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L’Hebdo du Burkina N° 786 du

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Lutte contre la drogue : Jeunesse, drogue et incivisme, un cocktail explosif
Publié le samedi 21 juin 2014   |  L’Hebdo du Burkina


Saisie
© Autre presse par DR
Saisie de drogue à Ouaga : 1,6 kg de cocaïne dans l’estomac


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L’Afrique de l’Ouest s’est transformée ces dernières années en un carrefour pour le transit des drogues vers l’Europe. Notre pays devient de plus en plus un chemin sécurisé pour le trafic et une zone de consommation. La jeunesse, très vulnérable est la proie privilégiée des trafiquants de drogue. C’est au regard de ce constat que le Comité national de lutte a choisi comme thème de la célébration de la journée du 26 juin « journée internationale de lutte contre la drogue » « Jeunesse, drogue et incivisme ». C’est la commune rurale de Komsilga qui aura l’honneur d’accueillir ces activités.



Selon le Comité national de lutte contre la drogue 17 tonnes de cannabis ont été saisies au Burkina Faso au cours de l’année 2012 contre 32 tonnes en 2011 huit tonnes de médicaments de rue ont été interceptées contre neuf tonnes en 2011.

La quantité d’héroïne saisie est de 0,2 kilogramme en 2012 contre 0,202 kilogramme en 2011. Les quantités enregistrées en matière de cocaïne, ont été de 3,88 kilogrammes en 2012 contre 0,253 kilogramme en 2011. Le nombre de consommateurs connaît une croissance inquiétante.

Selon le Comité national de lutte contre la drogue, les chiffres de 2012 font état de 1063 enfants et jeunes toxicodépendances, de 269 personnes interpellées et déférées dans les maisons d’arrêt du ressort de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso.

Cet examen de la situation ne touche pas les sites aurifères, cadre privilégié de la consommation des produits dopants.

Cette consommation de la drogue se rencontre aussi dans le milieu scolaire et de celui des enfants de la rue. Jadis un pays de transit, notre pays est en train de devenir un pays de consommation de drogue.

Le phénomène du trafic illicite et de la consommation des stupéfiants et des drogues, le grand banditisme et les crimes économiques constituent de nos jours des menaces réelles pour l’avenir du Burkina Faso.

Ouagadougou la plaque tournante du trafic de drogue

L’avenue Kwamé N’Krumah de Ouagadougou est pour les Burkinabè ce que la rue princesse à Abidjan est pour les Ivoiriens, comme l’avenue Jonkey est pour les Béninois. Ce sont des endroits où la drogue et les stupéfiants circulent la nuit.

Les maquis au cours de ces dernières années constituent le terrain par excellence de la prolifération de la drogue.

Le plus inquiétant est qu’à y voir de près, c’est tout le territoire national qui se trouve envahi et déstabilisé par des substances psychotropes, des faux stimulants et autres faux médicaments de la rue. Des 45 provinces du pays, aucune n’échappe à ce péril.

Pays non producteur à proprement parlé, il existe cependant au Burkina des zones de culture du cannabis n’ayant pas d’impact sur celles des cultures vivrières.

Le trafic international des drogues est lié à celui de la sous-région compte tenu de la situation géographique du Burkina. Les voies terrestres sont largement utilisées (routes, pistes).

Les voies aériennes sont également utilisées, mais ne sont pas maîtrisées. Le trafic concerne toutes les drogues (cannabis, héroïne et surtout les produits psychotropes).

Pour cette année 2014, le choix du thème vient à point nommé. En effet, l’essor enregistré dans le secteur minier présente malheureusement des inconvénients au plan social se traduisant entre autres, par une exploitation et un travail indécent des enfants dans les mines artisanales.

Ainsi, selon le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, le Dr Jérôme Bougouma, plus de 27 400 enfants travaillent dans les industries extractives et cela dans des conditions extrêmes.

Sur un échantillon prélevé de 200 mines et carrières artisanales, environ 40 % des enfants qui y travaillent ont moins de douze ans et 98 % d’entre eux accomplissent plus de dix heures de travail par jour. Leur fragilité conjuguée aux conditions de travail les expose à l’usage des drogues et autres substances psychotropes nuisibles à leur santé.

Les enfants impliqués dans ces activités illicites sont exposés à la violence, qui nuit gravement à leur développement mental et physique. De plus, ils ne peuvent pas développer de bons rapports sociaux et sont susceptibles de souffrir de dépression, de dépendance à l’alcool et à la drogue, de difficultés identitaires et de devenir des jeunes délinquants.

Kibsa KARIM

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