Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7710 du 18/7/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Sécurité alimentaire dans le Nord
Publié le lundi 21 juillet 2014   |  Sidwaya




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso (PSAN-BF) financé par l’Union européenne (UE), dont la composante 1 est : amélioration des disponibilités et de l’accessibilité alimentaire et monétaire, les populations de Bassi dans la province du Zandoma dans la région du Nord, ont bénéficié de 135 petits ruminants. La distribution s’est faite le 18 juillet 2014, dans ladite commune rurale.


Après Bani à 30 km de Dori dans la région du Sahel, le 15 juillet dernier, ce fut le tour de Bassi, commune rurale de la province du Zandoma dans la région du Nord de recevoir la visite des techniciens de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre de la distribution des petits ruminants, le 18 juillet 2014. Là-bas, ce sont quarante cinq personnes vulnérables dont vingt six femmes, qui ont reçu chacun, trois petits ruminants (ovins ou caprins) dont un mâle et deux femelles. En plus de ces animaux, chaque bénéficiaire a eu 2 sacs de 50 kilogrammes (kg) d’aliment pour bétail, 4 kg de semences fourragères (niébé), 25 kg d’engrais NPK, une faucille, une couverture phytosanitaire de 0,1 litre.
Conscient que le domaine de l’élevage requiert un certain nombre de connaissances et de pratiques saines, le responsable de ce volet à la FAO, Salam Richard Kondombo, expert zootechnicien a rassuré : «les bénéficiaires seront formés en technique de production et en suivi-technique en matière d’élevage, mais aussi dans l’amélioration de leur habitat. Cette formation se fera en collaboration avec les techniciens de l’Etat dans ces différentes zones. Ces techniciens auront aussi la lourde tâche de suivre ces animaux de près dans chaque ménage». S’exprimant sur la santé des animaux distribués, M. Kondombo a soutenu qu’ils ont été cantonnés pendant trois jours pour s’assurer de leur bonne santé et ont été tous vaccinés. L’objectif de cette vaste campagne de distribution est de venir en aide aux populations vulnérables des régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel afin qu’elles puissent atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Ainsi, toutes ces activités entrent dans le cadre du «Programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso (PSAN-BF» financé par l’Union européenne (UE) à plus de 25 millions d’euros (environ 16,5 milliards de F CFA) et devra contribuer à renforcer la politique de lutte contre la pauvreté, un des objectifs de développement du gouvernement burkinabè. En ce qui concerne l’appui au petit élevage, c’est une activité qui est logée dans la composante 1 intitulée : «Amélioration des disponibilités et de l’accessibilité alimentaire et monétaire» exécutée par la FAO.

C’est pourquoi, l’expert zootechnicien a confié que ces ménages vulnérables ont été sélectionnés par le biais de l’Association monde rural (AMR), partenaire opérationnel de l’organisme onusien, l’action sociale, les Conseils villageois de développement (CVD), les responsables communautaires et administratifs.
En prendre soin pour accroître les revenus

Par ailleurs, M. Kondombo a souligné que conformément au PSAN-BF, son organisme intervient dans les quatre provinces de la région du Nord à savoir le Yatenga, le Passoré, le Zandoma et le Lorum. L’on a retenu que la FAO a prévu d’appuyer 750 ménages à faibles revenus repartis dans dix-sept communes de ladite région.

Selon le représentant-résident de la FAO au Burkina Faso, Aristide Ongone Obame, l’objectif de ce projet est de lutter contre la faim au «pays des Hommes intègres». Aux quarante-cinq bénéficiaires, il a conseillé de prendre soin de ces animaux afin d’atteindre les objectifs escomptés. «Ils peuvent être petits au départ, mais un noyau d’élevage est appelé à grandir. Nous reviendrons dans un an ou deux pour constater si ce geste a changé quelque chose dans votre vie», a déclaré M. Obame. Il a poursuivi : «Nous sommes là pour accompagner la politique de développement du gouvernement burkinabè. Nous allons donc vous accompagner à entretenir ces ruminants. Ne les partager pas parce que vous voulez faire un cadeau à qui que ce soit, gardez-les, ils vous rapporteront beaucoup de choses. Si vous réussissez, cela nous encouragera à faire autant pour d’autres personnes vulnérables».

Des bénéficiaires émus

Ces conseils ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Séance tenante, les bénéficiaires se sont engagées à élever avec détermination, ces ovins et caprins. Par la voix de leur représentante, Sannata Savadogo, elles ont dit un «grand» merci à l’UE et à la FAO qui contribuent à la lutte contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso. «Nous sommes reconnaissants envers les donateurs et leur rassurons que nous allons faire bon usage de ce don », a ajouté Mme Savadogo.

Le premier adjoint au maire de Bassi, Harouna Traoré, a salué l’initiative qui va concourir à «enlever une épine des pieds de ces populations». «Nous sommes contents de ce que la FAO fait pour les ménages de Bassi et nous souhaitons que ces genres de gestes se perpétuent au grand bonheur de nos populations», a affirmé M. Traoré. S’inscrivant dans la même logique, la Directrice régionale des ressources animales et halieutiques (DR/RAH), Oumou Ilboudo/Drabo a indiqué que ce don répond à un cri de cœur des populations de sa région. «Nos services techniques prendront le relais pour s’assurer de la santé de ces animaux en les vaccinant, en les déparasitant, en les donnant des antistress… Je remercie l’UE et la FAO pour ces actions nobles et nous sommes disposés à les accompagner pour l’atteinte de leurs objectifs», a poursuivi Mme Ilboudo.

Même ton chez le préfet de Bassi, Césaire Bilélé Bationo, représentant le Haut-commissaire du Zandoma. Il a exhorté les femmes et hommes à faire profiter ces petits ruminants à toute leur famille en s’occupant d’eux. Outre ces conseils, il a dit que les autorités administratives demeurent disposer à soutenir tout projet de développement au profit des ménages vulnérables dans la région du Nord.

Quant au coordonnateur de l’AMR, Amadou Wangré, il a dit toute sa joie de voir cette distribution se concrétiser. Il a laissé entendre que son association créée en 1996, collabore avec la FAO depuis 2008 dans le but de permettre aux populations en difficultés d’améliorer leur condition de vie.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala@yahoo.fr

 Commentaires