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Le Quotidien N° 1080 du 5/6/2014

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Editorial

Usages malveillants de la carte d’electeur :un vigilant gendarme nommé CENI
Publié le jeudi 5 juin 2014   |  Le Quotidien


Le
© Autre presse par DR
Le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré


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La CENI (Commission électorale nationale indépendante) de Me Barthélémy Kéré ne semble pas badiner avec l’usage que l’on fait des cartes d’électeur. Une certaine association Song Taaba, basée à Zorgho, vient de l’apprendre à ses dépens.

Pour avoir appelé ses futurs adhérents à remettre leurs cartes d’électeurs contre des promesses d’octrois de prêts, elle fait l’objet d’une plainte déposée par la CENI. Cette nouvelle affaire n’est pas sans rappeler celle qui a défrayé la chronique dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou. Un quidam y achetait en effet, des cartes d’électeur pour des objectifs inavoués.

On ignore encore l’objectif de l’association de Zorgho. Il ne s’agit pas forcément d’une fraude électorale. Mais le fait de manipuler des cartes d’électeur et de les utiliser à d’autres fins est louche et pourrait tomber sous le coup de la loi. Voilà pourquoi il faut saluer la promptitude avec laquelle la CENI a réagi. Cela a l’avantage d’anticiper sur d’autres cas de détournement d’usage des cartes d’électeur qui pourraient survenir.

La CENI fait donc de son mieux pour veiller non seulement à la bonne organisation du scrutin de 2015, mais aussi scruter tous les faits et gestes liés à l’usage de son patrimoine que sont, entre autres, les cartes d’électeur. Une tâche titanesque qu’elle ne peut réussir toute seule. Elle doit bénéficier du soutien des citoyens, des autorités administratives, notamment judiciaires, pour mener à bien ses actions de lutte contre la fraude électorale. La justice, en particulier, a un rôle déterminant dans la lutte contre toutes les formes de fraude électorale, en amont et en aval du vote. Si elle ne sanctionne pas sévèrement les contrevenants, les récidivistes seront encouragés à poursuivre leur sale besogne.

Dans le cas de l’arrondissement 4, par exemple, on n’a jamais su qui était le commanditaire de l’achat des cartes d’électeur. Il y aura toujours des individus et des partis qui feront de la fraude un des moyens d’arriver à leurs fins. Malgré toutes les précautions prises et l’avènement de la carte biométrique, ils tenteront donc de contourner le dispositif sécuritaire de la CENI pour enfreindre aux lois en vigueur.
Il faut se rendre à l’évidence, la CENI, malgré sa bonne volonté, ne peut jouer à elle seule le rôle de gendarme du processus électoral. Surtout en cette période où les crispations sont à leur comble, l’implication de tous est nécessaire.

Car, il faut éviter, à tout prix, d’en rajouter à la tension ambiante. La vigilance doit être accrue afin de déjouer toutes les tentatives de manipulation. Dans cette optique, les forces de l’ordre ne doivent pas baisser la garde. Car pour le moment, c’est la vigilance citoyenne qui a permis de mettre en échec certains actes douteux dont ceux de l’arrondissement 4 et maintenant de Zorgho. Certes, nulle part au monde il n’y a d’élections propres à 100%. Même les démocraties avancées continuent de perfectionner leurs systèmes électoraux. Mais il y a un standard minimum à atteindre, pour prétendre disposer du label d’élections régulières et transparentes.

C’est pourquoi il faut traquer sans cesse, toutes les failles de notre système électoral et mettre hors d’état de nuire ceux qui tentent de les exploiter. C’est une tâche de longue haleine. Et même si les résultats déjà engrangés par la CENI, sous la houlette de Me Barthélémy Kéré, sont satisfaisants, on ne doit pas baisser la garde face aux manœuvres malveillantes. Les Burkinabè entendent désormais se faire respecter quand ils mettent leurs bulletins de vote dans l’urne. En d’autres termes, ils aspirent à un vote où leurs voix compteront réellement.

Rien de tel qu’un scrutin sans accroc, comme on l’a vu, pour l’une des premières fois, avec les élections couplées de 2012, pour apaiser un pays. Et c’est ce à quoi s’attèle la CENI, avec plus ou moins de bonheur. Aux autres acteurs de la vie démocratique de jouer aussi leur partition!.
La Rédaction

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