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L’Hebdo du Burkina N° 786 du

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Oui ou non au référendum : Les politiciens abandonnent les rues pour les stades
Publié le samedi 21 juin 2014   |  L’Hebdo du Burkina


CDP
© Partis Politiques par Séni Dabo
CDP : le Bureau politique tient sa 51e session
Dimanche 30 mars 2014. Ouagadougou. Les membres du Bureau politique national (BPN) du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) se sont retrouvés pour la 51e session de leur instance. Photo : Assimi Kouanda, président du Bureau politique national du CDP


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Depuis un certain temps, le Burkina est rythmé par des marches –meetings soit pour le référendum soit contre l’organisation du référendum. Pro et anti référendum bandent leurs muscles mettant chacun en avant sa capacité à remplir les rues de Ouaga et de Bobo-Dioulasso, les stades Lamizana de Bobo et celui du 4-Août de Ouagadadogou. Opposition et majorité se livrent donc à une compétition avec des matchs allés et retours, commun si la rue et les stades sont des unités de mesure de la raison du peuple. N’est-il pas mieux d’organiser la finale, le référendum, pour départager les deux parties  ?



Tout a commencé en 2013 lorsque l’opposition dirigée par Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition  a décidé d’aller à l’encontre de la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37 de la Constitution.

Des points qui n’avaient pas obtenu de consensus lors des assises du CCRP. Pour protester contre la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37, l’opposition avait organisé le 29 juin 2013 une journée marche-meeting pour s’exprimer. Une semaine après cette marche de l’opposition, c’était le tour du parti au pouvoir de battre le pavé pour la paix sociale.

En effet, le samedi 06 juillet 2013, le parti majoritaire à travers ses militants et sympathisants venus des arrondissements de Ouagadougou et des communes rurales environnantes, prenait d’assaut la place de la nation pour un meeting suivi d’une marche placée sous le thème  : «  Paix sociale, consolidation de la démocratie et développement  ».

Après ces démonstrations de forces, place était faite au dialogue. Le président Jean-Baptiste Ouédraogo et son équipe qui s’étaient auto-saisi de la médiation feront feu de tous bois pour concilier les deux parties.

En vain. L’opposition quittera la table des négociations exigeant de la majorité un mandat du président du Faso. Pendant ce temps, le MPP,  le Mouvement du peuple pour le progrès, voit le jour et multiplie les meetings dans les régions. Notamment à Bobo et à Ouahigouya.

Le samedi 18 janvier 2014, l’opposition organise une marche-meeting à laquelle ont participé pour la première fois les leaders du MPP, des démissionnaires du CDP.

Quelque temps plus tard le Front républicain naissait. Il regroupe une quarantaine de partis et formations politiques autour du CDP. Le samedi 12 avril, le Front organise son premier meeting au stade Wobi de Bobo-Dioulasso. Venus des quatre coins de la région des Hauts-Bassins et des Cascades, le stade Wobi refuse du monde à l’intérieur et à l’extérieur.

Il était question ce jour-là de réaffirmer leur soutien à Blaise Compaoré, d’exiger la tenue du référendum pour la modification de l’article 37 de la Constitution. Pour sa première sortie, le Front républicain avait choisi la ville de Sya pour tester sa capacité à riposter aux mobilisations de l’opposition. Ce 12 avril le Front républicain avait donc démenti les pronostics tendant à le présenter comme une coquille vide.

Il a montré qu’il était aussi capable de mobiliser des foules. L’opposition réplique à son tour en organisant un meeting au stade du 4-Août, le samedi 31 mai 2014 où ils ont une fois de plus clamé leur refus de la mise en place d’un Sénat, la modification de l’article 37 de la Constitution et la tenue d’un référendum.

Ainsi, après le stade du 4-Août, l’opposition a fait une autre sortie quelque peu ratée dans un stade Sangoulé/Lamzana à moitié vide, ce 14 juin. Le parti au pouvoir fera son chaud au stade du 4-Août ce 21 juin.

A regarder l’organisation des meetings dans les stades, on a l’impression que les politiciens veulent abandonner la rue pour les stades. Le stade Wobi de Bobo-Dioulasso, le stade Lamizana de Bobo, le stade du 4-Août de Ouagadougou, ont déjà accueilli des meetings et vont certainement continuer de les accueillir.

Chacun des partis voulant tester sa capacité de mobilisation à travers le remplissage des stades. Nos stades sont-ils devenus des unités de mesures des capacités de mobilisation de l’opposition et de la majorité  ? Ça en est l’air.

Ce n’est pas une mauvaise chose que les gens veulent s’exprimer à travers des tribunes. C’est au contraire, la preuve que notre démocratie a grandi.

En tant qu’observateur de la vie politique nationale, nous pensons que ce sont des points de vue qui sont exprimées. Ces points de vue ne doivent pas mener à des affrontements. La politique, c’est avant tout, mettre en avant des idées et non les muscles. C’est parce que le pays est en paix qu’on peut s’exprimer. Alors préservons la paix.

Kibsa KARIM

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