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Le Quotidien N° 643 du 26/11/2012

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Campagne électorale : Un dernier virage plein d’enjeux
Publié le mardi 27 novembre 2012   |  Le Quotidien


Élections
© Autre presse par DR
Élections couplées 2012 : Campagne du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP)


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Cela fait dix jours que les partis politiques en lice pour les législatives et municipales du 2 décembre 2012 se sont lancés pour charmer les électeurs. Chacun des partis et formations politiques y est allé et va de sa stratégie pour être le plus convaincant. Meetings, assemblées générales, porte à porte, toutes les stratégies sont utilisées pour animer les deux semaines de campagne. Deux semaines, si longues, si courtes, c’est selon. 2 décembre 2012. Ça va barder et ça bardera, semblent promettre tous les candidats, même si certains manquent souvent de souffle, d’inspiration, de moyens à la hauteur de leurs ambitions. Ce qui est sûr, les espaces d’expression tant attendus sont ouverts. N’en déplaise donc aux négativistes, nous répétons que cette élection est un tournant décisif pour notre pays et témoigne du même coup de la vitalité de notre processus démocratique qui, pour la 5e fois consécutive, organise des élections législatives.

Vivement donc qu’à l’issue de ces joutes électorales, que seule notre démocratie sorte vainqueur et que les prédicateurs de l’apocalypse et autres chantres du désordre voient leurs velléités malsaines contenues à jamais.

Puisqu’à l’issue de ces élections, il s’agira pour notre peuple de renouveler les membres de l’une des institutions les plus importantes dans un Etat démocratique. Et c’est pour cela que la campagne doit être à la hauteur de l’objectif poursuivi. Les « ex legis », selon l’appellation grecque des législateurs (députés), qui devront sortir de ces élections doivent être politiquement forts, moralement décents, sociologiquement proches et financièrement désintéressés. Un ensemble de facteurs humains qui doit caractériser chacun des candidats à la députation. Ceci, pour que les députés qui seront élus privilégient au maximum les intérêts du peuple et de prendre des décisions à la hauteur des attentes des millions des Burkinabè, parmi lesquels certains ont toujours eu une verve assez dure pour non seulement démontrer l’inutilité de l’Assemblée nationale, mais aussi crier que celle-ci est budgétivore.

Il faut donc démonter le contraire de ce jugement à l’issue de ce scrutin en plaçant dans l’hémicycle des hommes capables de changements et qui ont une certaine connaissance des valeurs de la res publica. Puisque c’est à travers les débats contradictoires, à travers les erreurs rectifiées qu’on peut évaluer la vitalité démocratique de l’Etat. Pas donc besoin de rappeler la fameuse assertion de Barack Obama lors de son passage à Accra au Ghana qui dit : « L’Afrique n’a pas besoin des hommes forts, mais des institutions fortes ». Sic

Vu sous cet angle, l’engagement des différents acteurs dans ce processus électoral dans lequel s’est lancé notre pays depuis un certain temps doit être de mise pour permettre à notre démocratie de grandir. C’est pourquoi, il faut inciter les citoyens à, massivement, participer à ce processus pour qu’au sortir du soir de 2 décembre 2012, nous n’ayions pas devant nous des députés que nous passerons cinq autres années à regretter.

Pourtant, nous ne sommes pas loin de cette inquiétude au regard de ce que les acteurs politiques nous ont servis durant les dix jours de campagne. C’est vraiment dommage pour tout ce beau monde qui a cru qu’avec tous les moyens techniques et financiers mis dans ce processus électoral, les acteurs allaient à leur tour élever le niveau des débats pour offrir au peuple une belle partie de campagne politique. Contre toute attente, nous assistons à une piètre prestation d’une campagne politique, laissant l’électorat plus que jamais indécis. Car, nous avons cette fâcheuse impression que les animateurs de la campagne, notamment les acteurs en quête de voix, manquent véritablement d’arguments, d’idées et de stratégies pour donner à la période toute son essence. C’est avec désolation et consternation que nous assistons à une inexistence de grands rassemblements et de l’engouement citoyen dignes des grandes consultations électorales. Cette morosité qui hante cette période électorale est inéluctablement imputable aux acteurs politiques qui, visiblement, n’ont plus rien à proposer au peuple.

Pour preuve, à travers les propos et les actes des hommes politiques, la remarque est nette. Ils ont tout simplement choisi de se lancer dans une partie d’injures et autres actes dégradants au lieu de tisser un véritable réseau de marketing électoral devant leur permettre de réussir leur mission. Mais hélas !

Même les hommes de médias qui sont engagés, corps et âme, pour donner une visibilité à tous les acteurs sont contraints de broyer du noir par manque d’action des candidats. Nul pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes, les candidats n’auront leurs yeux que pour pleurer de n’avoir pas su saisir l’occasion pour charmer l’électorat. Le soir du 2 décembre 2012 sera fatale et douloureux pour certains. Attendons de voir !

La Rédaction

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