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Air Algérie : un crash toujours inexpliqué
Publié le vendredi 8 aout 2014  |  africatime
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© Présidence par DR
Vol AH 5017 d`Air Algérie : le président du Faso sur les lieux du crash
Vendredi 25 juillet 2014. Nord-Mali. Le président du Faso, Blaise Compaoré, s`est rendu sur les lieux du crash du vol AH 5017 d`Air Algérie survenu dans la nuit du 23 au 24 juillet après son décollage de Ouagadougou en direction d`Alger




Premier point d'étape sur l'enquête du crash du vol Air Algérie, qui s'est écrasé au Mali le 24 juillet dernier, faisant 116 morts. Une conférence de presse s'est tenue ce jeudi après-midi en présence de Rémi Jouty, directeur Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) et N'Faly Cissé, président de la Commission sur les accidents et incidents de l'aviation civile au Mali.Confirmant d'abord que la boîte noire contenant les conversations dans le cockpit était inutilisable pour l'instant, les enquêteurs ont livré leurs premières conclusions basées sur l'autre boîte noire, celle enregistrant les données techniques du vol.

La zone dans laquelle l'avion s'est crashé, 32 minutes après son décollage, présentait d'importants orages, ont d'abord expliqué les enquêteurs, cartes météorologiques à l'appui. Selon les données récoltées, la vitesse de l'avion a d'abord baissé avant que l'altitude en fasse de même. L'appareil a alors fait un virage à gauche, avant «de tomber en tournant». «La trajectoire de l'avion (...) fait apparaître une montée et un début de croisière normal, avec des changements de route modérés, typiques d'une stratégie d'évitement des développements orageux», a expliqué Rémi Jouty.

Un scénario identique à celui du crash de la West Carribean ?

Des spécialistes aéronautiques, interrogés par l'AFP, ont souligné des éléments concordants - notamment la perte de vitesse qui a précédé le crash - avec l'accident du MD-82 de la West Carribean survenu en 2005 au Venezuela. «Le MD-82 est semblable au MD-83. Il y avait eu une diminution de la vitesse progressive causé par l'utilisation du système antigivrage», rappelle un ancien enquêteur du BEA, sous couvert d'anonymat. D'autres experts aéronautiques ont souligné la possibilité que l'avion ait perdu de son aérodynamisme en raison du givrage causé par la présence de nuages.

«La thèse d'une action délibérée» ne peut pas être exclue

Le dernier point relevé par la boîte noire situe l'avion à 490 mètres du sol, à une vitesse de 740 km/h. «Il y a eu une seconde entre ce dernier point et l'impact au sol», estime le directeur du BEA. «Les données pour l'instant laissent penser que l'avion ne s'est pas désintégré en vol». Pour autant, à ce stade de l'enquête, «la thèse d'une action délibérée» ne peut pas être exclue, selon lui.

Un espoir, désormais : parvenir à déchiffrer la boîte noire des conversations. «La bande magnétique était un peu endommagée. Elle a pu être extraite. (...) Le laboratoire du BEA a pu remettre en état cette bande magnétique. Malheureusement les enregistrements se révèlent à ce jour inexploitables», a déploré Rémi Jouty lors d'une conférence de presse, qui a précisé que les meilleurs experts étaient désormais mobilisés.

«Nous avons la possibilité, grâce aux autres avions qui ont relayé la conversation, de faire le déroulement de qui s'est passé», a assuré N'Faly Cissé. Le BEA remettra un rapport d'étape mi-septembre, a enfin annoncé N'Faly Cissé, président de la Commission sur les accidents et incidents de l'aviation civile au Mali.
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