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Le Pays N° 5344 du 23/11/2012

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RDR-PDCI : Tous les nuages se sont-ils dissipés ?
Publié le vendredi 23 novembre 2012   |  Le Pays




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La loi à l’origine de la première grave crise du gouvernement ivoirien est passée comme une lettre à la poste. C’est que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis le jour où le groupe parlementaire du PDCI a voté contre une loi qui aurait pu passer incognito. Mais l’attitude très politique, voire politicienne du PDCI, lui a donné une tonalité exceptionnelle.

Le sang du président ivoirien, Alassane Ouattara, on s’en souvient, n’avait fait qu’un tour. La suite, on la connaît : dissolution brutale du gouvernement. Les tractations entre les deux têtes de proue de l’alliance au pouvoir, Alassane Ouattara du RDR et Henri Konan Bédié du PDCI, ont permis de remettre les pendules à l’heure. Nouveau Premier ministre, nouveau gouvernement, nouvelle dynamique de cohabitation. Qui a perdu et qui a gagné dans cette reconfiguration ? D’ores et déjà, on peut dire que le nouvel exécutif est plus resserré, preuve que c’est l’efficacité qui sera mise en avant. La page des scènes de ménage est-elle pour autant tournée ? Si le PDCI a provoqué le clash, c’est qu’il visait un objectif : rappeler le RDR à ses promesses quant à une gestion concertée du pouvoir avec le PDCI. On le sait, le PDCI se plaignait de l’hégémonie sans concession de son allié. A l’issue de la réunion de son bureau politique du 2 juin 2012, le PDCI avait ouvertement critiqué le cavalier seul du RDR. Dès lors, un climat délétère s’était installé entre les deux partis jusqu’à atteindre son point culminant avec l’affaire du banal projet de loi sur la famille. Peut-on désormais dire que la famille houphouétiste est recomposée et prête à marcher en rangs serrés ? En politique, tout est relatif. Les accords peuvent être écorchés, au gré des circonstances. Des motifs de dissension peuvent encore survenir, notamment à l’occasion des élections régionales et municipales de février 2013. Chacun des deux partis voudra, comme aux législatives, recueillir la majorité des suffrages. Ce sera encore une lutte fratricide. Car, tous deux dorment sur une même natte, mais ne font pas les mêmes rêves.

Après son mauvais score aux législatives, le parti de Bédié a sans doute à cœur de prendre sa revanche lors des élections locales. L’accord laborieusement raccommodé tiendra-t-il longtemps ? De nouveaux déchirements pourraient donc survenir, sauf si les deux partis décident d’aller aux élections en alliance. En tout cas, la Côte d’Ivoire attend mieux de la classe politique au pouvoir. Les querelles intestines fondées sur des calculs partisans doivent vite cesser pour que prévale uniquement l’intérêt de la Côte d’Ivoire. Le président semble avoir à cœur de prendre à bras-le- corps les préoccupations quotidiennes des Ivoiriens, à travers la nouvelle équipe gouvernementale. Son nouveau Premier ministre en a donné un aperçu, en insistant sur ses deux missions majeures : la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes. Alassane Ouattara et son Premier ministre ont intérêt à aller vite dans la satisfaction de la demande sociale. Dans le cas contraire, ils pourraient être sanctionnés dès les élections locales de février 2013.

Mahorou KANAZOE

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