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Modification des constitutions en Afrique : l’étau américain se resserre autour des « tripatouilleurs »
Publié le mercredi 6 aout 2014  |  Le Quotidien
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© AFP par DR
Sommet Etats Unis - Afrique : le président Blaise Compaoré rencontre le Secrétaire d`Etat américain, John Forbes Kerry




Annoncé il y a quelque temps, le sommet des chefs d’Etats africains avec le président américain Barak Obama a lieu effectivement à Washington, aux Etats-Unis, du 4 au 6 août. Plusieurs questions y sont abordées, notamment celles liées aux investissements, au renouvellement de « African Growth and opportunity Act » (AGOA), à l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis et le plus vieux continent, à la propagation du virus Ebola et bien d’autres sujets. Si cette rencontre qui est une première du genre entre le locataire de la Maison blanche et des chefs d’Etats africains permet, d’une part à ces derniers d’avoir un contact direct avec Obama en vue de passer en revue des questions essentielles au développement, d’autre part, il faut dire qu’elle s’annonce comme la grand- messe de la démocratie pour les Etats africains. Ce ne sont pas les Etats où les velléités de modification des Constitutions sont bien perceptibles ou ressenties qui diront le contraire. Le sommet des chefs d’Etats à Washington a même été une opportunité pour les Etats-Unis de décliner, en présence des présidents eux-mêmes, leur position qui ne souffre d’aucun débat par rapport aux tripatouillages des Constitutions, devenus le jeu favori de certains présidents pour se maintenir au pouvoir. Pour s’en convaincre, il suffit de faire allusion aux déclarations de John Kerry, secrétaire d’Etat américain qui n’a aucunement fait usage de langue de bois pour clarifier la position de l’Oncle Sam, sans citer de noms, vis- à-vis des dirigeants africains qui nourrissent clairement ou en secret cette intention de modification de leur Constitution. « Nous presserons les dirigeants de ne pas modifier les Constitutions pour les bénéfices personnels ou politiques », a dit John Kerry, sans désigner quelqu’un. Ces déclarations abondent dans le même sens que celles qu’il a lancées lors de sa tournée africaine, notamment à Kinshasa, en mai 2014, contre Joseph Kabila. Le diplomate américain n’a fait que porter la voix, nous le pensons, de son patron Barack Obama. C’est dire donc que cette prise de position des Etats-Unis n’est qu’un secret de polichinelle et elle s’avère être la ligne rouge tracée qui devrait limiter le champ d’action des dirigeants pointés implicitement du doigt. Mais ces déclarations auront-elles un écho favorable auprès des dirigeants concernés ? En tous les cas, les Etats-Unis ont tiré la sonnette d’alarme par rapport à ces questions politiques qui suscitent des remous sociopolitiques dans des Etats africains. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que si ces dires à l’endroit des dirigeants africains ne constituent pas un « veto américain », cela y ressemble fort. En ce qui concerne le Burkina Faso, nul ne peut nier que les débats autour de la modification de l’article 37 de la Constitution ont créé une bipolarisation politique, mettant en duel l’opposition politique et la majorité au pouvoir. Nos dirigeants vont-ils se laisser guider par ces déclarations pour prendre position ou vont-ils enfoncer le clou pour aller jusqu’au bout, en avançant l’argument de la souveraineté nationale et celui du libre choix du peuple ? Bien malin qui pourra répondre à ces interrogations. Toujours est-il que l’Oncle Sam, en tant que l’une des plus grandes démocraties au monde, a prévenu ceux qui développent de pareilles intentions . De toute façon, le dernier mot appartiendra à chaque dirigeant qui prendra la décision qui sied, en vue de faire face à la situation politique qui prévaut chez lui 1

La Rédaction
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