Alexandre Darga, qui a mené l’enquête, avec l’appui de la brigade anti-criminalité (BAC). « Nous avons eu affaire à des individus qui n’ont pas de domicile fixe. Cela a fait durer les enquêtes, car il ne s’agit pas d’interpeller un malfrat, ce qui allait provoquer la fuite des autres complices », a dit le commissaire principal. Qu’à cela ne tienne, les recherches et les investigations ont permis d’interpeller Souleymane Ouédraogo, 23 ans, électricien, alias Souley, Emile Séré, 33 ans et Boubacar Zongo, 26 ans, tous domiciliés à Ouagadougou. Il s’agit de la bande de Souley. C’est l’interpellation de Souleymane Ouédraogo, pris en flagrant délit de braquage de la station Total route de Kossodo, au secteur 42, par 2 policiers. Petrofa Pissy, Total route Kongoussi et Royal Service de Yamtenga sont les lieux de leurs opérations. La bande à Maïga se compose d’Abdoul Aziz Maïga, né le 4 mars 1986 à Ouahigouya, sans emploi, ex-combattant rebelle et de Moussa Kankélétigui Traoré, né le 9 octobre 1986 à Ouahigouya, élève-déclarant en douanes, tous domiciliés à Ouagadougou. Selon le commissaire central de Ouagadougou, le démantèlement de cette bande est intervenu le 23 juillet 2014, avec l’interpellation à leurs domiciles des deux susnommés par les éléments de la brigade de recherche. Les 2 malfrats ont reconnu avoir perpétré des attaques contre Oryx-Paspanga, Pompe d’essence Tomate, Otam Camp Sangoulé Lamizana, Shell Ecole nationale de police, Shell 1200 logements, Total Ouaga 2000, Total Cité an II av. Bassawarga, Total Mogho Naaba, Oil Lybia à la Zad, Petrofa Kalgondin, Petrofa-siège Onea, Petrofa Tampouy, Petrofa Cissin. Les deux bandes avaient toutes les mêmes modes opératoires.

Le mode opératoire
des deux bandes

Après s’être familiarisés avec le mode de fonctionnement et le volume de fréquentations de la station-service, en binômes motorisés et armés, les bandits se mettaient en position d’observation à proximité de la station-service et au moment propice, ils faisaient irruption à la pompe pour braquer les pompistes, les dépouiller de leurs recettes, avant de se retirer à vive allure et ce après avoir neutralisé les vigiles. « Ils étaient sur des motos de type Spark 135 », a précisé le commissaire Darga. Pour les pompistes présents sur les lieux, les vies de bon nombre de pompistes ont été mises en danger. « De façon règlementaire, les pompistes n’ont pas plus de 50 000 F CFA. C’est dire que les braqueurs n’ont pas grand-chose», a précisé un gérant de station-service. Toutefois, a précisé le commissaire de police, des millions de F CFA ont été emportés.
Plusieurs biens ont été saisis aux mains des bandits. Il s’agit, entre autres, de 4 motos de marques Spark Nano, Spark Yamaha, Jupiter 135 et Spark 135i, 1 cyclomoteur de marque Peugeot P50, 3 fusils de chasse calibre 12 mm dont 2 à canon scié, 1 pistolet automatique de marque vector, calibre 9mm, 1 pistolet de fabrication artisanale 12 mm, 1 pistolet Tize, 3 munitions de calibre 12 mm, 1 couteau suisse 1

Par Raogo Hermann OUEDRAOGO
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