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Le Quotidien N° 1117 du 18/7/2014

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Arrestation de Salif Baguian, l’assassin de Mariam Soudré : pris de jalousie, il poignarde à mort sa femme
Publié le vendredi 18 juillet 2014   |  Le Quotidien




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Le jeudi 17 juillet 2014, la gendarmerie nationale a présenté le présumé meurtrier de Mariam Soudré. Selon le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie de Saaba, Hamado Guingani, c’est grâce aux empreintes laissées sur l’arme du crime que l’auteur, Salif Baguian, le compagnon de la défunte, a été confondu. Aussi, la gendarmerie a invité les populations à toujours collaborer pour que les criminels puissent être démasqués.


Une affaire d’idylle qui finit par un meurtre. C’est l’histoire de Mariam Soudré, âgée de 41 ans, assassinée dans son domicile à Saaba, dans la nuit, du dimanche 6 au lundi 7 juillet 2014, à l’aide d’un poignard. L’auteur du crime n’est personne d’autre que Salif Baguian, un carreleur de 51 ans, domicilié à Wayalguin, dans l’arrondissement 10 de Ouagadougou, avec qui la défunte a contracté un mariage religieux, depuis une année et demie.

Pris de jalousie, il tue sa conjointe

L’homme qui est à sa 3e noce a choisi de tuer sa compagne par jalousie. Appréhendé par la brigade territoriale de la gendarmerie de Saaba, Salif Baguian a confié qu’après plusieurs mois de vie commune, des divergences sont apparues et ont mis à mal l’harmonie de leur couple. En clair, le mari soupçonnait son épouse d’entretenir des relations extraconjugales et de ne pas assumer ses obligations conjugales. Salif Baguian a confié à la gendarmerie avoir surpris, à plusieurs reprises, sa conjointe effectuer des appels téléphoniques suspects. Pour la victime, selon toujours la version servie par le meurtrier, c’est son activité commerciale qui la contraignait à regagner tardivement le domicile conjugal, dans les soirées. La défunte était une tenancière de débit de boissons et d’un petit restaurant à proximité de l’échangeur de l’Est. Selon le récit de Salif Baguian, ses relations étaient de plus en plus froides avec son épouse. C’est ainsi que le 30 juin 2014, Mariam aurait quitté son foyer et aurait déclaré que son départ était définitif.

Il tue son épouse à coups de poignard et s’enfuit à Bobo

Selon le commandant de brigade de la gendarmerie de Saaba, le jour du crime, Salif Baguian s’est rendu, aux environs de 15h, chez Mariam Soudré parce que celle-ci l’aurait appelé pour échanger sur leurs différends. Lesquels différends ont nécessité l’intervention des deux familles pour la réconciliation. Une fois au domicile à 16h, ils ont effectué ensemble la prière musulmane. A l’issue, la victime s’est retirée dans son salon et l’a appelé pour lui notifier, pour la dernière fois, la rupture définitive de leurs relations. C’est alors que dans un accès de colère, Salif Baguian a décidé de mettre fin aux jours de la victime. Avec un poignard qu’il a auparavant pris le soin de camoufler sous un fauteuil, il poignarde une première fois sa victime au cou qui s’écroule. Pour empêcher cette dernière de crier, il l’étouffe avec un petit matelas d’une place qui trainait dans le salon. La victime qui s’accroche à la vie en opposant une résistance farouche reçoit un deuxième coup de poignard au côté opposé de la blessure. Après son forfait, Salif Baguian a confié s’être rendu sur la Route nationale n°1, à la hauteur de la mairie de Boulmiougou où il a emprunté un bus de la société de transport STAF pour se rendre à Bobo-Dioulasso, dans l’intention de se faire un alibi consistant à faire croire aux enquêteurs qu’il était absent au moment des faits. Mais c’était mal connaître les fins limiers du service technique de recherches judiciaires qui, à base des empreintes digitales retrouvées sur le couteau et après comparaison de celles de Salif Baguian, l’ont désigné comme étant le meurtrier.

Les empreintes digitales confondent le meurtrier

Selon le rapport de la gendarmerie, à la recherche de Salif Baguian, les membres de la famille ont dit que celui-ci s’était rendu à Bobo-Dioulasso, dans la matinée précédant les faits. Poursuivant les investigations, des témoins ont affirmé avoir aperçu le suspect en ville, dans la soirée du drame. En outre, une vérification au niveau des sociétés de transport desservant la ville de Bobo-Dioulasso, a permis de savoir que le nom de Salif Baguian n’est enregistré sur aucune liste à destination de ladite ville. Néanmoins, joint au téléphone par les soins de son frère cadet pour l’informer du décès de Mariam et l’inviter à revenir urgemment pour prendre part aux obsèques, Salif Baguian qui a feint l’innocent est effectivement rentré à Ouagadougou très tard dans la nuit, du 7 au 8 juillet 2014. C’est ainsi qu’il a été interpellé, le 8 juillet 2014.

La population invitée à plus de collaboration

Pour la gendarmerie, l’arrestation du meurtrier a été facilitée par la collaboration de la famille. En effet, celle-ci ne s’est pas précipitée à le lyncher. Au contraire, elle a fourni des informations qui ont contribué à le mettre hors état de nuire 1


Par Raogo Hermann OUEDRAOGO

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