Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7703 du 9/7/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Le personnel soignant veut être à l’abri
Publié le jeudi 10 juillet 2014   |  Sidwaya


Hôpital
© Autre presse par DR
Hôpital de l’Amitié de Koudougou


 Vos outils




Le Syndicat autonome des infirmiers et des agents itinérants de la santé du Burkina (SAIB) et de celui des sages femmes, maïeuticiens d’Etat et des accoucheuses du Burkina (SYSFMAB) ont organisé une conférence-débat pour dégager une stratégie de riposte en cas de la maladie à virus Ebola, le 9 juillet 2014 à Ouagadougou.

Depuis la 49e semaine de l'année 2013, la sous-région ouest-africaine est frappée par l’épidémie de la maladie à virus Ebola, notamment en Guinée (406 cas avec 286 décès) puis par extension au Libéria (61 cas dont 37 décès) et à la Sierra Léone (189 cas avec 81 décès). A la date du 24 juin 2014, on enregistre 656 cas dont 404 décès soit une létalité de 61,6 %, avec des menaces de propagation dans la sous-région.

Bien qu’aucun cas n'a encore été identifié au Burkina Faso, selon le directeur de la lutte contre la maladie, Dr Isaïe Médah, le caractère mortel du virus, le taux très élevé de la mortalité et l’absence de traitement et de vaccin font de cette infection, un problème de santé publique. C’est pourquoi, les autorités en charge de la santé sont en alerte pour faire face à d'éventuels cas.

C’est dans cette optique, que les secrétaires généraux du Syndicat autonome des infirmiers(ères) et des agents itinérants de santé du Burkina (SAIB) et de celui des sages femmes, maïeuticiens d’Etat et des accoucheuses du Burkina(SYSFMAB) ont organisé une conférence-débat, le mercredi 9 juillet 2014 à Ouagadougou.

Les échanges ont porté sur : «La préparation à l’épidémie de la maladie à virus Ebola, comment prendre soin du personnel de santé ?», «Les risques professionnelles/blessures au travail » et «La conduite à tenir devant un accident d’exposition au sang et aux liquides biologiques ».

Des thèmes choisis par le réseau des syndicats de la santé de l’Afrique de l’Ouest «WAHSUN» en synergie avec le SYSMAB et le SAIB pour informer et sensibiliser le personnel soignant, la population et les agents de santé sur la gravité de la maladie. Un choix qui découle de la situation épidémiologique de l’épidémie dans la sous-région ouest-africaine.

Selon, la secrétaire générale du SYSFMAB, Mariam Tiemtoré, la maladie à virus Ebola est une maladie grave. «C’est l’une des maladies les plus virulentes au monde», a-t- elle déploré. Selon ses dires, l’infection se transmet par contact direct du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes ou d’animaux infectés. Les personnes infectées par ce mal ont besoin de soins intensifs, ce qui expose de plus en plus les agents de santé et leur famille, vu le mode de contagion.

Mettre à l’abri les travailleurs de la santé

La secrétaire sous-régionale de l’International des services publics pour l’Afrique francophone, Charlotte Kalanbani, a condamné les décès évitables de dizaines de travailleurs de la santé, par manque d’équipements adéquats de protection. «Le traitement peut sauver des vies, mais ne doit pas tuer les travailleurs de la santé», a souligné Mme Kalanbani. C’est pourquoi, elle a exhorté les autorités à intensifier les mesures de riposte pour mettre les agents de santé à l’abri afin de mieux gerer les éventuels cas. Elle a souhaité l’adoption des politiques et lois pour protéger les travailleurs de la santé, la mise en œuvre des lignes directrices de pratiques pour Ebola dans les établissements sanitaires et des équipements adéquats. Charlotte Klanbani a, en outre, souhaité la mise en place des centres d’informations et de communication spécifiques pour les cas d’Ebola dans toutes les capitales, les régions, les provinces et dans les structures sanitaires afin de mieux informer le public. En effet, le directeur de la lutte contre la maladie, Dr Isaïe Médah, a promis de transmettre aux autorités sanitaires le cri du cœur de la Fédération des syndicats de la santé, afin que des actions soient prises en faveur du personnel soignant.
Déjà au niveau du Burkina Faso, Dr Médah a rappelé que le Ministère de la santé a élaboré un plan de préparation et de riposte au virus Ebola. Allant de la sensibilisation, à l’approvisionnement en médicaments des structures sanitaires en passant par la formation et la conduite à tenir en cas d’épidémie.

Réduire les risques par le port d’équipements adéquats

«Un plan de formation est prévu au profit des acteurs de santé et aux acteurs non soignants», a-t-il confié. Pour Dr Isaïe Médah, ce plan de riposte rentre dans le cadre général du plan du gouvernement en cas de catastrophe. Toutefois, selon la SG de la SYSFMAB, Mariam Tiemtoré, par ailleurs vice-présidente du réseau des syndicats de la santé, cette propagation peut être maîtrisée par des mesures de protection recommandées dans les structures sanitaires.

Pour ce faire, il est primordiale, selon elle, que le personnel soignant prenne les précautions d’usage à tous les patients, quelque soit le diagnostic. Il s’agit de l’hygiène des mains, respiratoire à travers le port d’équipements de protection individuel, la sécurité des injections et des rites funéraires. Mariam Tiemtoré, a ajouté que lors des contacts avec des patients confirmés, les agents de santé, doivent se munir d’une protection faciale (écran facial, ou masque chirurgical et lunettes de protection), une blouse propre non stérile à manches longues et des gants (stérile pour certains actes médicaux). La présente activité se tient dans le cadre de la commémoration de la 27e Journée de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), célébrée tous les 9 juillet sous l’égide du WAHSUN. Elle a été créée en 2007 à Abuja au Nigéria, et est affiliée à l’International des services publics (ISP). Elle regroupe actuellement 5 pays dont le Nigéria, la Sierra Léone, le Ghana, le Libéria et le Burkina Faso. Le WASHU promeut des soins de santé de qualité aux populations de la sous-région en protégeant également le personnel soignant.

Mariam OUEDRAOGO
mesmira14@gmail.com

 Commentaires