Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Observateur N° 8260 du 23/11/2012

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Rivière électorale : Un mort dans la campagne
Publié le lundi 26 novembre 2012   |  L’Observateur




 Vos outils




Un mort dans la Léraba. Des messages de candidats «incomprenpapossibles». L’arme alimentaire utilisée contre l’UPC. Les à-côtés de la campagne alimentent notre Rivière électorale.

C’est quoi le porte-à-porte au fait ?



C’est incontestablement l’arme fatale qu’ont sortie tous les partis en lice pour ces élections couplées : la campagne de proximité à travers le porte-à-porte. Cependant, difficile de savoir sur le terrain comment se matérialise ce fameux porte-à-porte. Les partis politiques s’invitent-ils en effet chez les gens à la manière de certaines sectes religieuses ? En vérité, il y a longtemps qu’on a découvert le secret de certains candidats qui n’ont jamais été aussi loin de leurs électeurs que dans la proximité. Ils préfèrent ainsi masquer le fait qu’ils n’ont pas de véritables plans de bataille et/ou qu’il leur manque le nerf de la guerre (ou qu’ils veulent l’économiser).




La colère de Soumane Touré



Le représentant du PITJ, Soumane Touré, hors de lui, a failli quitter le plateau de Programmes croisés de la RTB, le jeudi 22 novembre 2012. Motif de sa colère, les questions des journalistes seraient «hors sujet» en ce sens que ce sont celles d’une campagne présidentielle. «Je n’arrive pas à exprimer mes opinions. Vous êtes en train de piéger le débat», a-t-il martelé, se mettant debout, prêt à ramasser ses cliques et ses claques et à s’en aller. Il a fallu l’intervention du député Louis Armand Ouali de l’UPC, avec un «Grand frère, je te demande pardon ! Je te connais depuis 50 ans. Je t’en prie ! Laisse-les poser leurs questions», pour le ramener au calme.




Des messages «incomprenpapossibles»



Si beaucoup de candidats aux élections couplées devaient compter sur leurs messages pour se faire élire, on peut dire qu’ils seraient éliminés d’ores et déjà tant ce qu’ils disent est indéchiffrable si ce n’est pas fait dans un français douteux. Morceaux choisis : «Comme il vient de la dire, la terre se disparaît» ; «Si nous sommes voté, nous allons baisé les prix» ; «L’hôpital Blaise Compaoré sera rebaptisé après la disparition de son premier directeur». On ne dit pas qu’un élu doit parler comme un livre mais il faut quand même un minimum. Il y a lieu même de se demander qu’est-ce qui a présidé au choix de ces candidats pour représenter leurs partis. Si ça se trouve, ce sont les plus éloquents de leurs formations politiques, qu’est-ce qu’il y a donc derrière ?



Deux maires CDP claquent la porte



Le moins que l’on puisse dire c’est que la confection des listes n’aura pas été une chose aisée entre les militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) un peu partout au Burkina et la province de la Léraba n’a pas échappé à la règle. Deux maires, pour cette raison, battent actuellement campagne dans la Léraba pour la CFD/B. Il s’agit de l’édile de Dakoro et celui de Niankorodougou. Ils espèrent ainsi réintégrer leur mairie respective par ce canal.



Quand l’effigie de Blaise Compaoré pose problème



Dans la région des Cascades et précisément dans certains milieux politiques de l’opposition, c’est le mécontentement face à un constat. C’est l’utilisation de l’effigie du chef de l’état par les militants du CDP lors de cette campagne politique. Pour ces plaignants, ce n’est pas normal, du fait que Blaise Compaoré n’est pas candidat et surtout ce n’est pas une campagne présidentielle. Utiliser ainsi son effigie, déséquilibre les forces et pour l’opposition qui estime que c’est le président de tous les Burkinabè, des candidats ne devraient pas agir de la sorte. Selon des sources proches du CDP, c’est en fait un vieux stock. Encore qu’il ne devrait pas y avoir de problèmes à vendre l’image de son gourou puisqu’après tout, les conseillers municipaux et les députés CDP qui seront élus sous la bannière du CDP seront censés œuvrer chacun à son niveau, à l’exécution du programme quinquennal de leur champion.



Arme alimentaire contre l’UPC



Le 19 novembre 2012, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) était en meeting dans le fief de l’ex-président de l’Assemblée nationale. Dans cette localité, une stratégie spéciale aurait été réservée à ce parti par un adversaire politique de taille. Elle aurait consisté à acheter tout ce qui est boisson. Après le meeting, les militants de l’UPC, selon nos sources, ne savaient donc pas où pour trouver de l’eau en sachets pour s’abreuver encore moins de la bière, ou autres sucreries. Que l’arme alimentaire soit utilisée dans… la Cité du paysan noir, c’est un comble !



Un mort dans la campagne



La campagne électorale dans la province de la Léraba a fait un mort. C’est la triste nouvelle enregistrée dans le département de Niangoloko au cours de la première semaine de campagne. Un mort sur les carreaux, plus précisément à Zégnédougou. Selon nos sources, ce dernier, avec d’autres militants, s’apprêtait a accueillir le candidat Lona Ouattara, de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui avait un meeting dans cette localité. C’est dans l’euphorie de l’accueil que sur une moto, des jeunes auraient percuté un taxi-moto garé juste au bord de la route. Un mort sur-le-champ a été enregistré tandis que le second aurait été déféré au bloc opératoire de Banfora.



Mélégué Traoré bientôt en retraite politique ?



C’est la question qu’on est en droit de se poser. En cette campagne électorale et pour la première fois, Mélégué Traoré avoue être fatigué après 20 ans de vie parlementaire. Aux populations, il a présenté sa relève. En tête, figure le DG du Fonds routier, Mamadou Ouattara, deuxième titulaire du CDP, et bien d’autres jeunes capables d`assurer la relève. Bien sûr, a-t-il rassuré, il sera toujours là pour guider cette jeunesse pour une relève au bénéfice de son parti. Mélégué aussi, vingt ans seulement et il dit être fatigué ! En tout cas, après Roch Marc Christian Kaboré qui parlait d’alternance à la tête du CDP avant de passer le témoin à Assimi Kouanda, en voici un autre qui devrait aller prêcher du côté de Kosyam.



La raison du revirement de Dema Bado



«En juin, Luc Adolphe Tiao et Djibril Bassolet sont venus me voir et m’ont dit : Bado, quitte l’ADF/RDA et viens au CDP pour qu’ensemble nous bâtissions le Sanguié. J’ai réfléchi et j’ai vu qu’entre développer ma région et me développer moi-même, la première option était la meilleure. C’est pourquoi je suis venu au CDP. Il n’y a pas de raison que notre parti ne gagne pas jusqu’à 120% au Sanguié», a laissé entendre le député sortant Dema Bado au cours du meeting de Luc Adolphe Tiao dans son village de Pouni, le samedi 24 novembre dernier. Quel humanisme et quel altruisme ! Mais comme il n’est pas interdit de se développer en même temps que sa région…



Le fair-play de Jérôme Zoma

Jérôme Zoma, l’actuel maire de Koudougou, est candidat, non seulement aux municipales, mais veut encore briguer le poste de maire de Koudougou. En pleine campagne donc, celui qui se fait appeler le "jeune maire des jeunes" a fait preuve, au cours de ces dix premiers jours de campagne, d’un fair-play déconcertant. Tenez ! Non comptant de prôner le respect mutuel et d’appeler les candidats à proscrire violences, insultes et injures, il est allé jusqu’à soutenir, avec des "feuilles", certains candidats moins nantis de formations politiques adverses concourant comme son parti le CDP dans la commune. Ce sens du partage a séduit cette fille qui a estimé que "c’est ça la politique. La solidarité ne doit pas être chantée mais faite. Avec ça, le maire est sûr d’avoir des sympathisants si, d’aventure, il a besoin de quelques voix de plus pour passer à la tête du conseil municipal". Comme quoi, rien n’est gratuit ; et une bonne action peut vous valoir son pesant de reconnaissance. Sacré Jérôme.

Rassemblées par

Hyacinthe Sanou

 Commentaires