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Sidwaya N° 7717 du 30/7/2014

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Des parents de victimes sur le lieu du crash
Publié le mercredi 30 juillet 2014   |  Sidwaya


Recueillement
© AFP par DR
Recueillement sur les lieux du crash du vol AH 5017 d`Air Algérie


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A la demande des parents de victimes du crash au Mali du vol d’Air Algérie, la cellule de crise burkinabè a entrepris de convoyer ces derniers sur le site. Le mardi 29 juillet 2014, une dizaine parmi eux est allée découvrir le lieu de l'accident.

A bord de l’hélicoptère MI 17, une dizaine de parents des victimes du crash du vol d’Air Algérie, décollent dans la matinée du mardi 29 juillet 2014, pour se rendre sur le site de l’accident, en territoire malien. Après 1h25 mn de vol, l’hélicoptère atterrit à une centaine de mètres d’une surface délimitée par un cordon de sécurité. Nous sommes au lieu du crash à Alglinta, une localité de la ville de Gossi située à environ 100 km de là. Les visiteurs ont été guidés sur le site par un détachement des forces françaises et les soldats de la Mission internationale de soutien au Mali (MINUSMA) qui assurent la sécurité des lieux. A environ trois mètres de la délimitation du rayon du crash, marqué par des traces de combustion, c’est un amas de ferraille éparpillée. Certaines débris de fer sont enfouis dans un sol noir, présentant un cratère. A première vue, aucun indice n’atteste de la présence humaine en ces lieux. Pas même une valise, ni un siège de l’avion. Le directeur de l’enquête, le lieutenant Makan Coulibaly, tentent de donner une explication. Selon lui, l’appareil s’est crashé en un seul morceau dans une direction Sud-est. Le superviseur de l’identification et de l’enquête, le colonel Patrick Touron, apporte plus de précisions en déclarant qu’il est tombé à une très grande vitesse sur le sol, et l’impact initial l’a écrasé. «Les 80 tonnes (l’avion, Ndlr) ont poussé le sable. Or, le sable n’absorbe pas l’énergie. C’est un phénomène physique classique. Donc, l’énergie a été restituée par le sol, pulvérisant l’ensemble des fragments de l’avion. Dans le cas présent, on peut noter que l’avion est très fragmenté, dégradé. Le mot exact, c’est pulvériser. On a un choc brutal qui a pulvérisé l’avion en fragments qui ne dépasse pas 10 ou 20 cm. Nous ne distinguons pas la forme d’un avion. Malheureusement, les passagers qui étaient partie prenante dans l’avion ont subi le même sort», développe-t-il. Si certains parents des victimes n’ont pu se retenir, fondant en sanglots, d'autres par contre pensent avoir eu un petit soulagement. C’est le cas de Christophe Sandwidi, père de cinq enfants et ayant perdu son épouse Martine Bikienga, en partance pour le Québec. «Je sais que c’est là que ma femme a perdu la vie comme toutes les autres victimes. Ça me réconforte de savoir où elle repose. Je remercie les autorités qui nous ont permis d’effectuer ce déplacement sur le site du crash», confie-t-il.
Actuellement, une équipe d’experts français procède aux différents prélèvements sur le site afin de pouvoir identifier les passagers. Pour le superviseur de l’identification et de l’enquête, cette phase d’identification repose sur un élément-clé qui est le prélèvement des éléments biologiques. «C’est une tâche particulièrement difficile qui va nécessiter l’analyse de quelques milliers de fragments. Si des proches sont présents et donnent leur ADN, cela pourra contribuer à faciliter l’identification de la personne. Mais le processus peut être long», dit-il. A l’en croire, 250 éléments ont déjà été envoyés pour analyse. «Nous arrivons en fin de la deuxième journée, les conditions météo font que les éléments sont maintenant complètement desséchés. Mais nous avons environ 1000 prélèvements pour 120 victimes. Nous espérons identifier l’ensemble des corps», rassure-t-il. Les proches des victimes qui espéraient emporter "un petit reste" des leurs, ont dû se contenter de quelques poignées de sable du site du crash.

Paténéma Oumar
OUEDRAOGO

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