Sous le haut patronage du roi du Royaume d’Arabie Saoudite, Abdullah Bin Abdul Aziz, la Banque islamique de développement(BID) a célébré son 40e anniversaire, le mardi 24 juin 2014 à Djeddah. La cérémonie commémorative a connu, la participation du gouverneur de la BID pour le Burkina Faso, Lucien Marien Noël Bembamba.
A l’hôtel Hilton de Djeddah, au Royaume d’Arabie Saoudite, dans la soirée du mardi 24 juin 2014, les pays-membres de la Banque islamique de développement (BID) ont soufflé sur leur 40e bougie. La cérémonie commémorative qui a connu la participation des gouverneurs par ailleurs, ministres en charge de l’Economie et des Finances des 56 pays-membres était placé sous le haut patronage du roi d’Arabie Saoudite, Abdullah Bin Abdul Aziz. Institution financière internationale de développement dont la mission est de promouvoir le développement économique et social de ses pays-membres, depuis sa création, la BID s’investit pour le progrès économique et social de ses pays-membres et des communautés musulmanes dans les pays non membres, selon le gouverneur pour les Emirats Arabes unis, Hamdan Bin Rachid Al Maktoon. Et cela, en accord avec les principes de la charia (la loi islamique). De ce fait, le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique(OCI), Iyad Bin Amin Madani, a rendu un hommage aux énormes progrès réalisés par la banque, qui, quarante ans durant, a injecté d’énormes fonds pour la réalisation de ses projets et programmes. Iyad Bin Amin Madani a soutenu que, les différents fonds qui ont été mis à contribution au cours de la décennie écoulée ont joué un rôle important dans le développement socioéconomique des Etats bénéficiaires. C’est pourquoi, il a espéré que pour les années à venir, ils contribueront davantage à la lutte contre la pauvreté. La microfinance est un véritable outil de lutte contre la pauvreté. Conscient de cela, il a remercié la BID qui a placé au cœur de ses priorités ces types de financements. D’ores et déjà, M. Iyad a invité tous les pays-membres à ratifier les différents accords commerciaux et économiques de l’organisation. Mais surtout, l’accord général de coopération, la convention sur la protection et l’encouragement des investissements qui vise à dynamiser le commerce intra-islamique. Ceci, en vue de favoriser et de consolider le processus de développement économique des Etats membres. «L’avenir de l’action islamique commune constitue un domaine prioritaire de la BID, dans un contexte marqué par la compétitive», a indiqué le président du conseil des gouverneurs de la BID Ibrahim Abdul Aziz Al Assaf, tout en soutenant que le succès de cette institution témoigne de la clairvoyance de ses pères-fondateurs. Cependant, le soutien dont elle a bénéficié de la part de ses pays-membres, est la principale cause de son succès auprès des institutions internationales les plus prestigieuses, a souligné Al Assaf. «En 2007, la note triple A qu’elle a obtenu traduit le ferme soutien qu’elle trouve auprès des pays-membres. Les agences de notation en cherchant à identifier les points forts de la banque sont parvenus à la conclusion que l’appui des pays-membres est le facteur qui lui a permis de maintenir sa position forte et enviable de l’institution », s’est réjoui le président de la BID, Ahmad Ali. Parmi les diverses formes de soutien à lui apporté par ses pays-membres, il a surtout retenu, «leurs réactions positives à chaque fois que la banque a voulu augmenter son capital ». Il a fait savoir que c’est ainsi, que son capital est passé de 2 milliards de dinar islamique (environ 3 milliards de dollars américains) à sa création à 100 milliards de dinar islamique (environ 150 milliards de dollars américains) à nos jours. Une autre forme de soutien à lui apporter par ses pays-membres a-t-il confié, est le choix porté sur des «hommes intègres », par les différents pays-membres pour siéger dans les différentes instances de la BID afin de lui permettre d’atteindre ses objectifs.
La solidarité islamique, socle du développement
Conformément aux prescriptions islamiques, l’esprit de solidarité doit toujours guider les musulmans, a affirmé le représentant du parrain, le prince héritier d’Arabie Saoudite, Salman Bin Abdulaziz. Mais pour l’atteinte de cet objectif, les entités de la BID doivent jouer un rôle primordial dans la coordination de leurs efforts et de leurs actions dans la mise en œuvre de leur plan de développement. Car, pour le prince Salman Bin Abdulaziz, la solidarité recommande qu’il faille réunir toutes les potentialités de la Umah islamique (communauté islamique) afin de participer efficacement à cet effort, au service des idéaux humains. Les pays islamiques, a reconnu Salman Bin Abdulaziz, rencontrent d’énormes difficultés qui requièrent des efforts inlassables pour faire face aux défis économiques actuels. Or, pour y faire face, il convient selon lui, d’élaborer surtout des programmes ambitieux tout en s’adaptant au monde économique en pleine mutation. Aussi, il sera judicieux pour les Etats-membres de développer les ressources humaines qui leur permettra d’atteindre le développement durable, qui est aussi la résultante de la paix et la stabilité dans le monde, selon le prince héritier. «La vision du royaume de l’Arabie Saoudite se fonde sur le sens de la responsabilité par la solidarité. Nous réitérons, le soutien indéfectible du royaume d’Arabie Saoudite au groupe de la BID. Car, la BID est une source de fierté pour tous», a-t-il mentionné. Salman Bin Abdulaziz a, par ailleurs traduit toute sa reconnaissance aux personnes qui ont œuvré pendant plusieurs décennies pour le rayonnement de la BID. Par eux, il a cité M. Ahmad Ali, à qui, il a décerné un prix d’excellence pour tous ses efforts en faveur de la promotion et du développement de l’institution financière islamique qui a été créée suite à la déclaration d’intention de la conférence des ministres des finances des pays islamiques, tenue à Djeddah en 1973.
Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr
Envoyé special à Djeddah
(Royaume d’Arabie Saoudite)
