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Armée nationale: 5 à 10 ans de prison pour des militaires "braqueurs"
Publié le mercredi 28 novembre 2012   |  FasoZine


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le tribunal militaire de Ouagadougou


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Cinq militaires comparaissaient devant le tribunal militaire de Ouagadougou ce mardi 27 novembre 2012. Il leur était reproché cinq chefs accusations: recel aggravé, pillages, crime et association de malfaiteurs, vol qualifié, détention illégale d’armes et de munitions. Ces ex soldats de l’armée burkinabè qui étaient écroués depuis 13 mois, ont écopé des peines allant de la liberté conditionnée à 10 ans d’emprisonnement ferme.



Ce n’était pas le procès, à proprement parler, des 349 militaires incarcérés pour mutinerie. Mais celui de militaires, radiés des forces armées nationales pour avoir participé aux mutineries, mais qui se seraient servis par la suite d’armes dérobées dans les dépôts de l’armée pendant les évènements pour commettre des braquages et autres délits. Appréhendés par les forces de l'ordre, inculpés pour recel aggravé, association de malfaiteurs, de pillage, de détention illégal d’armes et de munitions de guerre et vol qualifié, les militaires, qui comparaissaient en civil, ont été reconnus coupables.

C’est ainsi qu’après 8 heures de procès, de débats contradictoires sur les compétences du tribunal militaire à juger cette affaire, le juge a rendu son verdict. Hamidou Boro, soldat de 1ère classe, célibataire, père de 2 enfants, est accusé de recel aggravé, association de malfaiteurs, vol qualifié et écope de 5 ans d’emprisonnement ferme. Francis Sawadogo lui aussi soldat de 1ère classe, célibataire, père d’un enfant, est accusé de complicité de vol aggravé et association de malfaiteurs avec circonstances atténuantes et écope de 5 ans avec sursis. Abdoul Kader Sankara, soldat de 1ère classe, célibataire sans enfant, accusé de recel aggravé, association de malfaiteurs, vol qualifié, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, bénéficie de circonstances atténuantes mais écope de 6 ans d’emprisonnement ferme. Zomoukou Somda, soldat de 1ère classe, célibataire, père de 2 enfants, est accusé de recel aggravé, association de malfaiteurs, et vol qualifié. Il bénéficie de circonstances atténuantes et s’en tire avec 6 ans d’emprisonnement avec sursis.
Saïdou Zerbo, caporal (on n’en sait pas plus sur lui) et «cerveau du groupe» en cavale est accusé de recel aggravé, crime et association de malfaiteurs, vol qualifié, détention illégale d’armes et de munitions, pillages. Il écope de 10 ans d’emprisonnement ferme et un mandat d’arrêt pèse sur lui. Par ailleurs les cinq militaires ont été sommés de verser à M. Arouna Congo, une des victimes venue témoigner à la barre, la somme de 400 000 franc CFA.

Tout serait parti de la radiation de ces 5 militaires -avec plus de 500 autres- après les mutineries de mars et avril 2011 à Ouagadougou. Ces soldats appartenant au même service, le (Groupement d’appui et de soutien) se sont réunis pour envisager la possibilité de réclamer leurs droits, puisqu’ayant été radiés de l’armée. C’est alors qu’on leur aurait fait savoir qu’ils ne pouvaient pas bénéficier de droits, car étant redevables à des banques auprès desquelles ils avaient contracté des prêts. C’est «face à la dureté de la vie» et ne «sachant quoi faire», que sous l’instigation du caporal Saïdou Zerbo, disent-ils, «ils se laisseront tenter par le diable», selon les termes de l’un d’eux. Ils opéraient avec trois armes et s’attaquaient aux essenceries, aux auberges, aux caves et aux boutiques. Tous ont reconnu les faits qui leurs étaient reprochés, nuançant par moment certains chefs d’accusations.

Ils n’ont pas manqué de présenter leurs excuses à tous ceux qu’ils ont offensé. «Je regrette tout ce qui s’est passé. J’ai servi l’armée pendant 8 ans et si j’étais un mauvais élément, il y a bien longtemps que l’armée m’aurait lâché», s’est défendu le première classe Boro. Même son de cloche chez Francis Sawadogo qui dit avoir bien appris la leçon. «Les treize mois que j’ai passés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou m’ont permis de comprendre beaucoup de choses. Je demande la clémence du tribunal», a-t-il indiqué. Selon lui, s’il recouvre la liberté, il promet de reprendre la soudure, activité qu’il exerçait avant d’intégrer l’armée.

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