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Le Pays N° 5243 du 22/11/2012

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Collectif des organisations de la société civile pour l’observation indépendante des élections couplées de 2012 : Le rôle de l’observateur indépendant
Publié le jeudi 22 novembre 2012   |  Le Pays


Cérémonie
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Cérémonie d`installation du comité inter ministériel des personnes personne vivant avec un handicape.
Jeudi 08 novembre 2012. Ouaga 2000.


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L’institution de l’observateur électoral ne constitue en fait que l’application au processus électoral de règles courantes dans bien des domaines de la vie en société. En effet, dans tous les pays, pour les actes importants de la vie privée et publique, il faut qu’un témoin authentifie non seulement la réalité de l’acte, mais également sa conformité avec les normes qui le régissent. Depuis le début des années 1990, les élections dans la plupart des pays d’Afrique sont souvent un moment de confrontations politiques, un facteur de controverses qui finissent par plonger les pays dans les crises. De l’inscription sur les listes électorales à la proclamation des résultats en passant par le scrutin, des contestations et des revendications d’opposants battus minent sensiblement le climat social. Les pratiques électorales en Afrique, loin d’exalter les valeurs démocratiques, concourent à les dévoyer, à substituer à la volonté des populations celle des dirigeants à cause de la corruption, de la fraude et des tripatouillages de toutes sortes, des manipulations médiatiques et violences multiples, de la concurrence déloyale, etc .

L’observation électorale est donc apparue comme un outil précieux pour soutenir et promouvoir les élections démocratiques en tant qu’élément essentiel de la gouvernance démocratique durable. En effet, si les élections ne sont pas synonymes de démocratie, il n’en demeure pas moins que des élections honnêtes et périodiques qui permettent une compétition équitable sont fondamentales pour le processus démocratique. Expérimentée dans les pays développés, l’observation électorale est devenue une activité régulière, dans le contexte des mouvements pour la démocratie engagés un peu partout dans le monde.

Des organisations de la société civile se regroupent pour observer les processus électoraux dans leurs pays respectifs. Cette action est encouragée au niveau sous-régional par la création du Réseau ouest-africain pour la surveillance des élections (ROASE), une coalition de groupes citoyens non partisans d’observation de 11 pays ouest-africains (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Nigeria, Niger, Sénégal, Sierra Leone et Togo) et au niveau international par la mise en place du Réseau mondial d’observateurs nationaux des élections (GNDEM). Une Déclaration des principes internationaux pour l’observation et la surveillance impartiales des élections ainsi qu’un code de bonne conduite pour l’observation impartiale des élections par les organisations citoyennes ont été élaborés à cet effet. L’observation nationale est importante parce qu’elle est organisée par des personnes qui connaissent mieux les réalités du terrain.

Au Burkina Faso, l’observation des élections par les nationaux a débuté avec les élections municipales du 12 février 1995. Depuis cette date, la société civile burkinabè a, de manière régulière, assuré le monitoring de tous les processus électoraux organisés dans notre pays. L’observation indépendante des élections permet de :
renforcer la confiance du public vis-à-vis de la démocratie, du régime électoral et des résultats de la consultation ;
encourager l’élaboration et la mise en place de règlements et pratiques électorales équitables pour faire avancer le processus démocratique ;
réduire le nombre de cas d’intimidations et de violences ;
décourager la fraude électorale ;
faciliter la détection et le compte rendu des cas de fraude électorale ;
encourager la participation de certaines catégories de la société qui, autrement, refuseraient ou auraient peur d’assumer un rôle partisan dans le processus électoral ;
fournir un outil d’évaluation objective du déroulement du scrutin aux acteurs nationaux et internationaux ;
créer un environnement apaisé en favorisant l’acceptation des résultats par l’ensemble des acteurs quand on peut conclure à l’absence de fraude.

L’évaluation de l’observateur qui agit de manière indépendante et élabore un système de contrôle efficace sera considérée plus fiable que celle offerte par une institution gouvernementale ou un parti politique. C’est par la voie d’élections, libres, honnêtes et équitables qu’une démocratie véritable trouve sa légitimité et, partant, sa consécration. Une consécration interne, tout d’abord, puisqu’au terme des élections, le peuple souverain aura manifesté sa volonté ; une consécration internationale, ensuite pour vérifier que les élections se sont déroulées dans le respect des normes édictées au plan international.

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