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Adama ZONGO : «…travailler pour le progrès de notre pays est un devoir pour tout Burkinabè»
Publié le jeudi 30 aout 2012   |  L'Opinion


Adama
© Autre presse
Adama Zongo


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La dernière Assemblée générale de la Fédération associative pour la paix avec Blaise COMPAORE (FEDAP/BC) a porté à la tête de la structure M. Adama ZONGO. Cet ingénieur de l’aviation civile et chef du service commercial des aéroports du Burkina est également maire de la commune de Tanghin Dassouri. Il est à son premier mandat de président de la FEDAP/BC. Nous l’avons rencontré pour en savoir sur sa vision et ses ambitions pour la structure dont il préside à la destinée.

Vous avez été porté à la tête de la FEDAP/BC à la dernière AG ; parlez-nous de l’ambiance qui a régné au cours de cette assemblée générale, des tractations etc. Etiez-vous le seul candidat ?

A.Z : J’avoue que c’était une marque de confiance si les militants ont pensé que je pouvais diriger la FEDAP/BC et c’est ainsi que j’ai été porté à la tête de cette structure. C’est sûr que d’autres personnes auraient voulu être à ma place, mais c’est peut-être le programme de Dieu qui fait qu’aujourd’hui, moi j’ai été désigné président. C’est vrai, en toute chose, ce n’est pas aussi simple, j’ai toujours dit qu’il faut avoir foi en tout ce qu’on fait, sans calcul aucun, c’est très important. Et quand on veut faire quelque chose, il faut agir avec beaucoup de détermination, beaucoup de conviction, tout en ayant foi en Dieu dans tout ce qu’on fait.

Votre prédécesseur a quitté la tête de la FEDAP/BC pour les instances du parti CDP. Vous, vous faites la marche inverse. Est-ce parce que vous êtes déçu ?

A.Z : Non, je n’ai pas fait la marche inverse ; je n’ai pas quitté le CDP et je ne quitterai pas le CDP tant que le CDP existera. La preuve est que je suis toujours maire de la commune rurale de Tanghin Dassouri. J’ai été élu maire candidat du CDP ; aujourd’hui, je suis membre du Bureau politique national du parti, et en même temps président de la FEDAP/BC, ce n’est pas une marche inverse. Si j’avais par exemple quitté le parti pour prendre la tête de la FEDAP/BC, là on pourra dire cela. Je suis toujours militant actif du CDP.

Votre position ne confirme-t-elle- pas alors ce que d’aucuns susurraient déjà : la FEDAP/BC et le CDP c’est blanc bonnet, bonnet blanc ?

A.Z : Non pas du tout, le CDP, c’est un parti politique qui a conquis et gère le pouvoir d’Etat. La fedap/bc est une association qui a des objectifs précis. C’est promouvoir la paix et le progrès en accompagnant le président Blaise COMPAORE. Je crois qu’il n’y a pas d’ambiguïté et d’amalgame possibles entre les deux structures.

Vous avez parlé de promotion de la paix avec Blaise COMPAORE ; pour vous, qu’est ce que la paix ?

A.Z : Pour moi, la paix c’est la situation d’un pays qui n’est pas en guerre. C’est quand par exemple moi qui suis assis devant vous, j’ai cette liberté de faire ce que je veux sans crainte. J’ai cette liberté d’aller où je veux, sans craindre qui que ce soit ou quoi que ce soit. J’ai cette liberté de m’épanouir et de faire prospérer les choses sans peur. Là où je mets les pieds, je sais que je n’ai pas peur. Pour moi c’est ça la paix. Et à ma connaissance, je peux pouvoir bouger et aller où je veux sans avoir des battements de cœur, ou être inquiété par qui que ce soit,. Je peux bouger et aller librement, sans problème, sans crainte. Je peux organiser une cérémonie, pour peu que je sois dans la légalité je dois pouvoir la faire sans problème. La paix, c’est quand je peux vous saluer et que vous pouvez me saluer. La paix, c’est quand je peux m’asseoir avec vous et discuter sans problème. La paix c’est quand vous et moi nous pouvons nouer une amitié. Pour moi la paix, c’est quand nous pouvons manger ensemble, boire ensemble, rire ensemble, compatir ensemble. Vous avez des problèmes, ils deviennent les miens et vice-versa. Pour moi, c’est la paix qui favorise tout ça.

M. le président, pensez-vous avoir hérité d’une FEDAP/BC forte et stable ou le contraire ?

A.Z : C’est une continuité et, à ce niveau, je pense que nous avons hérité d’une structure qui est implantée et suffisamment implantée sur le plan national. Nous voulons nous aussi, à notre tour, travailler de manière à renforcer cette présence sur le plan national et pourquoi pas sur le plan international. Il y a un travail qui a été abattu et nous ne pouvons pas remettre en cause ce qui a été fait. Nous allons poursuivre et dans le bon sens. Ceux qui nous ont précédé, ont fait un travail énorme. Je ne peux pas dire que nous héritons d’une FEDAP/BC qui marche clopin clopan, car la FEDAP/BC est bien structurée, bien organisée, et nous ne faisons que poursuivre l’œuvre entreprise par nos devanciers.

Poursuivre l’œuvre de vos devanciers suppose une vision, monsieur le président, quelle est votre vision pour la structure ?

A.Z : Vous savez, nous, au niveau de la FEDAP/BC, nous voulons que la structure soit plus forte. Nous voulons qu’elle soit pérenne, nous voulons que la FEDAP/BC, poursuive les objectifs qui lui sont assignés, que la FEDAP/BC aille au-delà des frontières du Burkina. Dans les textes de base de la fédération, en plus des objectifs, nous voulons créer une cellule qui aura pour rôle de pouvoir travailler à prévenir les crises. Nous voulons intégrer cela parce qu’il ne faut pas attendre que les choses prennent feu, avant de courir pour éteindre. Notre objectif sera de faire en sorte que ça ne prenne pas feu. Quand ça s’annonce nous devrions être à même de faire quelque chose avant que ça ne se déclenche. Tout cela fera partie de nos objectifs.

Qui peut devenir membre de la FEDAP/BC ?

A.Z : Toute personne qui veut la paix, toute personne qui incarne la paix, et non la violence. Toute personne qui pense à la paix, rien que la paix, comme Blaise COMPAORE, peut être membre de la FEDAP/BC.

Si l’on vous suit bien, ça veut dire qu’on peut adhérer individuellement à la structure sans passer par les associations membres qui forment la fédération. Cela ne pose-t-il pas de problème ?

A.Z : C’est vrai, la structure est un regroupement d’associations qui partagent les mêmes visions de paix et de progrès, mais nous estimons que pris individuellement, si vous n’êtes pas affilié à une association, vous pouvez prendre votre carte de membre de la FEDAP/BC.

A quoi répondent les visites tous azimuts que vous effectuez chez les présidents d’institutions ?

A.Z : Vous savez que, dans la vie, il faut être guidé parce que personne ne se suffit. Nous avons pensé après notre élection à la tête de la structure, qu’il était de notre devoir, d’aller vers des personnes expérimentées, d’aller vers des personnes sages, vers des hommes et des femmes de paix, parce que, ces gens ne nous connaissent pas encore. C’est pour cela que nous nous sommes dirigés vers ces personnes-là, pour avoir des conseils, recueillir des suggestions, recevoir des bénédictions, pour que notre association, soit sur de bons rails.

Dans ce programme de visite vous n’avez pas encore rencontré le chef de file de l’opposition. Pourquoi ? Il est aussi un chef d’institution.

A.Z : Pour l’instant, nous allons étape par étape et le moment venu nous ferons le nécessaire car nous pensons que même étant de l’opposition, nous avons un dénominateur commun qui est la paix.

Quelle sera votre approche par rapport au CDP quand on sait que ce parti a un secrétariat chargé des associations ?
A.Z : Ça sera des rapports de regroupement, des rapports de soutien. Nous avons dit que la FEDAP/BC soutient tout parti politique qui soutient le programme du chef de l’Etat : «Bâtir ensemble un Burkina émergent». C’est cette dynamique qui nous a conduits à rencontrer l’ADF/RDA et l’UPR. Nous allons les soutenir pour l’atteinte des objectifs du programme présidentiel. Nous voulons soutenir tous ceux qui veulent que le Burkina vive en paix.

Le secrétariat du CDP chargé de la mobilisation des associations ne va-t-il pas vous faire de l’ombre ?

A.Z : Pas du tout. Le Secrétariat national chargé du mouvement associatif œuvre pour le bien-être des associations. Et, en tant qu’association, nous ne ferons que l’encourager et le soutenir par des idées à impulser cette nouvelle dynamique.

Votre fédération a appelé ses militants et sympathisants à l’enrôlement biométrique. Quel sera le mot d’ordre pour les élections de décembre prochain ?

A.Z : Vous savez, s’inscrire pour voter et voter sont des actes citoyens. Il n’y a rien de tel que le choix libre de la personne qui va vous diriger. Ce n’est pas une imposition. Que nous soyons partis politiques ou associations, nous avons notre liberté de faire un choix, de choisir la personne que nous pensons être capable pour diriger notre pays, diriger notre commune dans la paix. L’implication pour le progrès de notre pays est un devoir pour tout Burkinabè. Pour nous FEDAP/BC, nous avons des objectifs : soutenir et accompagner le Président COMPAORE dans sa quête pour la paix et le progrès de notre pays. Le Président Blaise COMPAORE est un homme qui fait la fierté des Burkinabè, pour sa tolérance, son pardon, sa manière de conduire les affaires de l’Etat. Même au-delà du Burkina, il est toujours sollicité pour des médiations.

Le nouveau bureau est composé d’une coordination et d’une sous-coordination. A quoi répond cette nouvelle configuration ?

A.Z : La nouvelle configuration répond d’une part à la volonté de ses membres de faire de la FEDAP-BC, une association bien structurée et d’autre part une association forte pour mieux accompagner les actions de développement du Président Blaise COMPAORE dans tous les coins et les recoins du Burkina, et cela dans la paix. C’est pourquoi le Bureau Exécutif National, composé de 15 membres, est appuyé d’une cellule d’appui de 10 membres.

Pour certains, ces sous-coordonnateurs sont des adjoints et si tel est le cas, pourquoi ne sont-ils pas dans le bureau exécutif d’autant plus que le chargé de communication et son adjoint y sont ?

A.Z : Ce sont des gens qui veulent créer des confusions, des amalgames sinon, les choses sont suffisamment claires en notre sein. Il n’y a donc pas d’amalgame par rapport à ça.

Quelle appréciation faites-vous des médiations de votre mentor ?

A.Z : J’avoue que les tâches que les autres chefs d’Etat lui ont confiées et continuent toujours de lui confier sont complexes et difficiles mais nobles. Nous devons être fiers parce qu’on dira que grâce au président du Burkina Faso la paix est revenue dans tel ou tel pays. Grâce au président du Burkina Faso, les femmes, les hommes peuvent circuler librement, peuvent travailler librement, peuvent s’asseoir ensemble sans inquiétude. Cela doit être une fierté pour chaque Burkinabè de savoir que nous avons un président exceptionnel qui a une vision, celle de faire de notre pays et des autres pays, des pays de paix. On n’a pas dit que des présidents n’existent pas, des présidents existent. Mais, comme m’a toujours dit mon père, dans la vie, chacun nait avec son étoile. Il y a des gens qui peuvent aller dans un endroit, ils voient mille personnes qui sont arrêtées, ils partent et se mettent au milieu de ces mille personnes ; mais un à un les mille personnes vont se retirer pour les laisser tout seuls. Par contre, vous en trouverez aussi qui vont arriver dans un endroit, trouver mille personnes, ils vont se mettre de côté, et vous verrez que un à un tout le monde va les rejoindre là où ils se sont arrêtés. Et je peux dire que le président Blaise COMPAORE appartient à cette deuxième catégorie de personnes qui regroupe et non disperser.

Mais M. le président, n’êtes-vous pas en train de faire le culte de la personnalité ?

A.Z : Non pas du tout, je ne fais que faire une remarque et beaucoup aussi pensent comme moi. Je ne suis pas le seul à penser de cette manière. Vous savez que là où il passe, compte-tenu de sa capacité d’encaisser, de sa capacité de dialoguer, de son sens d’écoute, il parvient toujours à résoudre les problèmes. Même devant l’adversité, il garde son calme, reste serein, encaisse les injures, parce qu’il veut le bien de son pays.

Avec un peu de recul, comment appréciez-vous les conclusions du CCRP ?
A.Z : Cela traduit le sentiment des personnes qui se sont retrouvées pour travailler et aboutir à des conclusions consensuelles et non consensuelles. Mais c’est une représentation de toutes les couches sociales du Burkina qui s’est retrouvée et c’est ça aussi la démocratie. Les propositions consensuelles font l’objet aujourd’hui de mise en œuvre progressive et c’est une très bonne chose. Là où il n’y a pas eu consensus, je me dis qu’avec le temps, un bon mécanisme peut être envisagé pour une évolution vers un consensus. On peut ne pas être d’accord hier, et être d’accord aujourd’hui. Les choses se passent dans une dynamique, elles ne sont pas statiques. Une proposition non consensuelle peut devenir consensuelle demain, car tout dépend des acteurs en place.

Si l’on s’en tient aux conclusions non consensuelles, il y a que l’article 37 ne sera pas révisé. Votre analyse ?

A.Z : Personnellement, je pense que l’article 37 est un article comme tous les autres et je ne sais pas pourquoi on fait trop de bruits autour. En 1991, quand on a demandé au peuple de choisir entre la démocratie et l’Etat d’exception, les Burkinabè ont fait le choix de la démocratie. La démocratie c’est l’expression du peuple. Donc à ce niveau je ne sais pas pourquoi certaines personnes s’agrippent à l’article 37 comme si c’était ça la priorité du Burkina. Non ! Notre priorité, c’est être fier que notre pays soit en train d’avancer et dans le bon sens. Notre priorité, c’est de voir que sous la conduite du Président Blaise COMPAORE, nous avons la paix, la tranquillité, et la stabilité. Vous savez, il y a des gens même si vous leur donnez du miel, ils trouveront que c’est amer. On préfère se cacher pour reconnaitre les mérites de l’homme, reconnaitre que ce qu’il fait est bon pour le pays, mais publiquement on est orgueilleux, on a honte de reconnaitre que c’est un travail formidable qu’il est en train de faire. Nous avons suivi ici quand on construisait les échangeurs. Les critiques ont fusé de partout qu’on pouvait faire ceci ou cela. Mais ce sont les mêmes, qui se cachent la nuit pour montrer les échangeurs à leurs étrangers. Peut-être que ceux qui combattent la révision de l’article 37 aujourd’hui, seront ceux qui vont réclamer sa révision demain.

Si l’on se réfère à ce non consensus, toute candidature du président Blaise COMPAORE est impossible en 2015. Que va faire la FEDAP/BC dans l’après 2015 pour son mentor ?

A.Z : Pour l’instant, le Président Blaise COMPAORE est et reste un faiseur de paix et la FEDAP-BC va l’accompagner loyalement avec engagement et détermination. Que Dieu nous donne seulement la santé et longue vie pour la suite.

Dites, M. le président, depuis votre élection à la tête de la structure, avez-vous rencontré le président COMPAORE ?

A.Z : Non ; pas encore.

Entretien réalisé par Frédéric ILBOUDO

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