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L`Observateur Paalga N° 8656 du 4/7/2014

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Nicolas Sarkozy : l’homme pressé rattrapé par ses nombreuses casseroles
Publié le dimanche 6 juillet 2014   |  L`Observateur Paalga


Nicolas
© Autre presse par DR
Nicolas Sarkozy, ancien chef de l`Etat français


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Affaire Kadhafi, affaire Karachi, affaire Bygmalion, affaire Bettencourt …Ce ne sont pas les bruyantes casseroles qui manquent à l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Sauf erreur ou omission, jamais un ex-locataire de l’Elysée ne s’est retrouvé au milieu d’un tel océan de scandales présumés. Pourra-t-il échapper à tous ces dossiers, aussi explosifs les uns que les autres ? Ce n’est pas évident ! En attendant, ce qui lui vaut d’être retenu en garde à vue depuis hier à Nanterre (Hauts-de-Seine), au siège de l'Office central de lutte contre la corruption, les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la direction centrale de la police judiciaire, c’est l’affaire Bettencourt. Candidat à la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir reçu illégalement pour sa campagne des fonds de Liliane Bettencourt, première actionnaire du groupe L’Oréal, et une des trois premières fortunes de France.



L’enquête en cours porte sur un cas detrafic d'influence qui, selon le code pénal français, est le fait de «solliciter ou d'agréer, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour lui-même ou pour autrui, pour abuser ou avoir abusé de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d'une autorité ou d'une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable».

Et dans ce scénario digne d’un roman d’Agata Christie, où le coupable ne peut être cerné qu’à la dernière page, il y a trois groupes d’acteurs. Ceux qui envoyaient au président les informations sur l’évolution du dossier Bettencourt, portant sur le financement illégal de la campagne présidentielle en 2007 : deux hauts magistrats de la Cour de Cassation que sont Gilbert Azibert (qui voulait d’une affectation à Monaco en échange du service rendu) et Patrick Sassoust. Il y a les principaux bénéficiaires de ces informations : le président de l’époque, Nicolas Sarkozy, et son avocat Me Thierry Herzog. Enfin, citons ceux qui ont mené l’enquête : les juges d'instruction Patricia Simon et Claire Thépaut du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. Si l’infraction est avérée, le donneur d’ordre qu’est l’ancien président français risque cinq ans d'emprisonnement et une amende de 500 000 euros. Sans compter les autres conséquences comme la mort politique définitive de celui dont les amis préparaient la résurrection. Le côté coercitif dans cette affaire est que Nicolas Sarkozy est mis en garde à vue, et c’est d’ailleurs la première fois qu’un ancien président français est inquiété de la sorte. La pire des humiliations vécues par certains de ses prédécesseurs ayant toujours été l’audition. L’ironie du sort veut que sont avocat, censé le défendre en cas de pépin, se trouve lui-même dans la même galère.

Ce qui n’est pas pour plaire aux défenseurs de Sarko, à l’image de Valérie Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP, qui s’enflamme en ces termes : «L’acharnement est tel contre l’ancien président de la République... A chaque fois qu’il évoque son éventuel retour aux affaires, étonnamment, il est inquiété par une affaire de justice qui immédiatement fait pschitt : Bettencourt, Karachi, on voit bien... ». «La justice enquête, elle doit aller jusqu’au bout, Nicolas Sarkozy est un justiciable comme les autres», dit, en jubilant pour sa part, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Cette affaire conforte l’opinion qui estime que quand la justice française mord, elle lâche rarement sa proie. Autres lieux autres mœurs : sous nos tropiques, les anciens dirigeants sont rarement rattrapés par leur passé. Ici on se permet tout et n’importe quoi. «Rendre un compte» est un exercice rarement exigé de nos ex. Effarent ! Il y en a même qui reviennent défendre leurs protégés qu’ils ont contribué à enfoncer dans la boue, exigeant en outre la sirène et le gyrophare à l’accueil. En attendant, côté français, la perspective de la présidentielle 2017 s’annonce mauvaise pour Sarkozy, lui qui risque de traîner encore longtemps le boulet «Justice» au pied.


Issa K. Barry

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