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Afrique de l’Ouest : Des mesures concrètes et coordonnées s’imposent de toute urgence pour enrayer l’épidémie d’Ebola
Publié le lundi 7 juillet 2014   |  IFRC


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© Autre presse par DR
Fièvre Ebola : Les directives du ministère de la santé


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C’est un combat sans merci qui doit être engagé à tous les niveaux – gouvernements, communautés, leaders religieux, personnes d’influence et organisations – pour réussir à stopper la plus dramatique flambée d’Ebola jamais enregistrée en termes de nombre de cas et de pays affectés.

Cet engagement a été pris à l’issue d’une réunion ministérielle spéciale convoquée cette semaine à Accra, au Ghana, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les participants ont convenu qu’aucun acteur ne devait rester en retrait dans la lutte contre cette maladie extrêmement contagieuse qui a déjà fait des centaines de morts en Afrique de l’Ouest. Au 3 juillet, le total cumulé des cas recensés dans les trois pays touchés – la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone – dépassait les 750, avec près de 500 décès. Ils ont également insisté sur le fait que ce fléau risque de s’étendre à d’autres pays de la région à défaut de mesures énergiques.

L’assemblée a adopté une stratégie commune soulignant l’urgente nécessité d’intensifier les efforts de communication, de mobilisation sociale, de surveillance, d’investigation, de gestion des cas et de collaboration transfrontalière. L’accord préconise également un renforcement des programmes de recherche, notamment africains, consacrés à ce terrible virus. Enfin, leaders communautaires, religieux et d’opinion doivent être étroitement associés à l’offensive afin de surmonter les résistances auxquelles se heurtent de nombreux acteurs humanitaires sur le terrain.

«C’est la première fois que le virus Ebola frappe l’Afrique de l’Ouest et beaucoup de gens manifestent leur désarroi par le déni pur et simple de la maladie, ou en s’opposant à l’intervention parmi leurs communautés de certains organismes d’assistance», note Ben Adinoyi Adeiza, coordinateur des programmes de santé de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) en Afrique. Cette résistance communautaire est alimentée par des mythes et rumeurs relatifs à l’Ebola qui minent le travail d’individus et d’organisations engagés dans la lutte contre l’épidémie.

«Nous et d’autres organisations humanitaires avons connu plusieurs incidents depuis le début de l’intervention», déclare Aliou Boly, responsable de l’opération Ebola pour la FICR en Guinée. «Les incidents se sont multipliés ces derniers semaines, entravant l’action de nos volontaires et de nos employés sur le terrain. Nous devons être assurés de leur sécurité si nous voulons qu’ils puissent remplir leur mission humanitaire dans les meilleures conditions. L’éducation et la mobilisation sociale en vue de faire évoluer les comportements sont vitales pour enrayer cette maladie et vaincre les peurs et les attitudes de déni et de rejet qui l’entourent.»

Les participants ont également appelé les gouvernements africains, la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et autres partenaires à débloquer des fonds spéciaux pour la lutte contre l’Ebola.

Depuis l’annonce de la flambée initiale, la Croix-Rouge a successivement lancé des opérations d’urgence en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, dans le cadre desquelles plus de 2000 volontaires sont formés et déployés pour diffuser des messages vitaux de prévention et de protection. En Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal, 686 de leurs collègues ont fait de même tout au long des deux derniers mois pour préparer les communautés locales au cas où le virus poursuivrait son avancée dans la région. La FICR a débloqué des allocations de son Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes afin de soutenir ces efforts.

SOURCE - International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC)
Suisse, 7 juillet 2014

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