Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 645 du 28/11/2012

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Afrique

Acquisition de missiles par les rebelles Syriens : Le double jeu de la communauté internationale
Publié le jeudi 29 novembre 2012   |  Le Quotidien




 Vos outils




Lors de leurs derniers raids, les rebelles syriens ont abattu pour la première fois un hélicoptère des forces de Bachar El-Assad à l’aide d’un missile. Cette opération constitue aux yeux des insurgés un coup de maître puisqu’ils en ont profité pour prendre la base militaire d’Al Mintar. La victoire a été célébrée comme il se devait dans la nuit du 27 novembre 2012. D’ailleurs le butin de guerre n’était pas négligeable : des canons, des lance-roquettes et des armes de défense anti-aérienne. Voila qui ravive une certaine opinion que la fin de la crise syrienne, commencée depuis mars 2012, n’est pas pour demain. En effet, l’on se retrouve dans une situation où les deux protagonistes, les rebelles et le régime Bachar sont à armes égales. L’équilibre des forces auquel nous assistons tous les jours, nous le pensons est dû à l’action de la communauté internationale sinon occidentale.

Laquelle action a consisté de nos jours à doter les insurgés d’armes lourdes de combat. Le missile de type air sol qui a neutralisé l’hélicoptère n’est ni plus ni moins que la matérialisation de l’accompagnement militaire aux insurgés syriens. De notre point de vue, au-delà de la volonté de permettre aux rebelles de se protéger, cela envenime la situation de crise dans laquelle se trouve la Syrie.

Aussi faut-il condamner avec la dernière énergie cette attitude de la communauté internationale qui souffle en même temps le froid et le chaud. Pourquoi, diantre faut-il à la fois négocier une résolution politique et apaisée de la crise syrienne et en même temps armer les rebelles ? La crise syrienne, tel un serpent de mer, va résolument vers son enlisement si rien n’est fait pour calmer les ardeurs des deux côtés. Les dégâts matériels, humains sont tels qu’aujourd’hui il faut sérieusement repenser les solutions proposées jusque-là. 26 000 morts, c’est le triste bilan de cette crise qui n’a fait que trop duré, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. La communauté internationale, en première ligne, l’Organisation des Nations unies, devrait avoir un œil compatissant à l’égard des milliers de personnes, tombées sous les balles assassines du régime Bachar et des rebelles.

A supposer un jour que les rebelles parviennent à chasser Bachar qui s’entête à rester ad vitam aeternam au pouvoir, doit-on espérer le retour à la paix ou craindre l’émergence dans cette partie du monde d’un islamisme extrémiste comme en Libye, avec toutes ses conséquences sur la sécurité intérieure ? Car, dans le dernier cas de figure, il faudrait encore faire face à la spirale de violence et ce n’est pas les Américains qui diront le contraire, eux qui ont vu des vertes et des pas mûres dans le feuilleton dramatique à leur ambassade à Bengazi en Libye.

Au lieu donc de passer le temps à reconnaitre le gouvernement des rebelles, il faut aujourd’hui, une action concertée en vue de mettre définitivement fin à la crise syrienne.

Cela passe comme l’a préconisé la Ligue arabe par une cessation des violences du côté de Bachar Al-Assad mais aussi et surtout par l’acceptation des négociations qui, vraisemblablement, doivent aboutir à un gouvernement d’union nationale. Bien entendu, la communauté internationale doit sortir de l’hypocrisie dans laquelle elle se trouve aujourd’hui. Les années 2011 et 2012 dans le monde ont été marquées dans beaucoup de pays notamment arabes par des crises à répétition. Il y a comme une volonté, de par l’inaction de la communauté internationale à assister à la destruction de pays entiers. Après la Syrie, ce sera le tour de quel pays ? On attendra de voir. Mais, justement en attendant, il faudrait comme l’a souligné le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, que « Le peuple syrien résolve ses problèmes lui-même.» Aucune nation ne viendra le faire à sa place, sinon que des promesses enjôleuses et sans résultats concrets

La Rédaction

 Commentaires