Manga - Dans l’objectif de contribuer à la lutte contre l’exclusion sociale et les violences faites aux femmes, la Commission ‘’Justice et paix’’ (CPJ-Burkina) a organisé, à Manga, le 2 juin 2014, un ciné-débat en vue de sensibiliser les populations du Zoundwéogo sur la question.
La promotion de la justice sociale, la formation et l’éveil des consciences des individus et des communautés aux valeurs de justice, la défense des droits humains violés sont entres autres les missions que s’est assignée la Commission ‘’Paix et Justice’’ (CPJ-Burkina), depuis sa création. Dans cette dynamique, la structure a organisé une projection de film, suivi de débat, le lundi 02 juin, à Manga, dans la province du Zoundwéogo. Ce ciné- débat, a confié, Juliette Bazié, Chargée de Projet, s’inscrit dans le cadre de l’exécution du« Projet de contribution à la lutte contre l’exclusion sociale et les violences faites aux femmes, le cas des femmes accusées de sorcellerie au Burkina Faso». Cette activité, a-t-elle poursuivi, devra se mener également dans dix provinces du pays, retenus sur la base de la provenance des femmes présentes dans les centres d’accueil, pour fait de sorcellerie. La projection du film qui a porté sur«Delwendé, lèves toi et marches», avait pour objectif fondamental, de sensibiliser et faire prendre conscience à la population afin qu’elle contribue au respect des droits de la femme et qu’elle ait une autre vision par rapport a l’exclusion sociale. Promouvoir la justice sociale et une prise de consciences sur les injustices et violences commises contres les femmes, obtenir des engagements fermes des acteurs à la protection des personnes vulnérables, tels étaient aussi les buts recherchés. A l’issue de la projection, l’équipe de la Commission Justice et Paix, a échangé, à bâton rompu, avec les populations présentes, non sans les inviter à mieux s’impliquer dans la lutte contre l’exclusion sociale. Des échanges qui ont, notamment, porté sur le traitement cynique et arbitraire réservés aux femmes accusés de mangeuses d’âmes et son impacte sur la cohésion sociale au sein des communautés. Par voie de conséquence, des plaidoyers ont été fait afin que cessent, sous nos cieux, de telles pratiques, préjudiciables à la paix sociale et avilissantes à l’humain. Soutenue par le Fond Commun Genre et l’ONG Diakonia, cette activité aura tenue toutes ses promesses, au regard non seulement de la mobilisation et de l’intérêt du public à la question des femmes accusées de sorcellerie. D’autres activités, telles des conférences-débats, a indiqué Juliette Bazié, se poursuivront à la l’intention des jeunes, toujours pour les mêmes objectifs.
