Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a rencontré, le samedi 24 novembre 2012 à Ouagadougou, les journalistes. Le conseil leur a fait le point des acquis de la couverture médiatique des campagnes, des insuffisances et a envisagé des correctifs aux manquements constatés.
Le bilan à mi-parcours de la couverture médiatique des élections couplées, tant par les médias publics que privés, est jugé satisfaisant par le Conseil supérieur de la communication (CSC). C’est ce qu’a affirmé la présidente de l’institution de régulation, Béatrice Damiba, aux journalistes, le samedi 24 novembre 2012, soit huit jours après le lancement officiel de la campagne électorale pour les élections couplées, législatives et municipales du 2 décembre. « Au total, le CSC est satisfait de constater sur les ondes, les petits écrans, les pages des journaux et sur la toile, une grande diversité d’opinions librement exprimées », a déclaré Mme Damiba. Elle a rappelé qu’un dispositif d’encadrement a été mis en place par le CSC pour assurer la couverture médiatique. S’agissant de la supervision, la présidente a indiqué que les équipes déployées sur toute l’étendue du territoire national ont relevé quelques problèmes de synchronisation ou des modes de couverture non appropriés.
Concernant l’animation du débat politique, elle l’a jugée satisfaisante du fait que les médias, y compris le Service d’information du gouvernement, jouent leur rôle dans l’animation du débat démocratique. « Vos productions se sont inscrites, non seulement dans la stratégie de gestion de la couverture du scrutin que nous avons mise en place, mais aussi dans des initiatives propres, aidant le CSC à jouer pleinement sa partition dans la garantie du pluralisme médiatique aux partis en lice », a laissé entendre Mme Damiba. Quant au principe de l’égal accès aux médias, le premier responsable du CSC a noté que sa structure, jusque-là, joue sa partition. Elle a cependant déploré des défections du côté des partis politiques dont certains n’ont pas fait parvenir leur programme ou n’ont pas occupé leur temps de parole et d’espace. « Sur 39 messages attendus pour publication dans le quotidien Sidwaya, l’équipe de presse a reçu et publié 26 messages. Pour être plus précis, 6 pages de Sidwaya sont restées non occupées », a-t-elle appuyé. Pour la présidente du CSC, des difficultés ne manquent pas sur le terrain. Elle a cité, entre autres, les retards et les absences de certains intervenants, les coupures d’électricité lors des enregistrements des messages et des cas de violation de dispositions relatives à la vie privée, à l’utilisation d’images d’institutions. Elle a enfin félicité les médias pour le travail déjà abattu et les a invité à davantage de professionnalisme et de responsabilité pour une campagne et des élections apaisées, le 2 décembre prochain, au Burkina Faso.
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