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Sidwaya N° 7696 du 30/6/2014

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Financement du développement : la BAD décline sa politique anti-corruption
Publié le mardi 1 juillet 2014   |  Sidwaya


Ginette
© Autre presse par DR
Ginette K. Nzau-Muteta,la représentante- résidente de la BAD au Burkina Faso.


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La Banque africaine de développement (BAD) va sévir contre les acteurs corrompus intervenant dans la mise en œuvre de ses projets évalués au Burkina Faso à plus de 254 milliards de FCFA. L’annonce a été faite lors d’une rencontre de sensibilisation et d’information sur la politique de lutte contre la fraude et la corruption de l’institution panafricaine de financement du développement, les 26 et 27 juin à Ouagadougou.


Le département de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la Banque africaine de développement promet de punir lourdement les entreprises, agents corrompus intervenant dans la mise en œuvre de ses projets au Burkina Faso. Avec un portefeuille de projets évalués à 254 milliards de FCFA couvrant des secteurs comme l’éducation, l’agriculture, les routes et la santé, la Banque considère que la corruption plombe l’atteinte des objectifs de développement et renchérit le coût du financement des projets pour les bailleurs de fonds. C’est ce discours qu’elle a tenu en guise d’avertissement à peine voilé aux entrepreneurs, chefs de projets financés par la Banque et directeurs de marchés publics des ministères du Transport, de la Santé, de l’Agriculture et des Finances qui pourraient être tentés par la « facilité ». Réunis au cours d’un atelier, ces acteurs ont visité la politique de la lutte contre la fraude et la corruption de l’institution. Première institution de financement du développement, la BAD veut que les projets financés aient le plus d’impact possible sur les conditions de vie de populations bénéficiaires. Ainsi, elle promet de sévir contre les cas de fraude et de corruption pouvant survenir dans la passation des marchés des projets financés par ses ressources. « Nous organisons cet atelier de sensibilisation sur la fraude et la corruption au profit des acteurs intervenants dans la gestion de nos projets, dans le souci de voir disparaître complètement la fraude et la corruption de nos projets parce que le coût à payer est trop important pour les bénéficiaires finaux, pour l’Etat et pour la banque», a expliqué la représentante- résidente de la BAD au Burkina Faso, Ginette K. Nzau-Muteta. Elle précise aussitôt que « la BAD a une politique de tolérance zéro. Donc au lieu de venir sanctionner simplement, il faut qu’on dialogue avec eux pour qu’en cas de problème, personne ne soit surpris et que chacun s’assume ».


La liste noire au pire des cas


Une vision partagée par le chargé d’intégrité et de prévention en chef de IACD, Ezzeddine Nciri, pour qui les entreprises coupables de corruption, de fraude , de collusion ou d’obstruction dans la passation des marchés des projets de la BAD recevront une lettre de réprimande ou au pire des cas, seront inscrites sur sa liste noire. Et, « Si une entreprise est inscrite sur la liste noire, elle ne pourra plus avoir accès aux projets financés par la BAD durant un certain nombre d’années. Etant donné que nous partageons ce mécanisme avec tous les PTF multisectoriels comme la Banque mondiale, si une entreprise est mise sur la liste noire de la BAD, elle le sera aussi sur celle des autres institution » a prévenu Mme Nzau-Muteta. Le personnel de la Banque n’est pas non plus épargné. Selon, Ezzeddine Nciri, si la faute revient au personnel de la banque, celui-ci sera licencié et poursuivi, ajoutant que c’est le prix à payer pour que les portefeuilles actifs national de 130 milliards de FCFA et régional de 102,9 milliards de FCFA de 2014 soient réellement et entièrement injectés dans les projets de développement au grand bonheur de la population. Par le biais d’études de cas en groupe, les participants ont détecté ensemble avec les acteurs de la banque, les signaux d’alerte et les indicateurs de fraude et de corruption dans le processus de passation et d’exécution des marchés. Ils considèrent par exemple le fait d’offrir, de donner, de recevoir ou de solliciter, directement ou indirectement, quelque chose de valeur dans le but d'influencer indûment les actes d’une autre partie, comme un acte de corruption. Alors que, est frauduleux- ont-ils relevé- tout acte ou omission, y compris toute déclaration inexacte, qui, sciemment ou par négligence, induit en erreur ou tente d'induire en erreur une partie dans le but d'obtenir un avantage financier ou autre ou d'échapper à une obligation. Des exercices bien appréciés par les participants notamment les acteurs de la société civile. «C’est une très bonne initiative. C’est un atelier qui donne beaucoup d’informations sur la façon dont il faut investiguer. Il y a beaucoup de choses que j’ai apprises au niveau de la BAD qui me permettent d’avoir une idée précise de ce qu’il faut faire, de ce qu’il faut éviter et dans quel sens il faut aller. Avec ce qu’on a comme information, c’est quelque chose qui peut nous être utile au niveau du REN-LAC dans la lutte contre la fraude et la corruption au Burkina Faso », a dit le représentant du REN-LAC, Dr. Mafing Kondé.

Somborigna Djélika DRABO




Zoom sur l’IACD


Le département de l’Intégrité et de la lutte contre la corruption (IACD) est une cellule de la BAD qui comporte deux divisions : prévention et sanctions. Son rôle est surtout de veiller à ce qu’il y ait « zéro corruption et 100% de développement » dans les 54 pays de l’Afrique.


S.D.D

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