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Kaba Alexandre Diafodé Diakité du Balai citoyen/Bobo à propos de la répression de la marche du 28 juin : «Les affrontements étaient inévitables après l’échec des négociations»
Publié le mercredi 2 juillet 2014   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
Les responsables de la coordination régionale des Hauts-Bassins du Balai citoyen a animé une conférence de presse le 1er juillet 2014 à Bobo


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Beaucoup d’eau a coulé sous le pont au lendemain de la marche réprimée de la coordination du Balai Citoyen de Bobo. Pour le mouvement, il était bon d’éclairer l’opinion publique sur les différentes démarches entreprises avant la marche suivie de sit-in contre le maire de Bobo le 28 juin dernier. Ce qui a été fait lors d’un point de presse le mardi 1er juillet 2014 dans la ville de Sya.


Dans sa déclaration liminaire, le coordonnateur du Balai Citoyen de Bobo-Dioulasso, Kaba Alexandre Diafodé Diakité, a rappelé les différentes démarches que son mouvement a entreprises pour une tenue effective de la manifestation. «Nous avons vraiment travaillé dans le sens du consensus, du dialogue et de la concertation pour trouver une solution amiable à notre manifestation», a-t-il dit avant de poursuivre «nous avons introduit une demande en bonne et due forme auprès du maire de la commune dans laquelle il ressortait que nous allons faire une marche suivie de sit-in au niveau de la mairie de 9h à 11h. La marche débutait sur l’avenue Nelson Mandela pour venir croiser la voie de la station Shell de Bindougousso puis déboucher sur le boulevard de l’indépendance avant d’emprunter l’avenue de l’imam Sakidi Sanou pour rejoindre la place de la mairie». A l’en croire, malgré tous ces détails contenus dans la demande adressée au maire de la commune, ce dernier a fait savoir que la place est attribuée depuis le 18 juin à une association qui devait faire un don à l’orphelinat Den Kanu du secteur 25 et que cette cérémonie était également à la même heure, c’est-à-dire à 8h. Dès réception de la réponse du maire, nous avons introduit une nouvelle demande pour repousser la manifestation prévue de 9h à 11h à 14h-16h. On nous a encore répondu le vendredi matin très tôt en disant que notre demande est arrivée hors délai parce que, selon la loi, il faut 72 heures ouvrables avant la demande et que notre demande est arrivée 48 heures ouvrables», a précisé le porte-parole du mouvement qui dit, par ailleurs, douter de la bonne foi du maire.

Les animateurs de la rencontre sont également revenus sur les 2 conditions émises pour reporter la manifestation. «Au cours de la rencontre que nous avons eue avec madame le haut- commissaire, nous avons fait une concession en repoussant l’heure. Le directeur de cabinet du maire a refusé ce que madame le haut-commissaire a approuvé et la deuxième condition, c’était qu’en déplaçant la date de notre manifestation, on nous autorise à utiliser les canaux d’information de la mairie pour aviser nos militants sur le report. La proposition acceptée par les autorités présentes n’a malheureusement pas été respectée», a expliqué le coordonnateur du mouvement qui a fait savoir que les affrontements étaient inévitables après l’échec des négociations.

La course-poursuite entre manifestants et forces de l’ordre a occasionné de nombreux blessés et des interpellés. Selon les organisateurs de la marche, il y a eu 15 blessés dont 5 graves admis à l’hôpital Sourou Sanou et pris en charge sur fonds propres du Balai Citoyen. Les responsables disent s’être rendus au camp Kuinima de la gendarmerie pour faire libérer la quinzaine de militants interpellés.

Les journalistes ont été également informés des perspectives du Balai citoyen qui prévoyait l’organisation le samedi 5 juillet de la « foire aux problèmes ». Cet évènement, qui a été ajournée avec l’arrivée d’une délégation de la coordination nationale du Balai citoyen ce jour-là, se voulait une suite de la marche du 28 juin où tous les problèmes de la cité seront débattus entre autorités et populations de la ville de Sya.


Alexis Omer

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