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Le Pays N° 5245 du 26/11/2012

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Rencontre Kabila et M23 : Quelle chance pour un retour à la normale ?
Publié le lundi 26 novembre 2012   |  Le Pays




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Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a finalement rencontré, le 24 novembre dernier à Kampala, les représentants du M23, chose qu’il avait refusée jusque-là. Cette entrevue qui a eu lieu en marge du sommet des pays de la région des Grand Lacs est le signe que Kinshasa a enfin compris la nécessité de dialoguer avec les rebelles. Mais les choses s’annoncent difficiles. Les têtes couronnées de la région ont donné un ultimatum de 48 heures aux rebelles pour se retirer de Goma en échange de l’écoute de leurs revendications par le pouvoir de Kinshasa. Toute chose que ces derniers refusent. Ils exigent plutôt le contraire. Le leader politique du M23, Jean-Marie Runiga, a déclaré sans ambages que le M23 ne pouvait se retirer de Goma sur la base de la seule promesse d’ouverture de dialogue avec Kinshasa. On constate donc que cette rencontre très attendue n’a pas produit tous les résultats escomptés et l’on se demande quelle chance elle aura pour un retour à la normale. Au regard des positions actuelles, l’on peut dire que les pourparlers ne seront pas une partie de plaisir. Comme le dit l’adage, il ne faut pas laisser le fantôme pénétrer dans la maison avant de chercher à le faire sortir. Si le pouvoir avait entamé plus tôt le dialogue avec les mutins comme ils le souhaitaient, on n’en serait pas là. Mais il a préféré les ignorer. Il a fallu que les insurgés prennent Goma et Saké pour que les autorités congolaises se ravisent. Mais en guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de très près. Mais le plus important est le respect des engagements pris. Et sur ce point, l’on peut affirmer que si les rebelles se retirent de Goma, leurs revendications risquent d’être rangées dans les oubliettes. Même le président ougandais Yoweri Museveni qui a été le principal artisan de la rencontre entre les deux parties, en est conscient. En tant qu’ancien rebelle, il sait que les insurgés ne peuvent accepter de se retirer dans les 48 heures sans des engagements sérieux de la part du pouvoir congolais. D’ailleurs, si on en est arrivé là, c’est parce que les engagements pris en 2009 par les autorités congolaises n’ont pas été respectés. Et l’on s’interroge sur les chances de succès du président du Congo- Brazzaville, Dénis Sassou-Nguesso, à qui le président rwandais Paul Kagamé a demandé de mener la médiation entre les deux protagonistes. Certes, ce dernier n’a pas encore pris le dossier en main mais sa médiation fait désordre pour ne pas dire qu’elle est de trop. Dans la mesure où la médiation conduite par Yoweri Museveni et Paul Kagamé n’a pas été récusée par l’un des deux camps, on ne voit pas une urgence ou une nécessité d’engager une autre médiation. C’est vrai que Kagamé et Museveni sont accusés de soutenir secrètement le M23, mais si en dépit de cela on fait recours à eux, c’est que l’on estime qu’ils sont en mesure de faire fléchir les rebelles.

Dabadi ZOUMBARA


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