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L’Observateur N° 8258 du 21/11/2012

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Le PAREN dans le Sud-Ouest : Opération de charme du Pr Bado
Publié le mercredi 21 novembre 2012   |  L’Observateur


Tahirou
© Autre presse par DR
Tahirou Barry président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN)


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Le dimanche 18 novembre 2012, dans le cadre de la campagne électorale, le président Tahirou Barry et le père fondateur du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), le Pr Laurent Bado, sont allés à la conquête de l’électorat du Sud-Ouest. Gaoua et Tiankoura ont été les localités visitées, où le maître du «Tercerisme» à craché ses vérités à des populations fortement mobilisées et enthousiastes.

Pour les élections couplées du 2 décembre prochain, le PAREN se signale dans 40 arrondissements et communes pour les municipales, et dans 44 provinces du Burkina pour les législatives. Un candidat est positionné sur la liste nationale du parti qui n’entend pas jouer les observateurs. Au Centre des loisirs des anciens combattants de Gaoua, jouxtant le marché de la ville, première destination des premiers responsables du parti, l’ambiance était bon enfant cette matinée dominicale.

Prévu pour 10 heures, c’est finalement avec un relatif retard que le président du parti et son parrain ont été accueillis par des militants et curieux très enjoués. Le candidat à la mairie de Gaoua, Djirèmi Kambou, a brossé la situation qu’il estime calamiteuse pour les populations de la cité. Animé par un sentiment de révolte, il prône un réveil des fils et filles de Gaoua.

Ses priorités : la protection des lieux sacrés, l’éducation, la santé, le désenclavement de la ville… Un vaste programme qui prend en compte les préoccupations de toutes les couches et de tous les secteurs d’activités de la commune et qu’il défendra avec le candidat du parti à la députation, Ditouté Sansan Da.

«N’ayez pas peur»

Le président du PAREN, Tahirou Barry, s’est voulu rassurant. Aux militants de son parti il a dit d'avoir confiance, malgré les «agressions» des adversaires qui ne manqueront pas. Manipulation, achat de conscience, mensonges et instrumentalisation seront au rendez-vous. N’ayez pas peur, a-t-il martelé à l’endroit de ses partisans.

Il n’a pas manqué de galvaniser ni d'encourager ses troupes pour une victoire éclatante du PAREN au soir du 2 décembre 2012. Il leur a demandé d’être courageux dans leur combat quotidien, vu que le chemin sera long et parsemé d’embûches. Intervention très attendue, celle du Pr Laurent Bado, au regard de son franc parler et de ses formules chocs qui ne laissent pas indifférent.

Le respect du professeur pour les Gaoualais n’est pas feint et il l’a indiqué d’entrée de jeu dans son speech. «Vous au moins, vous avez gardé vos racines, vos valeurs, et pour le développement, c’est important pour le Noir de rester noir». Selon le fondateur du parti, l’histoire lui donne raison. Tous les pays occidentaux, a-t-il dit, qu’ils soient capitalistes ou socialistes, sont à feu et à sang.

Lui, Bado, l’avait prévu il y a 31 ans dans son ouvrage «Refaire la Haute-Volta. Ni l’Est ni l’Ouest». Pour l’orateur qui ne connaît ni le faux ni l’orgueil, il ne faut pas copier le Blanc. Il dit ne connaître que la vérité, en tant que «seul intellectuel africain», seul homme politique qui a prévu la ruine des économies des Blancs». Gaoua doit donc être la capitale de sa théorie qui milite pour la sauvegarde des valeurs africaines.

12 heures 30 à Tiankoura

A Tiankoura, commune rurale avant Gaoua en venant de Ouagadougou, le discours des bonzes du PAREN qui y sont parvenus sur le coup de 12 heures 30 n’a pas du tout varié. A leur avis, il revient aux militants de savoir faire le bon choix, d’éviter de voter des animaux rares qui ne manqueront pas de les dévorer le moment venu. Pour Bado, ne pas être allé à l’école et être bête, ce n’est pas la même chose.

Il ne faut pas, selon lui, confondre instruction et intelligence. «Il existe des gens très bien instruits mais qui sont malheureusement des ânes de Réo», a-t-il lancé avec véhémence. Au Burkina, a ajouté l’homme de Zoula, l’école rend bête comme la santé rend malade.

Il est grand temps, a dit le professeur, de rompre avec les veilles habitudes bêtes qui consistent à se laisser tromper avec la nourriture et les fausses promesses. Foi du fondateur du PAREN, 456 milliards de nos francs ont été octroyés par les Blancs au Pays des hommes intègres pour lutter contre la pauvreté. Aujourd’hui, le phénomène a pris du galon parce que rien n’a été fait avec cette manne. Pour l’éducation, 34 milliards ont été consentis pour envoyer gratuitement les enfants à l’école jusqu’en classe de 3e. Sur le terrain, la réalité est tout autre.

Des élèves continuent d’être expulsés de leur classe pour non-paiement des frais de scolarité et réduits à la vente de mouchoirs jetables dans les bars et autres maquis. Comme priorité donc, Laurent Bado et son PAREN, en lieu et place de la santé, préconisent de privilégier l’agriculture, se fondant sur le fait que si l’on mange bien on ne tombe pas malade.

Comme à son habitude, Bado a choisi exprès son langage pour choquer. C’est usant de ce verbe cru, et à la suite de Tahirou Barry, le jeune président du parti, qu’il a invité la population de Tiankoura à porter son choix sur le PAREN afin de permettre à Boproté Kouami Poda d’accéder à la mairie de la commune pour accélérer son essor socio-économique.

D. Evariste Ouédraogo

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