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Koffi Annan à Nagréongo et à l’Université de Ouagadougou
Publié le mercredi 6 aout 2014  |  Sidwaya
L’ex
© Autre presse par DR
L’ex secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan




En sa qualité de président du conseil d’administration de l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA), l’ex-secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan, a rencontré le mercredi 30 juillet, des paysans de Nagréongo (35 km à l’Est de Ouagadougou) et des étudiants de l’Université de Ouagadougou.

Nagréongo est l’un des cinq sites de la province d’Oubritenga qui bénéficient du projet Microdose, financé par l’Alliance pour la révolution verte en Afrique. Kofi Annan, accompagné de son épouse Nane, s’est rendu le mercredi 30 juillet 2014 dans ce village où vivent quelques 27500 habitants sensibilisés à la technique de la microdose. Cette technique permet d’accroître la productivité agricole par l’utilisation de petite quantité d’engrais minérale. Elle est soutenue par AGRA, en vue de lutter contre la faim et la pauvreté au sein des petits producteurs. Pour atteindre cet objectif, outre la formation à la technique de microdosage, le projet facilite l’accès aux crédits et sécurise les récoltes par le système de warrantage. Il a aussi soutenu l’ouverture d’un «drug store» ou boutique d’intrants. Sur place, l’ex-secrétaire général de l’ONU a visité un magasin de stockage des récoltes collectées à travers le warrantage. Malgré le déstockage pour faire face à la saison pluvieuse, plus de 30 sacs de 100 kg de récoltes diverses, sont encore disponibles dans le magasin de Manegrétenga. Kofi Annan a ensuite rencontré des producteurs, heureux d’avoir bénéficié du soutien du projet. «Avec le projet microdose, on travaille moins et on gagne plus», a déclaré le délégué des producteurs, Mahamoudou Sinaré. Selon lui, la récolte à l’hectare a doublé grâce à l’utilisation de la microdose. La déléguée des femmes, Agnès Compaoré, s’est réjouie du système de warrantage qui leur évite les bradages, les périodes de disette et leur permet de jouir équitablement du fruit de leur labeur.

La science, une épée contre la faim

Pour sa part, M. Annan s’est dit ravi d’avoir partagé l’expérience concrète du projet Agra-microdose avec les paysans. «Je suis encouragé par le travail qui est fait ici. On peut se nourrir et aider à nourrir le monde entier», a-t-il dit. «Je suis heureux que vous ayez suffisamment à manger et surtout qu’il y ait la paix entre vous», a-t-il ajouté. Il a aussi rappelé la nécessité d’impliquer davantage les femmes et d’éviter le travail des enfants. Son épouse a encouragé particulièrement les femmes et leur a souhaité «un bel avenir». Auparavant, le couple a assisté à la démonstration de l’enfouissement d’engrais micro-dosé grâce à un «applicateur» conçu par le Dr Albert Barro, agromachiniste à l’INERA. Cet outil permet d’enfouir l’engrais en un temps record, soit 3 heures à l’hectare, contre 30 heures si l’enfouissement est manuel. De retour vers la capitale, le président de AGRA a rencontré, à l’Université de Ouagadougou les étudiants qui s’intéressent à l’amélioration des semences et des plantes et dont certains sont bénéficiaires de bourses offertes par AGRA. «L’Agriculture de l’Afrique est dans vos mains. La science sera la solution pour les producteurs, afin qu’ils travaillent avec facilité et qu’ils accroissent la production», a-t-il dit aux étudiants-chercheurs provenant du Sénégal, du Niger, du Bénin, du Mali et du Burkina Faso. Il a promis de «faire un rapport» pour permettre à la formation des étudiants de se poursuivre sans souci, car jusque-là, AGRA accorde des bourses à une promotion sur deux. «Il faut aller de l’avant, l’Afrique compte sur vous», a lancé M. Annan aux étudiants.

7 milliards d’investissements en 7 ans

Outre l’Oubritenga, le projet Agra-microdose est implanté au Boulgou, au Nahouri, au Kourittenga, à l’Oubritenga et au Ziro avec des extensions au Sanguié, au Boulkiemdé et au Gourma. Selon son coordonnateur, Jean-Baptiste Taonda, ce projet profite à au moins 130 000 ménages agricoles, leur permettant d’accroître de 50% la production du mil, du sorgho, du maïs et du niébé. Cette technique est critiquée parce qu’elle utilise de l’engrais minéral qui ne conviendrait pas au sol sahélien. Elle est néanmoins expérimentée et validée par plusieurs instituts de recherche en collaboration avec le Centre sahélien et Niamey (ICRISAT). Au Burkina, le projet microdose est coordonné par l’INERA et sa mise en œuvre par les ONG Hunger project et le Réseau pour le développement pour la promotion des méthodes actives de recherche et de planification participative (MARP). En dehors du projet, AGRA a lancé le 25 avril 2014, le projet BRICOP, pour soutenir à hauteur de 4 millions USD (600 millions FCFA) les petits producteurs de riz du Houet et du Kénédougou. Elle participe aussi à la formation et à la recherche au Burkina Faso. En somme, AGRA a investi depuis 2007, 14 millions USD, soit 7 milliards FCFA. Koffi Annan est donc venu toucher du doigt les différentes réalisations et discuter directement avec les principaux bénéficiaires. Il a aussi rencontré le président du Faso, car il se pourrait que le Pays des hommes intègres bénéficie d’une concentration d’aide de AGRA.
Il a planté un caïlcédrat à Nagréongo, et l’on espère qu’il grandira, à la hauteur du soutien qu’il apportera au Burkina Faso à l’avenir.

Aimé Mouor KAMBIRE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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