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Sidwaya N° 7697 du 1/7/2014

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Les quatre principaux engagements pour l’agriculture africaine
Publié le mercredi 2 juillet 2014   |  Sidwaya


Le
© Présidence par DR
Le Président du Faso, Blaise Compaoré, participera au 23e Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (U.A) les 26 et 27 juin 2014 à Malabo, en Guinée Equatoriale (Ph. d`archives)


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Le 23e sommet de l'Union Africaine s’est achevé le vendredi 27 juin 2014 au centre de conférences de Malabo. Obligés d’aborder les questions sécuritaires, les chefs d’Etat ont néanmoins, pris d’importants engagements pour renforcer la sécurité alimentaire sur le continent.


Après deux jours d’échanges, le Président du Faso, Blaise Compaoré et ses pairs africains se sont engagés à relever le défi de la sécurité alimentaire dans dix ans, par le renforcement des investissements dans le secteur agricole. Ils se sont notamment engagés à investir davantage dans la réalisation des infrastructures agricoles. Il s’agit aussi bien d’infrastructures hydrauliques pour l’irrigation que d’infrastructures routières pour désenclaver les zones de production et les relier aux zones de consommation.
Ils ont aussi pris l’engagement de soutenir la recherche agricole et de promouvoir les technologies innovantes d’irrigation. L’élevage, en tant que «parent pauvre» du secteur agricole et en tant que pourvoyeur d’engrais organiques, bénéficiera aussi d’un soutien renforcé des chefs d’Etat dans le futur. Enfin, les gouvernants africains ont exprimé leur intérêt à soutenir la production familiale. L’amélioration de l’agriculture familiale est alors perçue comme pouvant apporter un coup de grâce à la faim, réduire la pénibilité de ce secteur pour le rendre attrayant et accessible aux jeunes et aux femmes.
«Nous devons envisager de faire avancer l’agriculture parce qu’elle offre des opportunités de création d’emplois pour les Africains; c’est aussi un moyen de faire reculer la pauvreté pour le continent», a déclaré le président Blaise Compaoré.
Ces engagements ont été salués par les partenaires au développement et ont tout de suite reçu le soutien des principales agences de financement du secteur agricole. Il s’agit notamment de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et de la Banque africaine de développement (BAD). Le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a particulièrement félicité les dirigeants africains pour avoir ainsi élevé les objectifs de lutte contre la faim chronique d’ici à 2025.

2 milliards de la FAO pour le manioc et le poisson

Après avoir pris part aux échanges, le ministre burkinabè de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, s’est dit satisfait des intentions des chefs d’Etat. «Si ces engagements se concrétisent dans les années à venir, nous sommes sûrs que nous allons renforcer la sécurité alimentaire», a-t-il indiqué. Selon lui, l’intérêt porté par les chefs d’Etat à l’agriculture familiale est salutaire, particulièrement pour le Burkina Faso. «Si nous arrivons seulement à renforcer la capacité et la productivité d’environ 15% seulement des exploitations familiales, nous pouvons garantir la sécurité alimentaire au Burkina Faso ; là aussi, les chefs d’Etat ont pris un engagement fort », a-t-il ajouté.
Toujours dans la recherche de la sécurité alimentaire, la FAO et cinq pays de l’Afrique de l’Ouest, dont le Burkina Faso, ont bénéficié d’une convention de financement de 2 milliards FCFA (4 millions USD). Cette convention paraphée entre le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva et le ministre Mahama Zoungrana, permet de développer la culture du manioc et la pisciculture.
C’est un financement catalytique qui permettra de renforcer la capacité des acteurs à travers la formation et les recherches sur les variétés améliorées. Il servira aussi à certains aspects de la transformation, a estimé le ministre Zoungrana. Selon lui, ce soutien, quoique modique, «est très important» à deux niveaux. Il contribuera à développer deux produits (manioc et poisson) prisés des Burkinabè. Il interpellera aussi d’autres agences de financement si les résultats de la première expérience s’avèrent probants. On pourrait dire qu’il s’agit d’un soutien à «l’attiékè au poisson». Le directeur de la FAO ne le pense pas moins. «Il est urgent de valoriser nos aliments locaux et traditionnels et de ranimer la question de bien manger», a-t-il dit.

Une force africaine pour la paix en Libye

Le sommet a également adopté plusieurs rapports traitant de la sécurité, notamment celui du Conseil africain de paix et de sécurité. Le Conseil qui s’était réuni le 25 juin à Malabo avait proposé la création d’une force africaine pour la paix en Libye. Cette force militaire devrait être composée de l’Algérie, de l’Egypte, de la Tunisie, du Niger, du Soudan et du Tchad, c'est-à-dire, des pays voisins de la Libye. Les chefs d’Etat ont aussi adopté la décision du Conseil de créer un comité ministériel des pays voisins de la Libye pour aider ce dernier à sortir de l’enlisement dans lequel il est plongé depuis la guerre contre Kadhafi.
Ils ont insisté afin que la force en gestation soit en phase avec la Capacité africaine d'intervention rapide et qu'elle soit à même d’intervenir au-delà de la question interne libyenne, pour faire face aux menaces terroristes.


Aimé Mouor KAMBIRE
De retour du 23e sommet de l’Union africaine à Malabo



Sommet de l’Union africaine à Malabo Blaise Compaoré sollicité de toute part

En deux jours dans la capitale équato-guinéenne, du 26 au 27 juin 2014, le président Blaise Compaoré a rencontré plusieurs personnalités et groupes d’intérêt. Il a aussi échangé avec une délégation des Burkinabè vivant en Guinée quatoriale.
En public, le président égyptien nouvellement élu, Abdel Aziz Al-Sisi était la star du sommet des chefs d’Etat africains à Malabo. Mais dans les coulisses, le président du Faso était l’un des plus sollicités. Le 27 juin 2014, il a notamment reçu le président du Congo, Denis Sassou N’Guesso, le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, le ministre délégué russe, en charge de la coopération avec l’Afrique, avant d’être reçu à son tour par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, président en exercice de l’Union africaine. Plutôt dans la matinée, il a participé à une rencontre de «l’Afrique intelligente» ou «smart africa» initiée par l’Union internationale des télécommunications (UIT). Cette rencontre qui a connu la participation des présidents Paul Kagamé du Rwanda, Salva Kir du Sud-Soudan et Boubacar Kéïta du Mali était consacrée au sujet du développement de l’Afrique par l’usage savant des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Le 26 juin, il avait échangé avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, le roi du Swaziland Mswati III et le chef de l’Etat tunisien, Moncef Marzouki.
Avant de quitter la Guinée équatoriale où vivent plus de cinq mille ressortissants burkinabè, Blaise Compaoré a reçu une délégation de la communauté burkinabè. Très présents dans le secteur du bâtiments et des travaux publics, les Burkinabè de la Guinée équatoriale se rencontrent aussi dans le commerce, la plomberie et les mines. Avec le chef de l’Etat, ils ont exposé des problèmes, qu’on retrouve chez les expatriés : les papiers. En effet, ils doivent dépenser quelque 700 000 FCFA pour obtenir la carte de résidence. Et selon Wandaogo Issaka, le président de la communauté, il ne suffit pas d’avoir la somme requise pour se la procurer. Mais cela ne les empêche pas de vivre globalement en harmonie avec les autochtones, depuis le passage du président du Faso à Malabo en 2006. «Quand on est à l’étranger, les difficultés font partie de l’ordre normal des choses, c’est ce que je leur dis à chaque fois », a expliqué le consul honoraire du Burkina à Malabo, Sorgho Ahmed.
Jeunes et portant des habits en l’honneur du président Compaoré et du président Obiang N’Guema, les compatriotes se sont dit heureux d’avoir rencontré leur président. Ils ont souhaité un renforcement des relations entre le Burkina Faso et leur pays d’accueil, afin de faciliter leur intégration. A son tour, Blaise Compaoré a salué leur comportement exemplaire. «Nous avons reçu de bonnes impressions de vous. Nous souhaitons que vous soyez tous mobilisés pour faire progresser le Burkina», a dit le président. Il leur a aussi expliqué que le pays n’a pas de ressources comme d’autres, qu’il avance donc à son rythme, d’année en année, mais qu’il a surtout besoin que tous ses fils soient unis et imaginatifs. Il a promis d’y revenir et a demandé à son ministre d’Etat, Djibrill Bassolé, de se pencher sur les préoccupations les plus urgentes.

A. M. K.

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