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Sidwaya N° 7683 du 11/6/2014

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Lutte contre les changements climatiques : des théâtres-fora à Sono et à Ouarkoye pour sensibiliser
Publié le jeudi 12 juin 2014   |  Sidwaya




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Le Cercle d’information et de communication sur les changements climatiques a organisé des théâtres-fora dans les communes rurales de Sono et de Ouarkoye sur les effets néfastes de l’homme sur l’environnement, le mercredi 4 juin 2014. Amener les populations des deux communes situées dans le Mouhoun, à changer de comportement en vue de protéger l’environnement, telle est l’ambition de ces théâtres-fora.


Au Burkina Faso, de grandes superficies de forêts sont dévastées chaque an par l’action de l’homme, selon le Cercle d’information et de communication sur les changements climatiques. La coupe abusive du bois pour les besoins de bois de chauffe et des travaux champêtres, et la carbonisation sont essentiellement les actions de l’homme sur les arbres au pays des «Hommes intègres». Des actions qui ont des conséquences lourdes sur l’environnement. C’est pour tirer la sonnette d’alarme que le Cercle a initié des théâtres-fora dans les communes rurales de Sono dans la province de la Kossi et de Ouarkoye dans le Mouhoun. La tournée a commencé par la commune rurale de Sono. En effet, mercredi 4 juin 2014, jour de marché de la commune rurale de Sono, il est 12 heures et la place du marché est bondée de monde. La troupe théâtrale «Africa light» de Hadou Imien de son pseudonyme «Caporal Koumatiama», désignée pour sensibiliser les populations de ces deux communes sur les conséquences de la coupe du bois et les encourager à la plantation d’arbres, s’active à installer son matériel pour le spectacle.


Après les essais techniques, le «Caporal» et son bataillon esquissent quelques pas de danse afin d’attirer le public concentré au marché. La mise en scène du jour présente un père de famille, Paul, qui fait de la production du charbon de bois son activité principale sans se soucier de la plantation d’arbres. Son épouse qui tente de le convaincre sur les méfaits de cette activité sur l’environnement va risquer son foyer. Par la suite, un étranger venu chercher un lopin de terre avec Paul, s’adonne à la plantation d’arbres dans son champ. Chose que le «propriétaire terrien» n’approuve pas. La même pièce théâtrale a été présentée à la population de la commune rurale de Ouarkoye le même jour dans la soirée. Même s’il faut multiplier ces genres de sensibilisation, le message a été bien « «saisi» par le public des deux localités, selon la coordonnatrice du Cercle d’information et de communication sur les changements climatiques, Victorine Zongo.

Reboiser pour compenser le déboisement


«J’ai compris par ce théâtre que la coupe abusive du bois peut entraîner la sécheresse», confie cet enfant de la classe de CE2 de la commune rurale de Sono. Il compte sensibiliser ses camarades qui n’ont pas pu prendre part à cette présentation théâtrale. Pour convaincre les organisateurs que le message est bien passé, les spectateurs, à la fin de la présentation de la pièce, ont réussi à désigner Paul comme l’ennemi de l’environnement. Ils ont donc entrepris par le jeu du théâtre-forum, de le convaincre par leurs conseils à abandonner son activité de carbonisation, et de se lancer dans la plantation d’arbres. Ainsi, par les conseils, Paul a fini par comprendre que son activité était nuisible à la forêt. Il s’est ainsi inscrit désormais dans la logique de la plantation d’arbres afin de préserver l’environnement. Même son de cloche de la part des autorités communales qui jugent opportuns ces théâtres-fora qui viennent en renfort à leurs multiples actions dans la sensibilisation sur les conséquences de l’action de l’homme sur la nature. «Ce théâtre- forum nous donne un coup de main dans le cadre de la sensibilisation sur les effets néfastes de changements climatiques. Surtout que nous sommes en début de saison pluvieuse où les paysans pourront tenir compte de ces conseils dans leurs activités champêtres», a soutenu le secrétaire général de la commune rurale de Ouarkoye, Kouénou Siaka. Aussi, a-t-il poursuivi, avec la campagne de reforestation, ils doivent profiter pour planter des arbres en remplacement de ceux qu’ils auraient coupés dans le cadre de leurs travaux champêtres. Cette activité de sensibilisation initiée par le Cercle d’information et de communication sur les changements climatiques a été possible grâce au soutient du projet «Consolidation de la gouvernance environnementale locale» (COGEL). Les fondements dudit projet de synthèse se réfèrent à la consolidation de la décentralisation, tout en s’appuyant sur l’approche genre, la gestion participative et partenariale des différents secteurs d’activités, ainsi que sur la bonne gouvernance et la durabilité des actions de développement.


Kamélé FAYAMA
faygracias@yahoo.fr

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