L’Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils (EBOMAF), qui n’a plus rien à prouver dans le domaine des bâtiments et travaux et publics (BTP) au plan national, est plus que jamais tournée vers la conquête du marché sous-régional. En effet, après avoir exécuté d’importants travaux de bitumage au Togo et au Bénin, EBOMAF a procédé le samedi 21 juin 2014 en Guinée en présence du président de la République, le Pr Alpha Condé, au lancement des travaux de reconstruction et de bitumage de la route nationale n°6 Kissidougou-Kankan, longue de 194 km en République de Guinée. Le coût total de cet important projet routier, dont l’objectif est de relier la Haute-Guinée à la Guinée forestière, est évalué à plus de 305 millions d’euros, soit environ 200 milliards de FCFA. Le délai d’exécution est de trente-six (36) mois.
Les travaux de reconstruction et de bitumage de la route nationale n°6 Kissidougou-Kankan représentent actuellement le plus important chantier de la République de Guinée. C’est un projet qui tient particulièrement à cœur au président de la République, le Pr Alpha Condé, et dont la concrétisation devrait soulager les populations de cette région historiquement commerçante et redynamiser les activités économiques de cette «nouvelle» Guinée comme cela est tant souhaité par le chef de l’Etat.
Un projet pharaonique
C’est l’un des plus importants chantiers depuis l’accession du pays à l’indépendance. En termes de trafic, Kissidougou- Kankan est l’axe le plus important du pays après celui de Conakry-Kankan. Kankan étant la seconde ville du pays et la capitale régionale de la Haute-Guinée. Il faut dire que la République de Guinée est divisée en quatre régions naturelles qui sont : la Haute Guinée, la Moyenne-Guinée, la Basse-Guinée et la Guinée Forestière. Kissidougou Kankan est un axe stratégique pour le développement du pays.
Cette route construite depuis les années 1970 est aujourd’hui hors d’usage : elle est impraticable. En moyenne, les usagers mettent 4 à 5 heures pour parcourir les 194 km qui séparent les deux villes.
Le label EBOMAF
Les travaux de reconstruction et d’aménagement de la route Kissidougou-Kankan ont été l’objet d’un appel d’offres international ouvert (AOIO) au cours duquel des entreprises de renommée internationale, la crème des multinationales en BTP, ont rivalisé à travers leurs offres. Finalement, c’est le label de qualité «Made in Burkina Faso» EBOMAF qui a été adjudicataire du marché. EBOMAF a damé le pion aux multinationales concurrentes par la pertinence, la fiabilité et le sérieux de ses propositions technique et financière.
En outre, ses compétences avérées et unanimement reconnues dans les pays où l’entreprise a déjà exécuté des chantiers conformément aux prescriptions technique, matérielle et financière ont achevé de convaincre la commission d’attribution des marchés, le gouvernement de la République de Guinée et son président, le Pr Alpha Condé, de la capacité de cette entreprise burkinabè d’exécuter les travaux dans les délais et surtout dans les règles de l’art. C’est pourquoi le chef de l’Etat himself a fait le déplacement à Kankan pour procéder au lancement des travaux.
Longue de cent quatre-vingt-quatorze (194) kilomètres, cette route qui sera la concrétisation d’un important projet de désenclavement entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et s’inscrit surtout dans les plus grands chantiers entrepris par le Pr Alpha Condé, qui s’est fixé pour objectif de ramener le pays dans le concert des nations et de faire de la Guinée un pays moderne, prospère et émergent à travers le désenclavement des différentes régions du pays.
Les travaux de reconstruction et de bitumage de la route nationale Kissidougou-Kankan entrent dans cette perspective. Cet axe vise, en effet, à relier la Haute-Guinée à la Guinée Forestière, deux régions naturelles et en même temps capitales administratives.
Cette route construite dans les années 1970 est délabré à 96%. La chaussée est inexistante sur une grande portion et les ouvrages de franchissement constituent de réels dangers pour les usagers. L’impraticabilité de ce corridor entrave la mobilité des populations et plombe sérieusement les échanges commerciaux, aussi bien à l’intérieur du pays qu’avec l’extérieur. Alors que ces deux régions sont par ailleurs d’importantes zones de production agro-sylvo-pastorale.
Le coût des travaux s’élève à plus de 305 millions d’euros, soit environ 200 milliards de FCFA. Le délai d’exécution est de trente-six (36) mois. Le contrôle et la surveillance techniques sont assurés par le cabinet d’ingénieurs conseil GTAH. Le projet est financé par le Budget national de développement (BND) de la République de Guinée.
Jean Stéphane Ouédraogo
Ils ont dit
Pr Alpha Condé, Président de la République de Guinée (photo 5)
«Aucune entreprise n’a bénéficié d’un quelconque favoritisme»
Il n'y a pas de développement sans infrastructures. Il est difficile d’amorcer un progrès réel sans des routes répondant aux normes. La Guinée arrive bientôt à la fin de son programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Elle s’est donné pour défi de lancer la construction d’infrastructures à travers tout le pays. Les routes que nous sommes appelés à bâtir sont en grave bitume et en béton bitumineux. Elles peuvent tenir entre 20 à 30 ans voire au-delà, et permettre à notre pays, la Guinée, de se développer enfin. Leur choix obéit à des critères techniques et financiers. Les entreprises adjudicataires sont soumises à un cahier des charges qu'elles doivent strictement respecter. Nous avons été très clairs avec les entreprises sélectionnées pour leur réalisation. Aucune d’elles n’a bénéficié d’un favoritisme quelconque. Nous n’hésiterons pas à appliquer les textes en vigueur, et ce dans toute leur rigueur, en cas de défaillance constatée dans le contrat. Si jamais une d’entre elles ne respecte pas ses engagements, nous allons tout simplement annuler son contrat. C'est très clair
Mahamadou Bonkoungou, P-DG du Groupe EBOMAF (photo 6)
«Nous jouerons pleinement notre partition»
Le lancement des travaux de la route Kissidougou-Kankan est une occasion pour exprimer notre reconnaissance au président de la République de Guinée, le Pr Alpha Condé, qui ne ménage aucun effort pour le renforcement et le rayonnement de l'intégration africaine. A travers EBOMAF, c’est le Burkina Faso qui est aujourd’hui représenté en Guinée. Nous sommes très fiers en tant qu’Africains de prendre part aux grands chantiers de développement de ce pays en apportant notre pierre à l’œuvre de construction nationale entreprise par le Président Condé. C’est le lieu de rassurer la population guinéenne en général et celle des communes de Kankan et de Kissidougou en particulier qu’EBOMAF jouera pleinement sa partition dans l’exécution de ce projet routier en mettant tout en œuvre pour réussir la construction d’une route de haute qualité. Celle-ci ne ressemblera à aucune voie réalisée jusque-là en Guinée. Nous promettons une infrastructure routière d’une durée de vie d’une quarantaine d’années. EBOMAF est une société de renommée internationale. Elle a fait ses preuves dans plusieurs pays de la sous-région. Notre société a construit plusieurs artères de la ville de Ouagadougou, la capitale burkinabè, ainsi que des centaines de kilomètres de voies bitumées à travers le pays. Nous sommes présents au Togo où nous réalisons plusieurs infrastructures routières. EBOMAF s’affirme également dans les grands travaux au Bénin avec la mise en œuvre de grands projets similaires à ceux de Kissidougou-Kankan. Nous serons bientôt en Côte d'Ivoire.
Les engins qui ont été exposés pour la cérémonie de lancement représentent une partie du matériel commandé et destiné uniquement au chantier de la route Kissidougou-Kankan. D’autres machines ainsi que les installations afférentes au chantier (carrières, centrales à béton et d’enrobé) vont suivre au fur et à mesure que le chantier va prendre de l’ampleur. S’il arrive que la Guinée confie une autre route à EBOMAF, ce sera d’autres engins qui seront commandés pour ce nouveau chantier. Il faut se rendre à l’évidence, la construction d’une route n’est pas de la débrouillardise. Il faut pouvoir s’appuyer sur des moyens humains, matériels et techniques conséquents pour réaliser des ouvrages de qualité. En matière de capacités, EBOMAF peut se targuer d’être un exemple sur ce plan-là.
Comme l’a souligné le Président de la République, le Pr Alpha Condé, il n'y a eu de favoritisme nulle part. Bien au contraire, les autorités guinéennes ne cessent de nous rappeler notre responsabilité dans la réussite de ce projet. EBOMAF a toujours misé sur sa compétence et son expérience, que nous pensons être les meilleurs gages de compétitivité. Nous sommes conscients de la confiance placée en nous par les autorités guinéennes. Nous allons puiser dans nos deux forces ci-dessus citées pour la mériter. Nous tenons à nous distinguer en Guinée comme une entreprise modèle. La réalisation de la route Kissidougou-Kankan constitue un nouveau défi pour notre entreprise et nous allons le relever à la satisfaction générale.
Jean-Claude Roche, directeur technique d’EBOMAF
«Une infrastructure moderne aux normes internationales»
La route Kissidougou-Kankan va relier la Haute-Guinée à la Guinée-Forestière. Kankan est un carrefour du nord du pays. Cette ville n’est pas très loin de Bamako (400 km), la capitale malienne. Le projet routier dont EBOMAF a la charge consiste en la réhabilitation totale de la voie existante sur une distance de 194 km. L’ancienne chaussée, construite depuis une quarantaine d'années, est complètement dégradée. Il s'agit donc de reconstruire une autre infrastructure moderne aux normes internationales, c’est-à-dire une route d’une chaussée totale de sept (7) mètres en rase campagne et de neuf (9) mètres en agglomération avec des accotements de 1,5 mètre de part et d’autre. La chaussée aura une consistance de 20 cm de fondation en latérite naturelle améliorée ou concassé, de dix (10) centimètres de couche de base en grave bitume (GB) et de cinq (5) centimètres de revêtement en béton bitumineux. Au nombre de dix-huit, l’ensemble des ponts seront érigés en béton armé et mis au gabarit normal. Il en est de même pour les dalots. L’aménagement et la construction de la route Kissidougou-Kankan répondent aux besoins de développement des deux plus grandes régions naturelles de la Guinée, d’une part, et au souci de faciliter l’accès au corridor guinéen, d’autre part».
