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Sidwaya N° 7301 du 22/11/2012

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Promotion de l’apiculture et de l’aviculture : Visite de réalisations à Dissin et à Bondoukuy
Publié le vendredi 23 novembre 2012   |  Sidwaya




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Les membres du comité de pilotage du projet « Renforcement des compétences pour l’emploi des jeunes et le développement rural en Afrique de l’Ouest » (CEJEDRAO) ont visité, du jeudi 15 au samedi 17 novembre 2012, les réalisations en apiculture et en aviculture à Bondoukuy et à Dissin. La première activité citée, jusque-là pratiquée traditionnellement, se voit introduite, grâce au soutien du Bureau international du travail (BIT), de nouvelles techniques pour une production en quantité suffisante.

Dans le village de Syn-Donkuy (7 km à l’est de Bondoukuy) où la mission du CEJEDRAO a fait le premier constat des 4 ruches d’un des 4 groupes formés en apiculture pour la circonstance en décembre 2011, les résultats parlent d’eux-mêmes. « Nous avons commencé l’activité en février dernier. Nous louons l’initiative du CEJEDRAO et nos parents sont contents de nous. Nos camarades qui ne sont pas dans l’activité veulent nous imiter.

Nous avons déjà fait la première récolte (dite petite miellée) où nous avons eu 42 litres de miel que nous avons jugé bon de donner aux sages avant de commencer la vente (le litre de miel coûte 2500F) », nous a expliqué un des apiculteurs, Isaïe Moukuy.

Et pour son encadreur, le chef de service départemental de l’environnement et du développement durable de Bondoukuy, Séraphin Sanou, « ces nouveaux apiculteurs ont appris les techniques modernes d’apiculture, vu que l’activité se pratiquait de façon traditionnelle. Ils ont appris comment coloniser une ruche, récolter du miel et le rendre sain pour la commercialisation et comment enfumer une ruche pour attirer les abeilles ». Après cette formation, la Fondation pour le développement communautaire (FDC) a doté chaque groupe de 8 ruches qui ont été placées et enfumées dans des arbres sélectionnés (les espèces mellifères pour avoir du miel prisé par les consommateurs). La FDC a aussi remis le matériel nécessaire pour le travail, dont les combinaisons pour les récoltes, les bottes, les paires de gants, les brosses, des couteaux, des torches et un enfumoir (utilisé pour chasser les abeilles sans les tuer). Dans la localité, les femmes ne sont pas en reste dans l’apiculture, considérée avant comme une activité des hommes. A Kerra (5 km au nord de Bondoukuy), 5 femmes et 2 hommes travaillent ensemble sans gêne. Ils ont déjà effectué 5 récoltes de 10 litres. « Nos maris sont contents de nous et nous gagnons notre vie. Nous avons initié une caisse d’épargne pour faire fonctionner notre entreprise », se sont exprimées les 5 femmes pendant que les hommes qui ont aussi épargné cherchent à se marier maintenant.

Après Bondoukuy, le cap a été mis sur Dissin où l’activité avicole et apicole prend son envol. Sous l’encadrement du forestier Daouda Dembélé, la délégation du CEJEDRAO a visité 8 ruches colonisées, mais où là, la première récolte a été infructueuse à cause du manque de suivi et du fait que les membres du groupe habitent loin l’un de l’autre. « Sur 40 ruches que compte la localité, 35 ont été colonisées, donc c’est satisfaisant. Cette visite va encore motiver les jeunes à travailler davantage », mentionne Daouda Dembélé.

La délégation a aussi visité les poulaillers de Athanase Somé où il est difficile pour lui de dénombrer sa volaille ; celui de Apollinaire Somé qui, malgré une vente des poules à hauteur de 35 000F, a des difficultés au niveau du poulailler. Il a même été victime d’un empoisonnement de près de 50 poules. Martine Hien qui est à ses tout-premiers pas dans l’aviculture, évolue avec 12 poules, 5 cochets et 10 poussins et dit avoir des problèmes d’aération pour les œufs des poules et en alimentation de sa basse-cour, des coquillages (calcium).

« Nous avons des structures locales constituées des leaders de jeunes, les associations des personnes vivant avec le VIH, des personnes handicapées, des commerçants et des structures organisationnelles comme l’autorité coutumière et l’autorité religieuse désignées pour appuyer les jeunes dans leurs activités. Ils font de la médiation et de l’intermédiation et sont chargés de mettre en œuvre le programme arrêté par le comité de pilotage au niveau national », a renseigné l’expert formateur du BIT, Clotaire Ouédraogo tout en s’inquiétant du « suivi local où les jeunes semblent ne pas bénéficier d’un suivi de proximité. Ils n’ont pas de documents de suivi, de documents de planification, bref ils ne sont pas dans une logique d’entreprenariat ». Le projet-pilote du CEJEDRAO couvre Kalsaka, Nobéré, Bondoukuy, Dissin et Tibga

Adama SALAMBERE

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