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L`Observateur Paalga N° 8663 du 15/7/2014

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14-juillet à Ouaga : quand l’ambassadeur de France parle Moore
Publié le mercredi 16 juillet 2014   |  L`Observateur Paalga


Conseil
© aOuaga.com par A.O
Conseil constitutionnel : le nouvel ambassadeur de France au Burkina reçu en audience
Mercredi 16 octobre 2013. Ouagadougou. Le président du Conseil constitutionnel, Albert Dé Millogo, a reçu en audience le nouvel ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault. Photo : Gilles Thibault, nouvel ambassadeur de France au Burkina


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Compte tenu de la situation nationale, le discours de l’ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault, à l’occasion de la célébration du 14-Juillet à Ouagadougou était attendu par plus d’un observateur de la scène politique. Bien qu’heureux d’un tel intérêt, le diplomate s’est gardé de dire comment il perçoit le jeu de chacun sur la scène politique et qui devrait faire quoi. «Je laisse le soins aux Burkinabè d’en décider», a-t-il déclaré se contentant de faire sien le proverbe moaga selon lequel «San tara panga, en tar sougri » littéralement en français « celui qui est fort doit avoir l’initiative du dialogue et du compromis ».

Le moins que l’on puisse est que la Résidence de France était tricolore le lundi 14 juillet dernier dans l’après-midi :
- - tapis rouge bordé de bleu-blanc-rouge traversant toute la cour depuis l’entrée ;
- - hôtesses vêtues de bleu-blanc-rouge portant une lampe solaire donnant une lumière bleu-blanc-rouge ;
- - drapeaux bleu-blanc-rouge flottant un peu partout dans la cour aux côtés de ceux du Burkina ;
- - …
Le ton est d’ailleurs donné par l’ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault, qui, avec son costume bleu, sa chemise blanche et sa cravate rouge, accueille ses invités alors qu’il est 17h30. Tous «en tenue de ville ou de soirée», les invités se dispersent dans le jardin où ils devisent en groupes autour des tables dressées.
Comme si elle n’a pas voulu se faire conter l’évènement, une Dame s’invite, elle aussi, à la Résidence de France. Dame pluie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, ne vient pas à bout de la patience des invités dont certains arrivent sous des parapluies… au compte-gouttes.
19h30.Arrive enfin le moment tant attendu : le discours de l’ambassadeur. Entre-temps le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, et plusieurs membres du gouvernement avaient rejoint les rangs des invités. «
J’ai -bien entendu-noté dans les conversations comme dans les médias que le discours du 14-Juillet sera suivi avec intérêt. J’en suis, vous l’imaginez, heureux. Je me garderai bien maintenant de vous dire, n’en déplaise à certains, comment je perçois le jeu de chacun sur la scène politique et qui devrait faire quoi. Je laisse le soin aux Burkinabè d’en décider», affirme pourtant le diplomate.
Il préfère ainsi, «par devoir d’amitié », évoquer sur le plan externe la situation au Mali qui, à ses yeux, reste préoccupante et sur le plan interne partager la préoccupation de beaucoup, à savoir «que le combat politique engagé en vue de l’élection présidentielle de fin 2015 soit mené dans le respect de toutes les personnes et des institutions, que le bien commun l’emporte toujours sur les intérêts privatifs et que toute idée de revanche ou de vengeance soit écartée».
A ce sujet, Gilles Thibault se dit certain qu’il y a au Pays des hommes intègres suffisamment de bon sens et d’intelligence, de cœur et de courage pour qu’aucune ligne rouge ne soit franchie et pour que les bonnes décisions soient prises chaque fois qu’il le faudra : «C’est pourquoi je compte beaucoup sur l’aptitude au dialogue et sur la capacité d’écoute de la classe politique et des Burkinabè pour qu’ils trouvent ensemble les bonnes réponses aux questions essentielles. Les différents acteurs doivent se tendre la main et sans doute convient-il que l’initiative en revienne à qui de droit».
Et de partager avec ses convives un proverbe moaga qui l’a interpellé par rapport à la situation actuelle du Burkina : «San tara panga, en tar sougri». Traduction de Gilles Thibault en français : «La vraie grandeur, c’est de savoir écouter.»
«En fait, j’ai la conviction que chacun sait les risques que courrait le pays si jamais le climat politique venait à se dégrader plus que de raison et que tout sera entrepris pour parvenir, par la voie du dialogue, à une solution heureuse répondant aux aspirations du peuple et de sa majorité silencieuse», a-t-il ajouté avant de trinquer avec ses hôtes au 225e anniversaire de la prise de la Bastille.

Hyacinthe Sanou

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